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    les femmes et le collage

    l’intérêt pour le collage est récent dans l’histoire de l’art. pourtant…

    le collage est un genre artistique utilisé par plusieurs et donc, aussi les femmes. j’ai lu que les techniques peu onéreuses ont été beaucoup utilisées par les femmes dans notre histoire parce qu’après toutes les dépenses de la maison, il ne restait plus grand-chose pour leurs loisirs. créer avec des imprimés, de la colle et des ciseaux pour faire du collage était une belle solution.

    la Scottish National Gallery of Modern Art offre en ce moment une large exposition sur le collage: «Cut and Paste: 400 Years of Collage».

    vous pouvez lire ici un excellent article de Claudia Massie qui en résume le contenu. non, Picasso n’a pas été le premier à en faire, et non, le dada et le surréalisme existaient quelque part depuis longtemps.

    l’article est vraiment très intéressant, car on en sait peu en général sur cette forme artistique. alors ça fait vraiment plaisir d’apprendre sur le sujet question de se faire une meilleure idée.

    ci-dessus, collages de Kate Gough (c.1875-80) à gauche et Mary Watson (1821) à droite.

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    remarquer les choses, les gens autour de soi

    en voyage on a souvent les antennes bien allumées et on remarque beaucoup plus de choses que quand on est chez soi. assez normal, puisque tout est nouveau! pourtant nous devrions faire un effort pour faire la même chose dans notre propre routine, question de rester alerte et stimulé.

    dans cet article de Katherine Martinko, elle nous rapporte un peu son expérience à partir d’un livre sur le sujet «The Art of Noticing» de Rob Walker. ce livre propose 131 façons d’aiguiser notre regard sur ce qui nous entoure. une façon de rester inspiré, créatif et heureux au cours de notre vie. dans le billet, la journaliste nous partage quelques exemples.

    c’est une chose que je fais assez souvent par moi-même parce que je suis curieuse. j’essaie de visiter de nouveaux cafés à toutes les semaines avec plus ou moins de succès. à chaque fois, puisque je suis seule, je porte mon attention sur l’atmosphère et les gens qui y sont. chaque endroit est un petit monde. c’est intéressant de le faire avec quelqu’un aussi, parce qu’on ne remarque pas les mêmes choses et cela nous fait toujours sourire. ça enrichit la vie!

    photo de Jeremy Bishop

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    archives d’artiste, quoi conserver

    dans un processus de création, on ramasse. on garde tout parce que… on ne sait jamais. une fois l’œuvre terminée, on fait quoi avec tout ça? voilà une bien importante et inévitable question.

    ma propre expérience est qu’à la fin de chaque livre d’artiste, j’ai un grand sac ziploc rempli de matériel, d’essais-erreurs, des listes d’ordre de travail, des pistes à considérer, etc. je dois tenir compte aussi des nombreuses maquettes qui, en 3 dimensions, finissent par prendre beaucoup de place. à la fin, je fais le tour et je fais des choix, parfois douloureux.

    voilà une question sur laquelle réfléchit la journaliste Thessaly La Force dans cet article du new york times.

    elle nous parle d’abord du cas de Judy Chicago. qu’est-il arrivé avec toute sa recherche pour «the dinner party», et qu’est-il arrivé avec la pièce elle-même avant que quelqu’un en fasse l’acquisition?

    elle écrit aussi sur Louise Bourgeois. cette dernière travaillait dans sa maison et un atelier attenant. on se pose la question qu’est-ce qui est privé et qu’est-ce qui est artistique? souvent, les deux sont intimement reliés, alors on conserve la maison et l’atelier? avec quels moyens et quel argent?

    parfois, les musées les conservent, mais très rarement. bref, un article très intéressant.

    je me souviens avoir croisé un artiste peintre qui me disait avoir vendu laveuse/sécheuse, parce que dans son petit appart, l’espace manquait terriblement. ce qui nous amène à une autre grande question: est-ce que nos œuvres dépendent de l’espace que nous avons? un autre dossier que celui-là.

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    trois reportages photo pour un mardi

    quelques projets photo que j’ai trouvé intéressants dans les dernières semaines.

    le monde de l’agriculture a changé et les élévateurs à grain en bois ne sont plus fonctionnels depuis longtemps. souvent nommés les cathédrales des prairies, ces bâtiments disparaissent du paysage tranquillement. le photographe Scott Prokop documente le sujet. ses photos sont un peu trop «photoshopées» à mon goût, mais sa démarche reste quelque chose d’important. il y a de petits bijoux là-dedans.

    de son côté, le photographe Peter Mauney fait de la prise de vu avec de très très longues expositions afin de capturer le mouvement des lucioles. absolument fascinant.

    et finalement, Zhang Kechun s’est intéressé à la déconstruction du fleuve jaune et en a saisi plusieurs magnifiques photos.

    «Chinese photographer Zhang Kechun documents both the beauty and destruction of China’s second-longest river. His photo series and print publication ‘The Yellow River’ captures vast landscapes alongside the river, that are disappearing due to environmental degradation and industrial ruination.»

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    une plante sur mon bureau

    chaque employé devrait avoir une plante sur son bureau. voici la conclusion de cette réflexion trouvée sur le site ted. on ne parle pas ici d’une grosse plante de bureau pour tout le monde, on parle d’avoir «sa» plante.

    oui, on peut s’arranger pour que nous ayons un beau lieu de travail, attrayant, réconfortant, avec des heures payées. pourtant un employeur/ingénieur de la colombie-britannique a suivi le conseil de son épouse/partenaire : chaque employé devrait avoir une plante sur son bureau.

    une vingtaine de plantes, une vingtaine d’employés. chacun devait se choisir une plante selon le point de vue de cette dernière et lui apposer son nom sur une étiquette: ma nouvelle amie est (nom de l’employée).

    une belle augmentation de productivité plus tard (rien de scientifique ici) et même 5 ans après le début de cette aventure, aucune des plantes n’est morte.

    il faut parcourir l’article et si vous voulez en savoir plus et écouter la conférence qui vous rapportera plusieurs autres statistiques du bienfait d’avoir une plante à soi dans son milieu de travail.

    photo de Olena Sergienko

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    renouveau dans la nature morte

    quelques pommes, un bol et une pièce de vaisselle, on imagine une nature morte classique. voici deux artistes qui ont un peu brassé la cage à leur façon.

    d’abord les quelques photographies du projet «not longer life» de Quatre Caps qui est un regroupement d’architectes d’espagne. ils ont repris des tableaux de nature morte connus et les ont mis à jour question de nous rappeler la trop large place de ce plastique d’utilisation unique qui remplit notre monde. une magnifique recherche utilisant le prétexte de la nature morte pour nous faire réfléchir sur un sujet important.

    via design boom

    ensuite, les objets usuels de l’artiste Jaye Schlesinger qui a de son côté fait des tableaux de petits formats de toutes ses possessions.

    le projet a commencé par une volonté de se départir de tout ce qu’elle conservait sans raison. l’artiste a peint 380 des objets qu’elle avait conservés. lire la première page sur cette démarche. à voir pour le large spectre de tout ce que cela veut dire. un projet ambitieux. ici, l’objet est plutôt seul sur un fond sobre. faites le tour de son site, il y a beaucoup à voir.