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l’affiche pour la cause
voici une belle exposition en ligne d’affiches engagées. celles qui existent pour souligner une cause, mettre de l’avant les grandes inégalités et injustices qui existent de par le vaste monde. les causes sont nombreuses et vont dans tous les sens. dans les faits, par manque de budget, ces affiches sont trop rares dans nos environnements alors que les grandes campagnes de pub prennent largement la place.
heureusement pour nous, elizabeth resnick, professeur de design graphique au Massachusetts College of Art and Design présente l’exposition «Graphic Advocacy : international posters for the digital age 2001-2012», une magnifique sélection internationale de 122 affiches. les compositions sont souvent épurées et les images fortes. voir toutes les affiches ici sur le site officiel.
via pixelcréation
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dessiner, ça s’apprend!
que cela fait plaisir de lire cet article! chantal fournier nous entretient sur le site drink and draw (un collectif de montréal) sur l’apprentissage du dessin. elle explique avec d’autres mots ce que je dis à tous mes étudiants depuis toujours.
en résumé, si vous avez été capable d’apprendre à écrire, vous serez capable d’apprendre à dessiner. il faut y mettre les efforts et la pratique, c’est tout. ce n’est pas parce qu’on est capable d’écrire qu’on devient écrivain. dessiner est un outil supplémentaire pour conserver une idée.
excellent pour ceux et celles qui sont convaincus de ne pas être «bon en dessin».
il y a une première partie sur ce sujet ici. -
apprendre en souriant
j’ai trouvé deux autres animations qui nous permettent de mieux comprendre certains principes.
le premier explique le brainstorming et pourquoi… ça ne fonctionne pas vraiment. ils en font une bien jolie démonstration. ça ne fonctionne pas parce dans l’euphorie du moment, nous sommes portés à croire que l’idée complètement décalée est nécessairement géniale. ce qui n’est malheureusement pas le cas. des fois, oui, mais souvent, non.
le deuxième explique le pouvoir chez les introvertis. on parle de plus en plus de ces gens qui parlent peu, ne font pas d’éclat, mais sont souvent plus créatifs car ils ne sont pas distraits par les autres. on y parle de steve job, mais surtout de steve wozniak, l’introverti. la présentation se dessine devant nous, un défi très bien relevé par molly crabapple.
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l’horizon réduit d’un iphun ou l’équivalent
j’ai ce sujet qui me trotte dans la tête depuis un moment déjà: le fin des regards dans la vie courante. tout le monde regarde son petit écran. tout le monde semble prioriser ce qui s’y passe plutôt que de vivre le moment présent. j’observe. les gens qui regardent leur écran ne dégagent pas la même énergie que ceux qui lisent un livre ou le journal. suis-je la seule à le voir? est-ce seulement ma mauvaise perception?
je suis fatiguée d’être ralenti par quelqu’un qui marche et qui texte en même temps, sans tenir compte des autres, des gens qui te rentrent dedans parce qu’ils regardent leurs écrans, etc.
le journaliste du devoir fabien deglise a bien résumé ça dans une chronique en décembre dernier
«Intelligent (comme dans système intelligent ou téléphun intelligent): La technologie fait muter bien des choses, y compris le mot intelligent qui, en 2012, a de moins en moins qualifié la capacité humaine à connaître et à comprendre, mais plutôt son aptitude à faire n’importe quoi en essayant de se convaincre du contraire. Cette nouvelle conception de l’intelligence fait qu’aujourd’hui il est possible d’être physiquement à un endroit, mais mentalement absent, la faute à un texto, une app ou un compte Facebook. On appelle ça la «zombiquité», d’ailleurs. Avec cette intelligence, on n’assiste d’ailleurs plus à un spectacle, puisqu’on a désormais l’obligation sociale de le raconter, de le médiatiser en temps réel, afin de nourrir notre existence numérique. C’est elle aussi qui nous fait envoyer un texto à quelqu’un qui est physiquement au même endroit que nous. La lumière de cette intelligence sortant d’un écran et à laquelle on s’expose de plus en plus avant de se coucher fait grimper le taux d’insomnie en Amérique du Nord, et du coup son corollaire: l’irritabilité du lendemain.»la zombiquité, voilà le sujet de mon prochain livre. je jongle à ça en images et en mots…
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la preuve par l’image
j’ai toujours aimé les photos scientifiques. j’y trouve des univers différents et je trouve que de voir à une autre échelle change notre lecture de l’image.
l’exposition «la preuve par l’image» est un beau concept. pour chaque photo, une description par le scientifique, de ce que l’on voit et juste dessous, un auteur inspiré par l’image, nous livre un court texte. les résultats sont riches de sens il me semble. il y a des textures, des formes, des harmonies de couleur, bref, des choses fort intéressantes.
à voir, les photos en grand format, dans le hall de la grande bibliothèque jusqu’au 27 mai. mais aussi en ligne, où il est possible de voir les 20 finalistes avec tous les textes.
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talents d’un mardi
voici un projet intéressant. sur le thème «wander » (errer, faire des pas perdus comme je dis souvent), plusieurs illustrateurs ont créé des fonds pour ipad ou iphun. agrémentée d’une petite pensée, ces images sont bien inspirantes pour qui aime le voyage.
jusqu’à maintenant une vingtaine d’images sont sur le site. wander sera (aussi) un autre site, un collectif d’illustrateurs je crois.
via graineditvoici un projet engagé. sachant que l’apprentissage de l’écriture à la main n’est plus obligatoire dans plusieurs états américains, cristina vanko a décidé de faire l’installation «sans cursive». elle encourage les gens à envoyer une carte postale réelle et bien sûr, remplie à la main en signe de protestation. elle a d’ailleurs fait un petit document disponible en ligne pour argumenter son sujet. comme elle est la graphiste, c’est très réussi. à voir dans le bas de la page du lien.
j’avoue que c’est un sujet qui m’interpelle beaucoup. observez autour de vous, les gens écrivent de moins en moins, prennent des photos avec leur bidule intelligent, c’est plus rapide que de prendre en note, même les listes d’épicerie sont électroniques. et moi qui aime tellement le «touché» du crayon et du papier…