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livre «moving with a bond»
ce matin je vous présente mon dernier livre, «moving with a bond». je crois vous en avoir déjà parlé. j’ai fait ce livre pour une biennale de papier en hollande qui aurait lieu l’été prochain. je l’ai aussi fait parce que le sujet m’intéressait, la famille et je voulais voir si un livre d’artiste pouvait faire partie d’autre sphères. je le saurai seulement plus tard cet automne.
ce livre est sur la famille et l’immigration. pour avoir la version complète, il faut aller sur la page du livre sur mon site.
cette pièce a pris quelques formes avant d’aboutir à ce que vous voyez. en fait, le livre bouge et se transforme pendant la création. des idées nous arrivent parfois tout juste à la fin. il y a encore une chose que je vais changer. j’avais mis des blocs pour soulever le livre, mais maintenant, je pense y mettre des roches que je ferai en papier mâché. à suivre donc. pas tout à fait fini, mais je viens de faire le boitier.j’ai aussi vendu mon avant-dernier «touching the flow» à l’université baylor aux états-unis. ça aussi une bonne nouvelle. mais juste pour vous donner une idée, l’exposition s’est terminée à la mi-mai et je n’ai toujours pas reçu les 60% de la vente. je fais deux livres par année et il faut toujours que je les envoie loin à mes frais pour des expos, sans parler des frais d’inscription. pour faire du livre d’artiste et le diffuser, il faut avoir un minimum de budget.
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que faire de mes idées
nous avons beaucoup d’idées. que nous soyons «créatifs» ou non, les idées parcourent notre tête à tous moments.
dans cet article de Rob Schwartz (en anglais), «Write That Sh*t Down», l’auteur indique que lorsqu’il demande à quelqu’un où sont ses idées, cette personne montre son front voulant exprimer qu’elles sont dans sa tête.
ce n’est pas la bonne réponse, ni une bonne idée de les garder seulement là. car les idées s’accumulent et le cerveau fait du ménage sans prévenir. oups, des idées, mauvaises mais aussi bonnes, vont disparaitre à tout jamais.
la solution à ce problème est de sortir nos idées, les bonnes surtout, de notre tête et les mettre sur papier. peu importe comment nous le ferons, une esquisse, des mots, un mélange des deux, un collage, toutes les méthodes sont bonnes. l’idée est de mettre l’information qui sera nécessaire pour que je puisse me relire ou me comprendre. ce n’est pas un concours, personne ne va lire ça. l’important, c’est le lien entre notre idée et nous.
il est documenté que faire le geste d’écrire, d’annoter sollicite une série de sens qui aide à se souvenir de toutes sortes de façons. de plus, une idée sur papier existe, oui elle existe vraiment, même si on ne la fait jamais. mais elle existe et juste pour ça… j’ai toujours un bout de papier et un crayon avec moi.
photo de Yonas Bekele
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retour sur le symposium «collage books»
je ne parle pas de mon travail artistique si souvent en public. un peu nerveuse, vendredi dernier, j’ai été l’avant-dernière présentation d’une vingtaine. plus de la moitié des artistes étaient des états-unis ou du monde anglophun. je crois que nous étions 4 ou 5 personnes du québec.
quelle belle après-midi!!! c’est tellement intéressant de voir et d’entendre les histoires de tout le monde en lien avec leur création. pour certaines personnes, la création de collage était tout récente, pour d’autres, non. plusieurs étaient des gens de poésie, de philosophie, enseignant.e.s, etc., bref une large variété de profils où notre terrain commun est le collage. pas banal, car le monde du collage est tellement diversifié.
je voudrais souligner l’amour et le plaisir de la création qui ressortaient de chaque présentation. parmi tous les sujets, la volonté d’utiliser le collage, le zine, l’édition pour dénoncer une situation historique, personnelle, politique était bien présente. bien que tout le monde était souriant, les sujets l’étaient souvent moins. toutes les présentations étaient touchantes. j’ai appris des tas de choses sur des contextes loin de moi. la connexion était là. nous étions entre 40 et 50 personnes présentes.
je tiens à remercier personnellement Ric et Chris, du magazine kolaj qui ont créé cet événement si important et si sympathique qui leur ressemble. leur travail d’édition, de réflexion et leur amour du collage et de l’art est palpable et communicatif. encore merci d’avoir pensé à moi et de m’avoir permis de présenter mon travail. un beau cadeau. abonnez-vous ou suivez leurs activités!
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la pratique du carnet
j’admire beaucoup celles et ceux qui pratiquent la création dans le carnet de manière régulière. bien que j’adore, on dirait que je n’arrive jamais à vraiment le faire sauf parfois quand je voyage seule.
l’artiste Lucia Leyfield pratique depuis longtemps. elle remplit et remplit des carnets de dessins, de collages et de toutes sortes de choses. regarder ses pages est vraiment très stimulant.
elle a une pratique du lettrage pour des annonces extérieures et autres. elle s’est mise tranquillement au carnet. pas très bonne en dessin au début, dit-elle dans une entrevue, elle a pourtant poursuivi et on voit que le dessin, ben, ça s’apprend, ça se pratique.
vous pouvez visiter son site ici, l’offre est large. sa page instagram est ici.
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des pliages et découpages astucieux
aujourd’hui je vous propose deux pliages, structures de livres ou d’objets papier intéressants.
la premières est plutôt comme une carte où on coupe judicieusement quelques parties. c’est l’artiste du papier Rita Jane qui m’inspire. cette idée, encore une fois peut se transformer et s’apprêter à tellement de choses.
faites le tour de sa page instagram pour voir d’autres belles idées.ensuite une structure de déploiement que je n’avais jamais vue. la suggestion de artisstic_world2 est vraiment intéressante. une série de feuilles qui s’ouvrent mais restent bien reliées par du papier. pas de broche ou de fil ici, juste du papier et de la colle pour tenir le tout.
je crois bien que je vais me faire une maquette de chaque idée et l’ajouter à ma boîte d’idées.
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la reconnaissance du travail créatif
est-ce que la reconnaissance de notre travail créatif est importante pour nous? je crois que ça l’est pour tout le monde. pour certaines personnes, le besoin est minime et pour d’autres, cette validation prend une grande place.
des gens se sont penchés sur cette question. est-ce que cette validation nous permet d’avancer?
je ne parle pas d’argent ici, mais quand une de mes pièces est acquise, je suis toujours très très contente et ça devient une véritable motivation à poursuivre. savoir que quelqu’un d’autre que je ne connais pas, veut avoir un de mes livres d’artiste, que cette personne en reconnaît le travail et la pertinence, c’est un sentiment incroyable.
l’auteur Rob Hardy a réfléchi sur ce sujet (lire le début du bulletin «dense discovery»). il a défini deux types de reconnaissance, celle intérieure et celle extérieure.
la valorisation intérieure est de savoir si faire ce travail créatif m’a fait du bien. est-ce que je me sens en lien avec la personne que je suis?. est-ce que ce travail est important dans ma vie?
la valorisation externe est celle des autres, des gens autour de nous, que ce soit par un «like» ou un commentaire. c’est beaucoup pour ça que de participer à des foires est important. c’est une bouffée d’encouragements.
je voudrais préciser qu’un vrai commentaire, quelqu’un qui a pris le temps de nous écrire sur notre travail est vraiment un encouragement qui, pour moi, n’a pas de prix. ces messages sont malheureusement tellement rares, je les imprime et je les conserve pour les jours gris.
















