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    archives d’artiste, quoi conserver

    dans un processus de création, on ramasse. on garde tout parce que… on ne sait jamais. une fois l’œuvre terminée, on fait quoi avec tout ça? voilà une bien importante et inévitable question.

    ma propre expérience est qu’à la fin de chaque livre d’artiste, j’ai un grand sac ziploc rempli de matériel, d’essais-erreurs, des listes d’ordre de travail, des pistes à considérer, etc. je dois tenir compte aussi des nombreuses maquettes qui, en 3 dimensions, finissent par prendre beaucoup de place. à la fin, je fais le tour et je fais des choix, parfois douloureux.

    voilà une question sur laquelle réfléchit la journaliste Thessaly La Force dans cet article du new york times.

    elle nous parle d’abord du cas de Judy Chicago. qu’est-il arrivé avec toute sa recherche pour «the dinner party», et qu’est-il arrivé avec la pièce elle-même avant que quelqu’un en fasse l’acquisition?

    elle écrit aussi sur Louise Bourgeois. cette dernière travaillait dans sa maison et un atelier attenant. on se pose la question qu’est-ce qui est privé et qu’est-ce qui est artistique? souvent, les deux sont intimement reliés, alors on conserve la maison et l’atelier? avec quels moyens et quel argent?

    parfois, les musées les conservent, mais très rarement. bref, un article très intéressant.

    je me souviens avoir croisé un artiste peintre qui me disait avoir vendu laveuse/sécheuse, parce que dans son petit appart, l’espace manquait terriblement. ce qui nous amène à une autre grande question: est-ce que nos œuvres dépendent de l’espace que nous avons? un autre dossier que celui-là.

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    trois reportages photo pour un mardi

    quelques projets photo que j’ai trouvé intéressants dans les dernières semaines.

    le monde de l’agriculture a changé et les élévateurs à grain en bois ne sont plus fonctionnels depuis longtemps. souvent nommés les cathédrales des prairies, ces bâtiments disparaissent du paysage tranquillement. le photographe Scott Prokop documente le sujet. ses photos sont un peu trop «photoshopées» à mon goût, mais sa démarche reste quelque chose d’important. il y a de petits bijoux là-dedans.

    de son côté, le photographe Peter Mauney fait de la prise de vu avec de très très longues expositions afin de capturer le mouvement des lucioles. absolument fascinant.

    et finalement, Zhang Kechun s’est intéressé à la déconstruction du fleuve jaune et en a saisi plusieurs magnifiques photos.

    «Chinese photographer Zhang Kechun documents both the beauty and destruction of China’s second-longest river. His photo series and print publication ‘The Yellow River’ captures vast landscapes alongside the river, that are disappearing due to environmental degradation and industrial ruination.»

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    une plante sur mon bureau

    chaque employé devrait avoir une plante sur son bureau. voici la conclusion de cette réflexion trouvée sur le site ted. on ne parle pas ici d’une grosse plante de bureau pour tout le monde, on parle d’avoir «sa» plante.

    oui, on peut s’arranger pour que nous ayons un beau lieu de travail, attrayant, réconfortant, avec des heures payées. pourtant un employeur/ingénieur de la colombie-britannique a suivi le conseil de son épouse/partenaire : chaque employé devrait avoir une plante sur son bureau.

    une vingtaine de plantes, une vingtaine d’employés. chacun devait se choisir une plante selon le point de vue de cette dernière et lui apposer son nom sur une étiquette: ma nouvelle amie est (nom de l’employée).

    une belle augmentation de productivité plus tard (rien de scientifique ici) et même 5 ans après le début de cette aventure, aucune des plantes n’est morte.

    il faut parcourir l’article et si vous voulez en savoir plus et écouter la conférence qui vous rapportera plusieurs autres statistiques du bienfait d’avoir une plante à soi dans son milieu de travail.

    photo de Olena Sergienko

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    renouveau dans la nature morte

    quelques pommes, un bol et une pièce de vaisselle, on imagine une nature morte classique. voici deux artistes qui ont un peu brassé la cage à leur façon.

    d’abord les quelques photographies du projet «not longer life» de Quatre Caps qui est un regroupement d’architectes d’espagne. ils ont repris des tableaux de nature morte connus et les ont mis à jour question de nous rappeler la trop large place de ce plastique d’utilisation unique qui remplit notre monde. une magnifique recherche utilisant le prétexte de la nature morte pour nous faire réfléchir sur un sujet important.

    via design boom

    ensuite, les objets usuels de l’artiste Jaye Schlesinger qui a de son côté fait des tableaux de petits formats de toutes ses possessions.

    le projet a commencé par une volonté de se départir de tout ce qu’elle conservait sans raison. l’artiste a peint 380 des objets qu’elle avait conservés. lire la première page sur cette démarche. à voir pour le large spectre de tout ce que cela veut dire. un projet ambitieux. ici, l’objet est plutôt seul sur un fond sobre. faites le tour de son site, il y a beaucoup à voir.

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    le design n’est pas un produit de consommation

    je fais des découvertes tous les jours. n’est-ce pas formidable!

    j’ai découvert l’approche d’Alice Rawsthorn sur le design et j’ai beaucoup aimé. elle a été, entre autres, chroniqueuse au New York Times.
    je vous envoie d’abord lire cette interview où elle raconte à quel point le design ne devrait pas être un produit de consommation, mais plutôt une façon de faire avancer et d’améliorer la société, une attitude.

    si on pense à la façon dont un produit est fait, il y a-t-il vraiment une amélioration autre que la couleur et le look? est-que cet objet va créer encore plus de déchet en fin de vie?

    «Critique, autrice influente et conférencière primée au sein du monde du design, Alice Rawsthorn, se livre à étapes:. La sortie de son dernier livre Design as an Attitude, conçu comme un guide du design contemporain, est l’occasion de discuter autour des dangereuses répercussions de certains projets et de l’essence même de la pratique de design. Du good design au bad design, il n’y a qu’un pas.»

    elle fait référence dans cette entrevue au «bad design», celui qui ne donne rien de plus. le design, ce n’est pas ça. ce n’est pas de créer un modèle supplémentaire de chaise ou autre. le design est de créer et/ou améliorer un produit, une organisation afin qu’ils soient plus pertinents.

    j’ai trouvé cette entrevue très très intéressante. j’ai ensuite écouté cette conférence Ted (10 min) qui est vraiment très éclairante sur le sujet.

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    est-ce qu’il arrivera ce printemps?

    oui, invariablement.

    j’étais en angleterre la semaine dernière. j’avais apporté des vêtements de printemps, il faisait 20 là-bas à ce moment-là.

    comme ailleurs je crois, un changement d’air nous a offert autour de 6 sans soleil. j’ai donc eu froid toute la semaine même en mettant plusieurs couches de vêtements et en buvant beaucoup de thé (avec scun, c’est certain).

    quand j’avais quitté montréal, le 24 avril dernier, je voyais un peu de vert au bout des branches. quand je suis revenue hier, c’était toujours le cas… bon mais deux, trois jours de beau temps et on n’en parle plus.

    aurions-nous besoin d’optimisme?

    voilà un abécédaire guide d’optimisme qui présente plusieurs initiatives très positives. à lire pour sourire et retrouver confiance en l’âme humaine parce qu’il y a des jours où on en a bien besoin.

    il y a des gens qui carburent avec de bien belles idées. vous en verrez 26 sur le site très bien fait incluant les superbes illustrations. c’est une compagnie de montures de lunette qui est derrière ce site. belle idée d’offrir du contenu intéressant.