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trouver un livre et découvrir un illustrateur
comme vous le savez, j’adore trouver de vieux livres. il y a tellement de belles surprises parfois. la semaine dernière, j’étais à la ressourcerie à magog et ce livre est arrivé dans mes mains. je ne regarde jamais les livres pour enfants habituellement, mais celui-là était sorti de sa rangée et attendait que je le prenne on dirait.
c’est à la maison que j’ai vraiment pris le temps de le regarder. Seulement pour les illustrations, c’est un petit bijou. il s’agit d’un livre publié en 1969, «Sally go round the sun» est une collection de chansons et comptines. l’ensemble a été créé par Edith Fowke mais surtout illustré par Carlos Marchiori.
j’ai eu de la difficulté à trouver de l’information sur cet illustrateur, mais si vous cliquez ici, vous verrez plusieurs de ses créations. à mon avis, tous de petits chefs-d’œuvre d’impression un peu naïve et de formes simples. ça prend beaucoup de talent pour arriver à ça. remarquez les traces de doigts largement utilisées, la force des couleurs en aplat, l’expression des personnages que ce soit en plusieurs couleurs ou en seulement deux, les résultats sont toujours magnifiques. chaque illustration est une petite œuvre d’art.
je voulais partager ça avec vous ce matin, c’est trop beau!
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terminer un livre, parfois, c’est long
je terminerai aujourd’hui ou demain un livre d’artiste sur lequel je travaille depuis l’été dernier. n’ayant pas de délai pour celui-ci, la recherche s’est un peu trop étirée dans le temps. j’ai lu un grand nombre de textes sur la conscience en anglais et en français du point de vue scientifique. tellement d’informations que je ne savais plus vraiment comment organiser tout ce que j’avais appris. l’ensemble était intéressant bien que les théories vont dans tous les sens.
comme toujours, j’ai fait plusieurs tests pour l’encre, pour le choix des papiers, pour la structure, etc. j’ai parallèlement travaillé le texte, que j’ai épuré au maximum en plusieurs étapes et en quelques sections.
j’essaie toujours par le livre d’artiste de susciter de l’intérêt sur un
sujet choisi. si j’ai intrigué quelqu’un par ma pièce, je pense avoir
réussi.je suis contente du résultat. j’ai voulu conserver une part de poésie même si le sujet de la conscience par les scientifiques est assez loin de ça. je pense y être arrivée par mes gravures/collages/dessins.
je ferai les photos cette semaine et il sera sur mon site de livres d’artiste à ce moment-là.
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la nature en texture et une nouvelle technique d’impression
je vous parle de textures et d’une nouvelle technique aujourd’hui.
je vous présente d’abord le travail du photographe icelandais Brynjar Ágústsson. déjà que c’est un endroit exotique pour la plupart d’entre nous, l’artiste saisi son coin de pays en y dénichant surtout des textures, des mouvements dans la terre, de la roche, de la glace, de l’eau, etc. j’aime particulièrement ses photos en noir et blanc que vous trouverez sur son site. les photos couleur sont sur sa page instagram. dans plusieurs des cas, la richesse des compositions nous fait penser à des gravures.
je vous envoie ensuite voir un projet particulier de l’artiste Jane Ormes. elle fait en ce moment une formation en «mono-screen printing». en gros il s’agit de dessiner directement sur la soie de sérigraphie pour imprimer par la suite. donc, toutes les copies sont uniques et l’impression en sérigraphie permet une impression des couleurs exceptionnelle. sur le lien, vous pouvez voir comment ça fonctionne.
comme j’aime beaucoup le travail de Jane, je dois avouer que de la suivre sur instagram est un grand plaisir. j’adore ses compositions et la force graphique de ses dessins.
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dessiner entre filles…
le livre «ladies drawing night» m’a un peu fait sourciller au début. pourquoi faire un livre sur la création seulement au féminin? cela devait répondre à un besoin puisque quelqu’un a cru bon de le publier. les autrices Julia Rothman, Leah Gren et Rachael Cole ont créé ce livre qui propose des thèmes pour faire des soirées ou rencontres créatives.
chaque chapitre présente un exercice dans un lieu précis, appartement de l’une, atelier de l’autre, des résultats et des commentaires des participantes.
si vous désirez explorer, ça peut être un bon point de départ, mais on n’explique pas les techniques en détail. on déduit en voyant les photos. les exercices tournent autour de: faire un motif, du collage, travailler le carton, dessiner en grand format avec de larges instruments, créer des lettres au pinceau.
le livre est magnifique, les photos sont inspirantes et les résultats
sont tous réussis. j’ai comme l’impression de regarder des
illustratrices créer ensemble. j’ai bien aimé la soirée au café à se dessiner les unes et les autres. c’est juste un peu trop «placé», comme ma vie artistique sur instagram. -
aller s’inspirer ailleurs
j’aime beaucoup regarder ce qui se fait ailleurs en art. sur instagram récemment, je me suis abonnée à #contemporaryceramicsculpture, il y a des choses fort intéressantes et surprenantes qui se font. c’est une façon simple de sortir de sa zun de confort sans effort.
mon deuxième sujet touche le textile et une formation de l’artiste Clarissa Callensen. Cette dernière donne le cours «Creating with Courage». parcourez le catalogue d’exposition «transformation: creative alchemy» pour voir les créations des étudiantes. l’artiste travaille beaucoup avec des éléments trouvés ici et là. on parle ici de petites installations, de sculptures, des pièces murales les plus diverses.
sur la page du cours, je vous recommande spécialement l’excellente vidéo de l’artiste qui présente sa démarche et son point de vue sur la création. elle y explique entre autres l’importance d’avoir la bonne attitude en art, d’accueillir l’expérimentation et de créer de manière authentique. nous sommes souvent trop critiques face à nos créations et cela est bien dommage et n’aide personne en fait. cette formation doit être très enrichissante…
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les créatifs contradictoires et finir un chef d’œuvre
le chercheur psychologue Mihaly Csikszentmihalyi, maintenant décédé, a rédigé une liste en dix points sur les traits contraires des créatifs. comme j’aime beaucoup cet auteur, je vous transmets l’information.
les créatifs sont imaginatifs au début et très réalistes à la fin. Elles et ils sont humbles, mais aussi fières de ce qu’ils font. vous découvrirez cette liste ici. les créatifs peuvent sembler des bibites un peu bizarres…
maintenant un autre article intéressant. comment terminer un projet. ah la méthode secrète! on se lance, on a une belle idée, on est motivé et soudain, à travers toutes les sollicitations de la vie courante, notre projet, notre intention s’amenuise. pourtant on voulait bien le faire ce projet. voilà un article de Ward Andrews qui répond en partie à cette question.
«It doesn’t matter how you do it; all that matters is that you are
reminded why you care about this work. That will keep you going when the
going gets tough.»ce coach en créativité souligne qu’il faut se faire un échéancier réaliste autour de l’horaire que nous avons. il faut aussi s’assurer qu’à ces moments, nous aurons un endroit de libre où travailler
«But if you really, truly want to finish, you have to fight the urge to
think that way. You have to push back against impatience and realize
that if you are going to finish that creative masterpiece, you’re going
to have to do it bird by bird.»vous trouverez dans cette lecture plusieurs belles pistes. je voudrais ajouter que de ne pas terminer un projet n’est pas grave en soi, mais si vous y tenez, il faut s’organiser. sur une longue période de temps, il faut accepter, même prévoir, que le projet va changer, évoluer pendant sa création. c’est normal, voir essentiel que des changements arrivent.