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    un livre… incontournable

    je recommence ma chronique livre. mais le premier livre sera un peu différent. ce n’est pas un livre sur la créativité, c’est plutôt un angle féministe des villes que nous habitons. si vous aimez les villes, l’urbanisme et voulez découvrir, c’est pour vous.

     

    je dois avouer que j’ai commencé le livre «ville féministe» de Leslie Kern il y a quelques semaines. c’est un point de vue de femme sur le vivre en ville.

     

    dès les premières pages, j’ai été accrochée. l’autrice fait le tour d’horizon, elle parle de transport en commun, de vie de quartier, de manger seule au restaurant ou faire du jogging. tout y passe. passionnant à lire, elle mélange sa propre expérience, ses lectures sur le sujet et l’aspect historique du développement des villes en lien avec la vie des femmes. le sous-titre du livre est «notes de terrain» et c’est tout à fait cela.

     

    c’est tellement passionnant que j’en lis quelques pages chaque jour pour ne rien perdre. le livre fait environ 200 pages et je le suggère à tout le monde . vous ne verrai plus la ville de la même manière, promis. c’est brillant, un incontournable.

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    la réflexion en créativité

    on parle beaucoup d’instinct, de spontanéité et même d’impulsion en créativité. mais quelle est la part de réflexion dans notre travail?

     

    dans un billet d’il y a quelques années, l’artiste Holly Blondin explique cette étape. 

     

    «Making sense of your own creative process and creative
    practices is just as important as what you make. Reflection supports
    your creative process by helping you understand WHY you are doing it in
    the first place.»

     

    «…documenting your feelings and emotions during the creative process
    provides significant insights on how you are connected to the world
    around you.»

     

    elle explique que d’écrire quasi quotidiennement une phrase ou deux dans son cahier créatif sur ce qui nous pousse à créer, pourquoi le geste est essentiel, qu’est-ce qui fonctionne, qu’est-ce qui ne fonctionne pas et nous désespère… tout cela nous éclaire un peu sur notre processus et démarche.

    je me souviens avoir lu dans une chronique ailleurs que d’étaler notre travail des derniers mois, années, aussi varié qu’il soit et de prendre le temps de l’observer lentement seule ou avec d’autres est un exercice très intéressant. vous me direz que vous ne créez pas pour réfléchir, mais reconnaître le chemin parcouru, les sentiers d’intérêt, etc. nous permettent d’avancer et d’enrichir notre démarche.

     

    Holly offre ici un petit challenge créatif avec quelques exercices intéressants. à télécharger ici.

     

    photo de Tim Gouw.

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    les mains, le cerveau, la créativité

    travailler de ses mains est bon pour la santé et pour le moral.

    selon certaines études, écrire à la main est bon pour le cerveau, car ce geste demande plus que simplement appuyer sur une touche. le mouvement nécessaire à l’écriture ou au dessin, nous demande de faire des liaisons selon l’ordre des lettres qui ont chacune leur propre forme. cette activité assez complexe demande des mouvements et une analyse différente au cerveau.

    il y a peu de mammifère qui puissent utiliser leurs mains comme l’humain peut le faire. apparemment, une grande portion de notre cerveau est dédiée au mouvement et au mouvement des mains en particulier.

    pensez à la satisfaction ressentie quand on a réussi quelque chose fait à la main: tricoter, jardiner, faire du coloriage, etc. ces occupations tiennent à distance l’anxiété et la dépression, car elles servent pratiquement de méditation et stimulent la créativité. pensons à n’importe quelle forme artistique, artisanat ou musique, tout cela est bon pour la santé et aide à donner de l’air à notre créativité.

    photo: Alex Juns

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    des idées, des belles idées!

    j’aime beaucoup le travail de l’illustrateur Christoph Niemann. dans cette courte capsule. il y explique à quel point, comme artiste, nous avons la chance de ne présenter que notre bon travail par les médias sociaux, les expos, etc. 

     

    mais on cache ainsi la vérité. si je dois faire un visuel pour un événement, je vais faire plusieurs concepts avant d’en retenir un que je vais ensuite peaufiner un bon moment. toutes les autres versions seront placées en dessous de la pile bien que j’y aie passé du temps. 

     

    j’ai donc un bémol sur ce qui se dit dans la capsule: présenter que nos bons coups sans le processus et les innombrables essais donne une fausse impression du travail nécessaire pour arriver à un résultat. souvent, les gens pensent que tout est facile pour un.e artiste, que ça sort comme ça, du premier coup et à chaque fois. ce qui est tellement loin de ce qui se passe vraiment. il y a du travail derrière toute création et je trouve toujours important de ne pas l’oublier.

     

    nous ne verrons pas les essais qui n’auront pas fonctionné dans le cas de ces deux créatives.

     

    Katerina Shukshina
    est une artiste qui crée avec le végétal, mais à sa façon. ce matin, je
    n’ai pu résister à vous la présenter, car elle a fait un beau gâteau
    avec des radis.

     
    on retrouve aussi ce bel humour auprès de Gab Bois que vous connaissez sans doute.
     

    dans tous les cas, un magnifique travail de création.

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    les sables bitumineux de Kate

    j’aime bien lire des romans graphiques. j’ai voulu lire le livre «environnement toxique» de l’autrice et dessinatrice Kate Beaton.

     

    originaire de la nouvelle-écosse, Kate a voulu rembourser son prêt étudiant en allant travailler aux sables bitumineux dans l’ouest canadien, question de faire de l’argent rapidement pour rembourser son prêt. elle y a passé deux ans. elle a travaillé pour différentes compagnies et a exercé différents types de travail. 

     

    ce qui revient tout le long du livre, sans surprise, est le masochisme et la misogynie qui sont inlassablement toujours au rendez-vous. 

     

    ce livre, de plus de 430 pages, est excellent pour découvrir et suivre le questionnement de Kate sur cet environnement toxique. elle ne jette pas la pierre aussi rapidement qu’on le ferait peut-être nous mêmes. c’est très intéressant.

     

    son dessin est simple, révélateur de l’ambiance, en tons de gris et la structure de son ouvrage est aussi intéressante. on parcourt avec elle différents lieux et on découvre une réalité bien cachée par ces compagnies polluantes. 

     

    un peu plus sur l’autrice ici.

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    regarder des zines à la grande bibliothèque

    vous avez nombreuses et nombreux à m’écrire pour me dire que la grande bibliothèque de montréal offrait maintenant des zines dans sa collection. une belle reconnaissance de cette portion de l’édition qui a été trop longtemps dans l’ombre.

    la collection offerte sur place est vraiment large et diversifiée. la semaine dernière, j’ai pris un long moment pour les regarder et les consulter. j’en ai choisi pour leur sujet, leur structure, les papiers utilisés et les visuels différents.

     

    ce fut un moment très inspirant. un zine est rarement très long à consulter, mais contrairement à une foire où on fait ça un peu vite devant le kiosque, ici, on prend son temps. 

     

    voir les créations des autres, ce qu’elles racontent était vraiment
    intéressant. on ne prend malheureusement pas toujours le temps d’en
    profiter alors que c’est offert si facilement. 

     

    j’ai pris des notes, j’ai vérifié les tirages, 30, 50, 300 ou 500. là, je me suis demandé: est-ce encore un zine à 300 exemplaires? n’est-ce pas plutôt de la micro-édition?

    l’important, j’ai passé un bien beau moment en leur compagnie.