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travailler avec le tétrapak
comme j’ai un automne chargé, j’ai déjà commencé à imprimer ma gravure pour l’échange_gravures 2023 sur le thème de la montagne que j’ai mis sur pied via l’organisme d’encre et de papier (toute l’information ici, ouvert à toutes et à tous, date de fin, le 1er décembre). en gros, vous avez une douzaine de gravure à envoyer en échange de dix différentes provenant des participant.e.s.
comme toujours, j’ai voulu tester une idée, car je trouve que ce genre de production est un bon moment pour essayer des choses. cette fois-ci, je voulais vérifier combien de copies sont possibles avec une plaque de tetrapak. j’avais utilisé ce matériau quand j’ai fait mon livre sur les immigrants et leurs rêves. j’avais une gravure à faire pour le livre et ajoutez les quelques tests faits en amont. la plaque n’avait pas vraiment le temps de s’abîmer.
là, j’ai réalisé que si je voulais conserver les détails de la gravure, je devais laver ma plaque entre chaque utilisation avec un linge humide. je l’ai fait 14 fois pour imprimer 14 copies. je vous dirais que c’est pas mal un maximum à moins d’être très très minutieuse, chose que je ne suis pas.
la première couleur est faite. j’avais commencé mes tests en impression en noir et je me suis dit, mais pourquoi ne pas essayer autre chose. alors j’y suis allé pour un bleu un peu violacé. à suivre…
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bientôt, un imazines à sherbrooke
je sais que je vous ai peut-être un peu cassé les oreilles avec l’organisation d’imazines à magog en avril dernier. eh bien, à la demande des ateliers dufferin, j’en organise un plus petit dans leur lieu d’atelier.
pour moi, c’est le bonheur de revoir des exposant.e.s, mais aussi d’en rencontrer de nouveaux, toujours de la région. on agrandit le cercle, ce qui me stimule vraiment beaucoup. il y a du talent!
si vous êtes dans le coin, ça sera le samedi 28 octobre prochain. l’information est sur la page facebook et la page instagram de cet événement que je nourrirai de contenu un peu tous les jours jusqu’au 28 en vous présentant les artistes.
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charmant livre typo: «type speaks»
s’il y a un sujet que j’aimais particulièrement enseigner, c’était l’importance d’un choix typographique. une chose qui se fait beaucoup trop rapidement la plupart du temps. on sous-estime l’impact d’un bon, mais aussi d’un mauvais choix typographique.
quand j’ai vu le livre «type speaks» du prolifique Steven Heller et de la designer Gail Anderson, j’ai tout de suite su que j’aimerais cet ouvrage. on parle ici de la voix de la typographie.
de petit format, mais ayant plus de 460 pages, ce livre nous fait parcourir différentes émotions, time & space, sounds and shapes, elegante, multiple personality et j’en passe. au total, 19 ambiances ou messages à passer par la typographie et illustrés, bien sûr, par beaucoup de visuels inspirants.
c’est un plaisir à parcourir. j’ai aimé toutes les pages parce que ce qu’on nous propose va dans tous les sens et est tout à fait dans l’air du temps, moderne avec toutes les libertés qu’on voit maintenant sur l’utilisation des lettres, c’est parfois très fantaisiste et quand c’est bien fait, ça fonctionne tellement bien en donnant plus de force au message. plusieurs images supplémentaires sur le lien du livre.
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est-ce que l’illustration fait du surplace?
the noun project est une excellente ressource quand vous avez besoin d’un icône, illustration ou photo. je vais sur ce site souvent. j’ai récemment appris qu’ils organisaient un palmarès des meilleurs talents en illustration et design. tout cela reste relatif, car ce n’est le choix que d’une seule source et d’un jury.
je vous en parle aujourd’hui parce que je trouve que depuis l’avènement de tout à l’ordi (ou est-ce une tendance du moment?), les illustrations que nous voyons m’apparaissent à souvent provenir de la même source. les logiciels permettent l’utilisation de toute sorte d’outils, de textures, permettant des combinaisons infinies pourtant, on voit des tonnes de dessin au trait rempli de couleurs en aplat.
il reste que j’ai l’impression que nous avons beaucoup perdu en richesse dans ce domaine, ce qui est bien dommage. voilà, juste un petit point de vue pour un lundi.
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des nids d’oiseaux très créatifs
le nid d’oiseaux est une forme qui inspire toujours beaucoup. j’ai trouvé très intéressant cet article qui parle de toute la débrouillardise trouvée dans ces structures de nids observées dans un parc.
l’intelligence et la créativité sont très présentes chez les animaux, ça, on le sait. ce billet sur le site «this is collossal» examine les nids d’oiseaux utilisant des matériaux tout sauf naturels pour leur abri. dans certains cas, les volatiles ont même incorporé des pics souvent installés pour les faire fuir. dans un des liens fournis dans l’article, on voit d’ailleurs un oiseau arracher de son bec une ligne de piques.
au départ, on parle d’architecture hostile, des ajouts qu’on ajoute dans les villes pour éviter certains espaces à ne pas être utilisés, ni par l’humain, ni par les animaux. mais les animaux en rigolent un peu quand on voit ce qu’ils font avec certains de ces matériaux.
en parallèle, je vous envoie vers les «faux nids d’oiseaux» de l’artiste textile Zora Verona. tout cela fait réfléchir…
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livre: «how to pain without a brush»
le livre «how to pain without a brush» n’est pas une méthode, encore que. l’artiste Red Hong Yi n’a pas fait d’études en beaux-arts, mais plutôt en architecture. elle a une très grande sensibilité aux matériaux et c’est ce qui l’inspire pour faire des œuvres qui sont plutôt des installations.
cette artiste chinoise a vécu un peu partout et son travail a été exposé un peu partout aussi. on découvre dans ce livre comment elle crée ses pièces à partir d’éléments comme des bas (2012), des sacs de thé (2015), de la terre et des allumettes (2021), etc.
cet ouvrage suit son parcours où les énormes pièces prennent forme. on y trouve des explications, plusieurs photos du processus, des esquisses, etc. ce qui est très intéressant.
on comprend que les éléments du quotidien utilisés à des milliers d’exemplaires deviennent le «pinceau» un peu comme les pixels d’une photo. les résultats sont très particuliers.
j’écrivais plus haut que ce n’était pas un livre «méthode» mais un peu tout de même. à la fin du livre, on trouve un mini-guide pour nous faire travailler avec des fèves ou légumineuses, des fleurs ou de la fumée de bougie. ça ouvre les possibilités. ce que j’ai particulièrement apprécié de ce livre, c’est qu’on entre, l’air de rien, dans l’art contemporain et conceptuel avec une grande simplicité en suivant une jeune artiste femme formidable.