voici que je viens de terminer mes 25 cartes postales pour le zine Circulaire132 de Réjean François Côté (rfcôté). (image un peu plus loin)

sa publication en art postal et/ou petites œuvres existe depuis 2006. on peut en apprendre plus sur lui ici, dans une intéressante entrevue produite par artexte. si vous aimez le monde de l’art postal et voulez en savoir plus sur le fonctionnement d’une telle publication, la vidéo est très instructive.

comme je ferai partie d’un futur numéro éventuellement, je lui ai posé quelques questions.

•• je voudrais en savoir un peu plus sur l’histoire de Circulaire132.

Quand j’étais jeune, j’aimais beaucoup les arts, la philatélie et le journalisme, plus précisément la fabrication de journal que j’avais exploré avec un excellent professeur de français lorsque j’étais au secondaire 4.

Quand j’ai débuté dans l’art postal en 1994, je me cherchais un projet bien à moi. Après quelques années à explorer les diverses facettes de l’art postal (pour les projets), j’ai tombé par hasard sur le zine d’art postal Nada-Zéro de Christian Alle en France. Un zine qui permettait aux participants d’envoyer des petites œuvres d’art (20) et en retour, chaque participant recevait par la poste, une copie du zine avec les œuvres originales des participants. De l’assemblage, de la participation/collaboration sous un format intéressant et qui me plaisait. C’était en plein le genre de format que je recherchais.

Après avoir pris contact avec Christian, nous sommes devenus des collaborateurs de longue date (+20 ans) et j’ai débuté en 2006 avec le projet de la Circulaire132. Depuis j’ai évolué dans le projet et le format actuel avec 25 items par participant est récent.

Au printemps 2019, j’ai participé à une fin de semaine de développement professionnel sur l’édition, organisé par Culture BSL. Nous avions la chance d’avoir l’équipe du Centre Sagamie (Alma). Nicholas Pitre (Directeur général et codirecteur artistique), m’a alors fortement conseillé de migrer vers le format actuel et reliure cousue (vs le format 8 1/2 x 11 broché). De plus, pour la pérennité du zine, je devais avoir certains revenus. En passant de 20 à 25 items à fournir par participants (demeurant toujours à 20), les 5 zines d’extra seraient vendus sur différentes plates-formes pour aider à financer les coûts reliés principalement aux frais de poste. J’ai mis en œuvre cette solution dès octobre 2019.

•• que t’apporte-t-il?

C’est plus fort que moi, c’est difficile à expliquer. J’aime ça pouvoir partager et mettre en contact des gens par l’entremise de leur art.

•• qui peut participer?

Tout le monde. La plupart ne sont pas des artistes professionnels ou accomplis. Des autodidactes qui aiment les arts et aiment partager et explorer. Je n’impose pas de thème, tout est ouvert sauf certaines limites de grosseurs des œuvres pour entrer dans mes restrictions de mise-en-page du zine. Pas de jugement, et tout très proche de l’idéologie de l’art postal et des mouvements Dada et Fluxus.

••

j’ajouterais que les pages des zines sont toujours disponibles sur le site si vous voulez avoir une idée et éventuellement, participer. une des beautés du projet est que vous trouverez des œuvres d’artistes du monde entier.

Réjean est comme moi, il aime l’édition.

je suis abonnée à l’infolettre de «art work artist» depuis quelques mois. une ressource qui vous donnera beaucoup d’informations sur le travail d’un artiste.

j’ai retenu dans les dernières semaines un billet sur «comment donner des cours en ligne» et «6 façons d’avoir un revenu de son art».

plusieurs artistes offrent des cours en ligne. il semble y avoir un public pour ça. de mon côté, j’ai beaucoup de difficulté à apprendre de cette manière. j’écoute, je prends des notes, mais je me sens passive quand c’est trop long. bon, malgré tout, ça peut être une façon d’expérimenter de nouvelles choses.

deux pédagogues d’expérience répondent à plusieurs questions dans l’article. elles soulignent qu’il y a beaucoup de travail avant de faire des vidéos de qualité, mais en même temps, ces artistes/profs n’ont pas besoin de bouger de leur environnement immédiat et peuvent enseigner à des gens du monde entier. à lire si le sujet vous intéresse.

on parle souvent des revenus passifs, c’est à dire une fois que l’œuvre est faite, comment la diffuser et en retirer un revenu. je dois avouer que c’est tout sauf passif, car il faut y mettre du temps et de l’énergie.

dans l’article on suggère quelques pistes intéressantes.

photo de Nirmal Rajendharkumar.

samedi dernier, j’ai fait du papier avec ma grande sœur. la dernière fois que j’avais fait ça avec le mélangeur de ma mère, je devais être au cégep.

on s’est installé dehors et on a essayé diverses choses. nous n’avions pas d’idée précise, pas d’attente et les résultats ont été moyens. par contre nous avions passé un beau moment. j’ai partagé quelques photos ici.

quand je suis tombée sur le travail de Ray Tomasso quelques jours plus tard, j’ai compris qu’il y avait quelques possibilités. dans ce cas-ci, malheureusement, j’ai découvert cet artiste parce qu’il venait de décéder.

ses pièces sont immenses, faites de plusieurs morceaux à textures diverses et des couleurs assez éclatantes. voir ses œuvres est très inspirant. Il était enseignant, artiste, sculpteur et j’en passe comme vous pouvez le lire dans ce court article. mais évidemment, ce sont ses structures en papier qui m’ont intéressé.

belle découverte.