• livres,  mes projets,  point de vue

    un livre qui se cherche

    tout comme l’artiste d’ailleurs.

    j’ai voulu faire un livre altéré, bien que les définitions semblent bien larges dans ce domaine.

    cette fois-ci n’ayant pas d’idée précise, j’ai travaillé la forme, les couleurs, les rabats, fenêtres, les images à coller, etc. bien sûr, j’avançais, mais toujours rien de précis, toujours pas de propos.
    j’avais plusieurs buts «artistiques» au départ: avoir un livre coloré, exploiter les zuns vagues de photos de magazines, les cadrer. je voulais un éclatement, les onglets larges sont arrivés.

    je l’ai manipulé pendant une bonne semaine. mes 21 onglets sont devenus la porte d’entrée à 21 histoires. donc, chaque cadrage est comme la page couverture d’un roman laissant beaucoup de place à l’imaginaire. j’y ai ajouté un acétate avec le titre. ensuite est apparue le pastel sec en miroir à cette image pour pousser l’imaginaire plus loin. j’ai encore deux ou trois idées pour préciser mon propos. quelques heures à y mettre, mais là, je vois plus précisément ce que ça va devenir.

    et je dois avouer que de le voir en photo m’a beaucoup aidé. je les partage avec vous même s’il n’est pas terminé.

    la morale de cette histoire est que le chemin d’un livre sans propos n’est pas impossible, mais beaucoup plus difficile.

  • air du temps,  artistique,  créativité,  point de vue

    un talent et une curiosité pour un lundi

    est-ce des installations publiques ou du vandalisme vert? bonne question… mais c’est sympathique comme offre artistique. il s’agit d’oeuvres de edina tokodide (hongrie). toutes les photos et les informations sur le site étapes, mais aussi voir le site du collectif pour d’autres types d’installations.

    la curiosité est le document «curious rituals» qui illustre et explique les gestes électroniques. il s’agit d’un répertoire des gestes et réflexes que l’humain a développé avec les bidules électroniques qui semblent l’accompagner partout. intéressant.
    parfois je me dis qu’avant, par ennui, les gens s’allumaient une cigarette, maintenant ils occupent les moments creux avec leur cellulaire… est-ce pire ou mieux… je sais pas. je me demande plutôt pourquoi l’humain s’ennuie?

    sur le site, on peut aussi télécharger le livre en format pdf.

  • air du temps,  artistique,  créativité,  graphisme/typographie,  point de vue

    l’affiche pour la cause

    voici une belle exposition en ligne d’affiches engagées. celles qui existent pour souligner une cause, mettre de l’avant les grandes inégalités et injustices qui existent de par le vaste monde. les causes sont nombreuses et vont dans tous les sens. dans les faits, par manque de budget, ces affiches sont trop rares dans nos environnements alors que les grandes campagnes de pub prennent largement la place.

    heureusement pour nous, elizabeth resnick, professeur de design graphique au Massachusetts College of Art and Design présente l’exposition «Graphic Advocacy : international posters for the digital age 2001-2012», une magnifique sélection internationale de 122 affiches. les compositions sont souvent épurées et les images fortes. voir toutes les affiches ici sur le site officiel.

    via pixelcréation

  • artistique,  créativité,  point de vue

    dessiner, ça s’apprend!

    que cela fait plaisir de lire cet article! chantal fournier nous entretient sur le site drink and draw (un collectif de montréal) sur l’apprentissage du dessin. elle explique avec d’autres mots ce que je dis à tous mes étudiants depuis toujours.

    en résumé, si vous avez été capable d’apprendre à écrire, vous serez capable d’apprendre à dessiner. il faut y mettre les efforts et la pratique, c’est tout. ce n’est pas parce qu’on est capable d’écrire qu’on devient écrivain. dessiner est un outil supplémentaire pour conserver une idée.

    excellent pour ceux et celles qui sont convaincus de ne pas être «bon en dessin».
    il y a une première partie sur ce sujet ici.

  • air du temps,  artistique,  créativité,  curiosité,  point de vue

    apprendre en souriant

    j’ai trouvé deux autres animations qui nous permettent de mieux comprendre certains principes.

    le premier explique le brainstorming et pourquoi… ça ne fonctionne pas vraiment. ils en font une bien jolie démonstration. ça ne fonctionne pas parce dans l’euphorie du moment, nous sommes portés à croire que l’idée complètement décalée est nécessairement géniale. ce qui n’est malheureusement pas le cas. des fois, oui, mais souvent, non.

    le deuxième explique le pouvoir chez les introvertis. on parle de plus en plus de ces gens qui parlent peu, ne font pas d’éclat, mais sont souvent plus créatifs car ils ne sont pas distraits par les autres. on y parle de steve job, mais surtout de steve wozniak, l’introverti. la présentation se dessine devant nous, un défi très bien relevé par molly crabapple.

  • air du temps,  mes projets,  point de vue

    l’horizon réduit d’un iphun ou l’équivalent

    j’ai ce sujet qui me trotte dans la tête depuis un moment déjà: le fin des regards dans la vie courante. tout le monde regarde son petit écran. tout le monde semble prioriser ce qui s’y passe plutôt que de vivre le moment présent. j’observe. les gens qui regardent leur écran ne dégagent pas la même énergie que ceux qui lisent un livre ou le journal. suis-je la seule à le voir? est-ce seulement ma mauvaise perception?

    je suis fatiguée d’être ralenti par quelqu’un qui marche et qui texte en même temps, sans tenir compte des autres, des gens qui te rentrent dedans parce qu’ils regardent leurs écrans, etc.

    le journaliste du devoir fabien deglise a bien résumé ça dans une chronique en décembre dernier
    «Intelligent (comme dans système intelligent ou téléphun intelligent): La technologie fait muter bien des choses, y compris le mot intelligent qui, en 2012, a de moins en moins qualifié la capacité humaine à connaître et à comprendre, mais plutôt son aptitude à faire n’importe quoi en essayant de se convaincre du contraire. Cette nouvelle conception de l’intelligence fait qu’aujourd’hui il est possible d’être physiquement à un endroit, mais mentalement absent, la faute à un texto, une app ou un compte Facebook. On appelle ça la «zombiquité», d’ailleurs. Avec cette intelligence, on n’assiste d’ailleurs plus à un spectacle, puisqu’on a désormais l’obligation sociale de le raconter, de le médiatiser en temps réel, afin de nourrir notre existence numérique. C’est elle aussi qui nous fait envoyer un texto à quelqu’un qui est physiquement au même endroit que nous. La lumière de cette intelligence sortant d’un écran et à laquelle on s’expose de plus en plus avant de se coucher fait grimper le taux d’insomnie en Amérique du Nord, et du coup son corollaire: l’irritabilité du lendemain.»

    la zombiquité, voilà le sujet de mon prochain livre. je jongle à ça en images et en mots…