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700 carnets à ville-émard
hier, je suis allée visiter l’exposition «carnets» qui vient tout juste de commencer à la maison de la culture Marie-Uguay. c’est la troisième édition de cet événement dont j’ai déjà parlé sur ce blog, mais c’est la première fois que j’y fais une visite.
je dois avouer que pour quelqu’un comme moi, qui aime tant les carnets, ça donne un peu le vertige d’en voir 700 disposés aux murs de manière à ce que nous puissions tous les manipuler.
ce qui est particulièrement intéressant, c’est la participation très très variée, de toutes les cultures et de tous les âges. ce projet est ouvert à toutes et à tous. il y a des enfants, des artistes professionnels, des projets scolaires, des gens qui font déborder leurs 24 pages de très diverses façons. parfois on y découvre des histoires très personnelles ou des points de vue sur la société. inutile de dire qu’il y en a pour tous les goûts. je vous présente quelques photos parce que c’est assez impressionnant.
dans une section, l’organisation a mis à notre disposition tous les carnets des éditions précédentes. de là, la nécessité d’y aller deux fois. l’exposition se termine à la fin août. mettez ça sur votre liste.
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faire son catalogue?
c’est une idée que j’ai trouvée sur instagram.
Sarah Z Short propose ici de faire un catalogue de son travail. nous avons des sites internet, des fils instagram, mais ce n’est pas comme un livre. la forme catalogue nous permet de placer nos images, mettre des descriptions, des définitions, des commentaires et processus, d’ajouter des photos d’atelier, des «comment j’ai fait» et tout ça au même endroit.
un livre, on peut le feuilleter, l’annoter peut-être. la création d’un catalogue est facile maintenant avec l’impression numérique. ça peut être un travail très motivant. on a beau regarder les livres des autres artistes, et pourquoi pas soi? ça peut nous donner une sorte de recul à ce que l’on fait.
je l’ai fait à deux reprises, une fois pour présenter tous mes livres d’artistes, il y a plus de 10 ans, et je l’ai refait avec plusieurs collages (my brain’s pushups), un peu plus tard dans le cadre d’un autre projet d’édition. bien que cela fasse plusieurs années, je suis toujours contente quand je les regarde à nouveau.
l’important est de se faire un plan (œuvres de xx à xx), de se faire un échéancier et surtout une date de tombée réaliste. sinon, ce genre de projet ouvert le sera éternellement…
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une artiste inspirante
Ellen Ribe est une artiste allemande. elle dessine et c’est magnifique. la gestuelle et la spontanéité sont bien présentes.
j’ai adoré tout ce que j’ai vu. techniques mixtes, des lignes droites qui se croisent, des formes indéfinies en couleur en aplat ou pas, des compositions sur des pages de livres, et toujours du mouvement, beaucoup de mouvement. sur son site, cliquez sur toutes les sous-sections, il y a plusieurs belles séries qui sont présentées.
sa page instagram est tout aussi riche de découvertes. et parfois, on a une idée des grands formats de certaines œuvres. c’est quelqu’un à suivre.
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remplir un ou des carnets
c’est comme un début de saison et on peut penser à remplir un carnet de création. l’article de Morgan Grice «5 More Ways To Fill A Sketchbook» est intéressant. son billet n’est pas long, elle ne parle pas tant des sujets que des façons de trouver des sujets.
elle propose de dessiner à partir de matériel comme des photos et donne deux sites que je ne connaissais pas. elle parle aussi de dessiner à partir de «google street view» qui nous présente des tas de rues, de chez nous ou d’ailleurs. très original comme idée. elle ajoute aussi le nombre de minutes qu’elle passe sur un dessin. une donnée intéressante.
aussi, allez jeter un œil sur cet article présentant les carnets de José Naranja. là, c’est tout autre chose. pas un espace n’est laissé à lui-même. fascinant. on parle plutôt ici de carnets de voyage, d’une multitude de carnets. c’est riche et foisonnant. sa page instagram ici.
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livre du mercredi: l’atelier Terrains Vagues
j’ai reçu dernièrement le livre «paper» de l’atelier Terrains Vagues. publié aux éditions du tate museum, il existe aussi en français. le livre fait environ 58 pages.
cet ouvrage du collectif contient huit bricolages papier à faire. pourquoi ce livre là? parce que les exercices son amusants, beaux et ne demandent que très peu de matériel. les explications sont claires et bien illustrer
la première photo vous présente des visages à créer, qui sont animés grâce à des œillets et peuvent ainsi changer d’expression. il y a comment se construire un château à l’aide de plusieurs cartons bien colorés et découpés et avec lequel on peut constamment ajouter de nouveaux morceaux. bref, des projets de base qui peuvent aller plus loin.
le collectif est formé de trois designers, Ambre, Marisol et Elsa, vivant à strasbourg. elles ont travaillé ensemble pendant 10 ans jusqu’en 2023. visitez leur site pour voir l’étendue de leurs créations, que ce soit la mise en place d’expos ou de projets à vocation communautaire. inspirant et coloré. -
l’œil de Berthe Weill
j’ai visité jeudi dernier l’exposition sur le galeriste Berthe Weill au musée des beaux-arts de montréal. cette femme a choisi un parcours qui n’est pas banal en voulant présenter dans sa galerie l’avant-garde de l’époque. elle avait l’œil puisqu’elle y a présenté Suzanne Valadon, Matisse, Picasso, Chagall, etc. elle y a présenté plusieurs artistes femmes aussi selon l’information qu’on nous donne, mais nous n’en voyons pas suffisament à mon avis.
l’exposition présente une centaine d’œuvres. la période de la galerie (1901-1940) a été largement présentée à travers une multitude d’expositions depuis plusieurs années. présenter ici des tableaux moins connus, de sortir des sentiers battus de cette époque, est intéressant.
tout sur Berthe Weill ici. à fgauche, un portrait de la galeriste et à droite un toile de Béla Czóbel, peintre hongrois.