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la correspondance… sujet de mon prochain livre
comme mentionnée plus tôt, je travaille en ce moment sur un livre à tirage limité sur la correspondance, ce moyen de communication trop souvent oublié.
pourtant, le retour des papeteries, boutiques de cartes et la vente des carnets me dit que les gens continuent d’aimer le papier! bonne nouvelle.
les grandes lignes de mon livre sont déjà planifiées. il y aura deux sections: un livre sur la correspondance, l’écriture, les gestes d’envoyer une lettre, etc., et une section «artéfacts»: des timbres (faux et vrais), du papier à lettre d’avion, des enveloppes (vierges et utilisées), un spécimen de lettre ancienne, une carte postale, etc. pour ce livre je vais imprimer manuellement des cartes postales et une série de faux timbres qui seront ajoutés à l’ensemble. la structure de mon livre est déjà trouvée. j’en ferai 25 exemplaires.
quand j’ai lancé cette idée aux lectrices et lecteurs de mon bulletin, j’ai reçu de mes bons samaritains des petites merveilles (voir image).
je l’offre en prévente à prix réduit car il sera disponible en septembre. ça me fait déjà plaisir de vous dire que vous le recevrez… par la poste!
j’adore le sujet et cela m’a fait penser à une période de ma jeunesse où j’avais plusieurs correspondants. de là l’utilité du papier à lettres «par avion» qui n’existe plus aujourd’hui.
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étais-je en vacances?
eh bien non, j’étais seulement allée passer quelques jours à montréal et j’ai rencontré plusieurs amies et amis. le retour d’un grand plaisir.
nous avons beaucoup réfléchi dans les derniers mois. nous avions le temps. l’autrice Madeleine Dore a créé pendant cette période le site Extraordinary Routines.
«an
online publication that explores the daily rhythms of authors,
entrepreneurs, philosophers, DJs, photographers, designers, and dozens
more.»tout sur la routine, le rythme de vie de plusieurs personnes. à partir de ses nombreuses interviews sans doute, elle nous propose une liste de 32 grands principes qu’elle a rassemblés en 32 années de vie. je vous en parle parce qu’il y a des choses que je trouve particulièrement intéressantes et qui collent bien à la vie d’artiste. je vous en suggère quelques-unes:
• remettre en question ses propres règles,
• plus on fait ce qu’on veut, moins on se compare,
• voyez ce que vous n’avez pas fait encore comme une possibilité, pas un échec,
• mouvement et créativité sont reliés.
une belle lecture pour se mettre dans le mouvement.
photo de Alex Alvarez.
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jouer avec le papier
aujourd’hui, je vous présente l’artiste du papier Mandy Gunn, d’australie. cette artiste œuvre dans plusieurs domaines: le land art, la peinture, les monotypes et le tissage de papier. c’est par cette production que je l’ai découverte.
c’est à partir du tissage de dictionnaire Oxford que son travail a reçu une certaine visibilité. à travers l’article suivant, vous aurez une idée de ses créations bien que les photos ne soient pas de bonne qualité. donc, allez visiter son site. j’ai bien aimé l’importance du végétal dans ses monotypes et ses installations.
autre belle découverte, comment imprimer avec de la rouille et du végétal. j’ai adoré cette technique de Louise Upshall que j’espère bien essayer. ramassons nos boites de conserve et faisons les rouiller. ça nous en prendra quelques-unes pour faire cette exploration en impression écologique (eco-printing). ça, c’est vraiment inspirant à faire cet été.
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l’artiste et son branding: ça change
dans le monde des réseaux sociaux, qu’est-ce que l’image d’une artiste? j’ai trouvé l’article «Welcome to the post-sellout era» de Yasmin Gagne très éclairant sur le sujet.
qu’est-ce que le branding pour une artiste? est-ce important dans notre monde d’écrans? la journaliste mentionne la poétesse Amanda Gorman qui a lu son poème à l’investiture de Biden. tout le monde en a parlé.
par la suite, la poétesse a signé des ententes de promotion pour des produits de beauté et de mode. elle a maintenant 3,7 millions d’adeptes. elle est passée de poète activiste à potentiel de branding en moins d’une semaine.
mais dans le fond, c’était le même genre d’histoire pour michel-ange, les écrans en moins. dans la plupart des grandes œuvres que nous admirons dans les musées, il s’agit d’hommes d’affaires de l’époque qui demandaient à être placés quelque part dans le tableau en échange de financement pour l’artiste.
les grandes compagnies veulent se faire une belle et bonne image pour rejoindre leur clientèle et pour ce faire, vont vers les gens qui ont les valeurs qu’ils aimeraient bien coller sur eux. on prévoit que les budgets de commandite seront de 14$ billions en 2021. 14$ billions! avant, on cherchait une personne très connue, maintenant on cherche des niches, des publics plus spécialisés sur des médias particuliers, instagram ce n’est pas la pub imprimée.
nous avons souvent le réflexe d’être déçus par une personnalité qui endosse un produit, mais les ententes sont différentes. pour en revenir à Amanda Gorman, elle a réussi à faire en sorte que Nike donne 40 millions pour la communauté noire. ce n’est pas rien. nous devrions au contraire être fières d’elles et d’eux si la bonne cause fait partie du «deal».
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qui était Florence Knoll
j’avais souvent entendu le nom de Florence Knoll, mais je ne savais pas exactement qui elle était. dans la vague de livres sur les femmes, les arts et le design, en voici un de plus. ça fait plaisir.
«No Compromise, The Work of Florence Knoll» de Ana Araujo nous présente cette femme inspirante.
Florence Knoll a travaillé avec son mari à créer la compagnie de meubles de bureau et de textile Knoll. Elle s’occupait principalement de la section aménagement et éditions de meubles. à parcourir le livre et à regarder les photos, on réalise que son oeil avisé a fait beaucoup plus que ça. les bureaux à la «mad men», le style des espaces commerciaux mid-century, c’est elle. son slogan personnel était «no compromise».
Florence a travaillé avec de grands architectes et designers pour créer et mettre en production des meubles qu’on utilise encore aujourd’hui. elle est aussi la créatrice de plusieurs d’entre eux (ce qu’on oublie souvent) et a surtout conçu des aménagements qui sont toujours des classiques.
les grandes corporations qui achetaient les services et les meubles Knoll (très haut de gamme) voulaient des aménagements à leur image, ce que Florence faisait très bien.
inutile de dire que de se faire une place dans ce monde d’homme n’a pas été aisé. après la mort de son mari, elle a repris la gestion de la compagnie, mais l’a délaissé quelques années plus tard pour retrouver la section aménagement. Florence a finalement quitté la compagnie en 1965 à 48 ans.
le dernier chapitre est très intéressant. qu’a fait Florence Knoll après? elle a continué à faire des aménagements, mais privés cette fois. ce qui laissait plus de place à sa personnalité. on en a peu parlé, dommage.
le livre présente peu d’images couleur. c’est
un peu un rendez-vous manqué sur ce point. j’aurais vraiment aimé qu’on rende justice à son travail de plus belle manière. malgré tout, à parcourir les pages, on mesure à quel point ses aménagements et son influence ont été importants et sont encore des sources d’inspirations aujourd’hui. -
un peu de ceci et de cela
une bonne nouvelle dans les derniers jours. jeudi dernier, j’ai appris que mon livre «Interest & exchange in the dirt» a été accepté pour l’exposition Unseen de la galerie 23 Sandy. cette dernière n’ayant plus pignon sur rue, elle s’est associée avec la galerie form & concept de santa fee au nouveau mexique.
75 livres seront exposés. je suis très contente d’en faire partie.
j’ai participé au défi mcgill de dimanche dernier. comme déjà mentionné, j’aime bien cet exercice parce que cela me permet de tester de nouvelles façons de faire. ce week-end j’ai travaillé avec le pastel gras et le crayon de bois. un résultat ma foi assez intéressant pour être utilisé ailleurs…
on voit de plus en plus souvent de courtes vidéos pour présenter un processus ou dans mon cas, un livre d’artiste. une bonne idée. je vous suggère de voir cette capsule de Paula McCartney du MCBA sur comment filmer la présentation d’un livre d’artiste. c’est clairement expliqué et juste assez long. plusieurs judicieux conseils dans le commentaire, comme de nous avertir qu’il faudra sans doute nous y prendre à quelques reprises pour y arriver.
je travaille sur mon bulletin de juillet en ce moment qui vous sera livré bientôt.