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participation et zines gratuits
si ça vous dit de participer à un événement international pas trop compliqué, voilà une demande pour de l’art postal à l’Atelier Ghostbirds au portugal.
j’adore le thème: L’art, c’est la vie, et la vie, c’est l’art.
«Montrez-nous les personnes, les lieux, les souvenirs et les rêves qui vous donnent de l’énergie et un sens à votre vie. Quels moments du quotidien vous font vous sentir le plus vivant ?»il faut que les petites œuvres postales arrivent à la galerie pour le 15 décembre prochain. toute l’information en anglais sur le lien.
l’artiste Regula Russelle offre de son côté, une série de 7 petits zines gratuits sur l’art du zine: elle parle des sujets, des formes, de la distribution, bref, tout y est et la série est tout à fait charmante. vous pouvez même télécharger le boîtier pour les ranger. une belle générosité!
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livre: motifs raisonnables
je vous présente aujourd’hui «motifs raisonnables», un petit livre québécois de Clément de Gaulejac. cet artiste est un affichiste connu bien que son nom l’est sans doute moins.
vous vous souvenez du printemps érable, 2012? vous vous souvenez des affiches de cette période? plusieurs étaient de Clément. les visuels que l’on voit en ce moment pour la cause de la culture au québec, c’est toujours lui.

ce qui est brillant dans cet ouvrage est le rappel sur une partie de notre histoire récente. en un peu plus de 230 pages, chaque affiche est mise en contexte par l’artiste avec quelques précisions très instructives. que l’on parle de la production du matériel, de l’ambiance générale, de la violence de la police ou des actions du gouvernement, etc, tout y est pour mieux comprendre. on y trouve des photos aussi, ce qui rend l’utilisation des affiches réelle. j’ai adoré!

il faut parcourir ce petit livre de la maison d’édition Écosociété imprimé en rouge et noir. il est rare de pouvoir revenir sur une période de notre vie sociale en image d’une si juste façon.
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artiste émergent… c’est quand au juste?
je vous propose ce matin un article (en anglais) où on se pose la question sur ce qu’est au juste un artiste émergent?
l’artiste Damien Davis en parle ici. il y a quelques années une bourse lui a été refusée parce qu’il était sept jours trop vieux selon les spécifications que s’était données l’organisme, qui l’avait d’ailleurs encouragé à envoyer son dossier.
dans ce monde où on prône l’équité, surtout en art, est-il normal de décider de la pertinence d’un dossier sur l’âge de l’artiste? parfois on commence notre carrière assez tard. ce n’est pas tout le monde qui a fait le bac en arts visuels et le chemin habituel qui s’en suit.
est-ce que mon travail est moins intéressant pour autant?
«emerging by 30, mid-career by 40, late-career by 60. If you fall behind, step off, or return later, the system doesn’t know what to do with you.»
comme si on devait absolument avoir fait une carrière d’artiste sans s’arrêter depuis 40 ans et plus. mais il y a eu la vie, le boulot, la famille, obligations diverses, etc. nous sommes quoi alors? dans quelle catégorie? pourquoi ne serai-je pas une artiste émergente quand j’avais 50 ans?pour parcourir et remplir plusieurs dossiers en ce moment, je vois que les spécifications sont parfois très précises: quelqu’un qui a terminé sa formation depuis 7 ans. pas plus, ou pour les artistes n’ayant aucune formation, ça veut dire quoi ça? est-ce qu’un workshop est une formation?
bref, oui, il faut lire dans le détail les appels de dossier, car c’est du boulot de monter et de rédiger tout ça. mais si on veut que notre travail soit vu, il faut le faire connaître. maintenant suis-je en carrière «du milieu» (mid carreer)?
«But artists have always modeled other ways of living in time. We change mediums, circle back, recommit. We emerge at 25, at 40, at 70. We resist straight lines. If the art world is serious about equity (as it often claims to be), it has to learn from that. It has to stop equating emergence with youth and start building structures that reflect the multiplicity of artistic timelines.» -
Debbie dessine le bruit et plus
j’ai découvert le travail de Debbie Lyddon par un court billet où elle disait dessiner le bruit. j’avais trouvé cette idée bien intéressante. sur son site on peut écouter une courte vidéo sur cet exercice un peu plus bas dans sa page. la narration est en français. effectivement, comment dessiner du bruit? j’ai trouvé cette piste intrigante.
curieuse comme je suis, je suis allée voir son fil instagram. Debbie est une artiste du textile et dessine beaucoup dans ses carnets. pour le textile, elle explore la matière, les textures, les empreintes et les couleurs.
son travail sur papier est aussi très fertile. des lignes, un peu d’aquarelle, un pinceau large ou pas, bref, ses carnets sont très garnis. il s’agit souvent de paysages mais aussi des esquisses en vue d’un travail textile. elle a un site personnel bien fourni. j’ai beaucoup aimé parcourir ses carnets. ça commence bien ma journée!
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livre:«women in revolt!»
j’avais commandé ce livre de Lynsey Young parce que ça touchait l’art et les femmes. c’est un sujet qui m’intéresse toujours. en le parcourant, j’ai vu qu’il s’agissait en fait d’un ouvrage qui a accompagné une exposition au tate museum (uk) en 23-24. le titre de l’expo était: «women in revolt! art activism in the uk 1970-90». finalement, un sujet assez pointu.

on traverse dans le livre le profil de plus de 100 artistes femmes qui ont créé des pièces très engagées et c’est surtout ça qui est très intéressant. il y avait beaucoup de politisation et d’activisme à cette époque et pas de réseaux sociaux pour les diffuser. nous n’étions pas si proches de l’angleterre dans nos médias à cette période.

à parcourir, sous plusieurs chapitres décrivant les mouvements importants, beaucoup de photos de performances, d’affiches faites avec les moyens du bord, du collage, des installations et tout le reste. c’est très riche à regarder car rien ici n’est fait pour le plaisir des yeux, tout doit nécessairement passer un message militant. il y a bien sûr plusieurs textes à lire qui expliquent le travail de chaque artiste. un livre riche pour cette période de l’histoire de l’art féministe.
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l’éternel bonhomme allumette
quand j’ai trouvé ces deux billets de Sonja & Gasper, architectes paysagistes sur instagram, cela m’a fait sourire. j’ai déjà parlé de ce duo l’an dernier. avec efficacité et facilité, ces artistes nous aident à passer du bonhomme allumette à quelque chose de plus intéressant en quelques secondes.
le premier lien est pour passer du bonhomme allumette à quelque chose qui a plus de «corps». on indique les points importants, par exemple les épaules et les hanches. c’est vraiment astucieux. avec un peu de pratique, tout le monde peut y arriver.
le deuxième lien est comment faire ce bonhomme allumette en mouvement. là encore, ça prend de la pratique, mais le résultat est vraiment impressionnant. encore là, il s’agit de prendre son temps, de bien regarder et surtout porter attention aux points de flexion.
trop souvent, nous sommes trop confortables à dire qu’on n’est pas bon en dessin. pourtant, c’est comme le reste, il faut y mettre un peu de temps et de patience. c’est comme apprendre à nager ou à faire la cuisine. il faut cuisiner pour être bon en cuisine.

















