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incontournables de voyage
j’ai ajouté dans mes derniers voyages, des endroits incontournables à visiter. j’en partage deux avec vous aujourd’hui.
j’ai une amie bibliothécaire avec qui j’ai fait un voyage il y a quelques années. à travers tout ce que nous avons vu, nous avons aussi visité des bibliothèques publiques. il est certain qu’elle voit les choses d’un oeil professionnel, mais de mon côté, j’ai découvert que visiter la bibliothèque d’une ville donne un point de vue particulier. pas besoin d’y passer beaucoup de temps, mais c’est très éclairant. elles sont remplies d’ambiance et de surprises comme ci-dessus, la section «partitions de musique» de celle de philadelphie.
j’y ramasse toujours un paquet de dépliants et de journaux qui me donnent des pistes de choses à faire en dehors du réseau touristique. dans le cas de celle de philadelphie, j’ai trouvé «The Book Corner», la librairie de livres usagés, située juste derrière. ce genre de lieu est devenu aussi un incontournable de voyage.
j’y cherche toujours la section «langues étrangères» et là, j’achète parfois des choses très surprenantes. il y a bien sûr plusieurs classiques nécessaires pour les études, mais il y a aussi des livres qui ont traversé l’océan et on se demande bien pourquoi.
voici mes achats: le code rousseau, livre d’une école française de conduite automobile (version 1982, mais a plutôt l’air d’une version des années 60…). intéressant pour les photos et les graphiques. j’ai aussi acheté le livre «si un jour». malgré le titre, il ne s’agit pas d’un roman, mais plutôt d’un guide publié par l’université de miami, en 1963 et qui s’adresse aux gens qui visiteront la france, le tout expliqué en 20 leçons. fascinant. je l’ai surtout acheté pour les illustrations très réussies, mais non créditées… donc aucune idée qui les a faites.
et finalement dans la section des livres un peu anciens avec reliure en toile, le livre «london west», celui là en anglais, rempli d’illustration de francis marshall qui a fait plusieurs de ces livres où on retrouve un mélange de dessins et de textes.c’est toujours intéressant de rapporter ces livres qui ont vécu. pour moi, ce sont d’excellents souvenirs. je me souviens de l’ambiance des lieux, des conversations entendues, etc.
prochain billet, mes achats de zines.
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jack et son «bag of tea book»
j’ai parlé récemment de mes nouveaux échanges avec l’artiste du livre australien jack oudyn.
je lui avais envoyé mon petit zine «12 bonnes raisons de boire du café» (en anglais). il en avait parlé sur son blogue en racontant qu’il avait retrouvé de vieilles poches de thé avec lesquelles il pensait faire des livres minuscules. j’ai trouvé son projet vraiment particulier.
eh bien, j’en ai reçu un par la poste cette semaine. un petit chef-d’oeuvre! c’est tellement beau, rempli de détails et de délicatesse. je vous présente plusieurs photos pour que vous puissiez voir tout le travail et la création qu’il y a mis.
mes étudiants ont été séduits et étonnés de parcourir le petit document.
la barre est haute maintenant. il va falloir me forcer pas mal pour arriver à un résultat aussi réussi.
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envoyer mes livres d’artiste
je ne sais pas si c’est la saison, mais j’ai plusieurs appels de dossier pour des livres d’artistes en ce moment.j’ai fait un envoi pour trois livres pour la prochaine expo art of the book 2013, organisé par CBBAG (Canadian Bookbinders and Book Artists Guild).
j’ai d’abord proposé mes trois livres par courriel et ils ont été retenu pour la deuxième et dernière ronde, bonne nouvelle! je dois donc envoyer mes trois livres à calgary pour la dernière étape du jury et savoir si je ferai «les finales», c’est-à-dire une exposition qui se promènera au canada et aux états-unis jusqu’en 2016.
là commence la deuxième vie d’un livre d’artiste. il faut lui créer une petite maison qui l’accompagnera durant tout son périple. et là, je vous jure, dans mon cas, ça se complique vraiment, car mes livres ont souvent des bouts fragiles qui dépassent de partout.
j’ai souvent envoyé des livres pour des expos et rares sont les fois où ils reviennent en parfait état. dans le contexte, cela se comprend. quand quelques bénévoles doivent réemballer 60 livres en une demie-journée, ça ne doit pas être évident.
donc pour chacun de mes livres, j’ai pensé à faire ça le plus simple possible, c’est-à-dire une boite où tout est inclus dans le même morceau, même le ruban. j’ai aussi collé sur la couverture une description détaillée avec photos; comment présenter le livre et comment l’emballer. en espérant que cela simplifie le travail de tout le monde.
vous dire tout le temps et la réflexion que j’ai mis là dessus depuis quelques semaines, c’est incroyable! sans parler des autres appels de dossier auxquels j’ai répondu récemment. ah oui, j’ai trouvé un nouvel atelier avec christian. petit, mais agréable je crois bien. je vous en reparle, ça aussi toute une aventure.
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un livre qui se cherche
tout comme l’artiste d’ailleurs.
j’ai voulu faire un livre altéré, bien que les définitions semblent bien larges dans ce domaine.
cette fois-ci n’ayant pas d’idée précise, j’ai travaillé la forme, les couleurs, les rabats, fenêtres, les images à coller, etc. bien sûr, j’avançais, mais toujours rien de précis, toujours pas de propos.
j’avais plusieurs buts «artistiques» au départ: avoir un livre coloré, exploiter les zuns vagues de photos de magazines, les cadrer. je voulais un éclatement, les onglets larges sont arrivés.je l’ai manipulé pendant une bonne semaine. mes 21 onglets sont devenus la porte d’entrée à 21 histoires. donc, chaque cadrage est comme la page couverture d’un roman laissant beaucoup de place à l’imaginaire. j’y ai ajouté un acétate avec le titre. ensuite est apparue le pastel sec en miroir à cette image pour pousser l’imaginaire plus loin. j’ai encore deux ou trois idées pour préciser mon propos. quelques heures à y mettre, mais là, je vois plus précisément ce que ça va devenir.
et je dois avouer que de le voir en photo m’a beaucoup aidé. je les partage avec vous même s’il n’est pas terminé.
la morale de cette histoire est que le chemin d’un livre sans propos n’est pas impossible, mais beaucoup plus difficile.
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deux sujets qui n’ont pas l’apparence d’être reliés, et pourtant…
un livre au titre (pas banal) «wisdom testicles». une fois passée la surprise du titre, on se retrouve devant une collaboration d’oeuvres papier entre trois étudiants, brad downey, matthew murphy and robert stun. le livre rapporte un exercice de création: une nuit passée à s’échanger des papiers, des dessins dans un espace de galerie à berlin. ce livre est une sorte de catalogue d’exposition. on rapporte toute l’histoire de cette aventure ici.
pour arriver à monter un tel projet ou celui de votre choix, voici un processus en 10 étapes. un rappel, parce que ce genre de «how to» apparaît souvent sur les sites créatifs. on les reprend souvent parce que ça fonctionne! je peux attester que ça me permet d’avancer. les points 3, 6 et 7 sont des étapes incontournables pour moi. c’est pour cette raison que je continue de les faire pour toutes sortes de projets, créatifs ou pas.
sur l’excellent site 99u, merci gabrielle pour le lien.
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le papier journal dans l’art
le papier journal dans l’art moderne (1909-2009), voici le sujet l’exposition «shock of the news» à la national gallery of art de washington. peu d’information sur le site du musée, mais quelques images dans cet article.
c’est par un autre article sur le catalogue dans le ny times que je suis tombée là-dessus. le papier journal est un matériel largement utilisé en art, que ce soit pour protéger une surface de travail, ou qu’on en tire une image ou des mots pour une oeuvre. une matière peu dispendieuse qu’on utilise depuis toujours. ça m’a interpellé, parce que les journaux et magazines sont une grande source de matériel pour moi.
que ferons-nous quand les journaux «papier» disparaîtront?