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le plaisir d’acheter des zines (ou artzines)
à chacun de mes voyages, j’essaie de trouver LA librairie ou boutique qui tient des zines. ces lieux sont parfois difficiles à trouver ou alors on les découvre à décortiquer toute la littérature gratuite ramassée sur place.
ce fut le cas à philadelphie. on m’avait parlé des librairies Soapbox et Wooden Shoe mais je n’ai pu m’y rendre. c’est en parcourant une brochure que je suis arrivée au print center présentant une assez large section de publications artistiques. j’ai passé un bon moment à les feuilleter pour en acheter quelques-unes. ce que j’aime des zines, c’est le point de vue personnel sur un sujet choisi. le format, le papier, le type d’impression, la mise en pages, le mélange du dessin et du texte, bref, l’ensemble rend toutes ces publications irrésistibles.
voici mes achats
ci-dessus, un livret accordéon de kay healy, d’une série de 4. un côté une interview, de l’autre, une gravure représentant une maison.le livre treasure de katie baldwin. le mélange d’un court texte et des images tirées des instructions pour faire du pop-corn jiffy pop. j’ai acheté une carte postale sérigraphiée aussi.
et finalement, le numéro 5 de la publication the lumberyard, zine de poésie et design. très intéressant graphiquement.
quand je les parcours, il y en a certaines que je veux ajouter définitivement à ma collection qui s’agrandit un peu plus à chaque fois et qui deviennent de bien beaux souvenirs.
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mes livres se promèneront!
je vous ai parlé il y a quelques semaines que je passais bien du temps à emballer mes livres et à préparer des appels de dossier.
je vous fais rapidement un petit suivi.mon livre «I saw you» a été retenu pour l’exposions «hidden agendas», en oregon au centre d’artiste atelier 6000. il y est présenté jusqu’à la fin mai.
j’avais aussi envoyé trois livres à calgary pour la prochaine expo «art of the book», organisée par Canadian Bookbinders and Book Artists Guild (cbbag). cette exposition se promènera pendant deux ans à traves le canada et les états-unis. j’ai reçu finalement leur réponse hier, «alunly» et «ici le paysage est large» ont été retenus pour l’exposition itinérante. cette expo aura une première version un peu élargie en juillet prochain lors du congrès de l’association. «proposal for new contellations» a été retenue pour cette version de l’expo.
ce qui, finalement donnera beaucoup de visibilité à mes livres. je dois avouer que cela me fait vraiment très très plaisir. je vois ça comme un encouragement certain que je suis sur le bon chemin.
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quelques jours à philadelphie (1)
je vais vous présenter aujourd’hui les trois principales expositions que j’ai vues.
première journée, j’ai visité l’exposition «The Female Gaze: Women Artists Making Their World» au Pennsylvania Academy of the Fine Arts. l’exposition présente 200 oeuvres de la collection de Linda Lee Alter:
«When Ms. Alter began collecting in the mid-1980s, she realized that despite the monumental efforts of the Women’s’ movement, female artists had far fewer opportunities for visibility than their male counterparts. Ms. Alter decided to work to correct this imbalance, making the conscious decision to assemble a multi-generational collection of art made by women that reveals the stylistic diversity, range of subject matter, and high quality of work being made by female artists.»
il est rare de voir dans la même expo autant d’oeuvres de femmes dans un musée, toutes générations confondues. ça fait plaisir. on saisit alors les différences, les nuances dans ces oeuvres et le lien qui les relit. il s’en dégage une énergie bien différente. comme femme, je me suis interrogée en regardant tout ça, sur ma propre production artistique, et les pistes de réflexion sont apparues dans mon carnet par la suite. inspirant!
le lendemain, j’ai visité la fondation barnes. l’accrochage très particulier du dr barnes est étonnant. on est estomaqué par la qualité des tableaux: cézanne, renoir, picasso, modigliani et plusieurs autres, mais surtout par la quantité. c’est absolument renversant. une fois qu’on a un peu digéré cette idée, on commence à parcourir les salles, à regarder les oeuvres, les ornementations, la composition de l’ensemble. c’est quelque chose d’unique. à voir absolument. on comprend bien la différence entre un musée public et un musée privé en entrant ici. dans cette fondation, aucun compromis, tout est d’une grande distinction. un conseil, achetez vos billets à l’avance en ligne, car un nombre limité est en vente à chaque jour.
et le jour suivant, j’ai visité le philadelphia museum of art. j’ai d’abord visité le Perelman Building et ensuite le pavillon central. j’y ai visité l’exposition «« Great and Mighty Things »: Outsider Art from the Jill and Sheldon Bonovitz Collection» présentant les tableaux d’un couple de collectionneurs d’art naïf. ça aussi, ça nous remet sérieusement en question. on parcourt les oeuvres de ces quelques artistes qui ont produit toute leur vie ou alors se sont mis à la peinture suite à des expériences difficiles. les résultats sont étonnants, peut-être naïfs, mais d’une grande beauté plastique.
j’ai eu un coup de foudre pour les oeuvres de James Castle. on peut voir certaines de ses oeuvres dans la page «about the artists» ou cherchez dans google image. ce n’est pas tant le dessin que les collages ou oeuvres de papier cousues qui m’ont intéressée. toujours fait à partir de matériaux trouvés.
je vous reviendrais pour les autres lieux intéressants à visiter dans un prochain billet.
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quelques jours à philadelphie
c’était sur ma liste des endroits à visiter. j’étais à philadelphie pour 4 jours. j’ai visité tellement de musées! il y a une limite à ce que je peux absorber dans une journée, alors j’en ai manqué plusieurs et je me suis concentrée sur les musées d’art.
je m’y suis ressourcée comme rarement, je dois avouer. j’ai un carnet rempli d’idées et de réflexions à développer. je vous en reparle plus en détail dans les prochains jours.
voici une photo du bureau de benjamin franklin à son journal. l’endroit est peu couru et pourtant, c’est tellement rempli d’ambiance!
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gravure solaire!
quand j’ai vu le nom de cette technique, ça m’a fait rêver bien que je me demandais comment on pouvait faire de la gravure solaire un vendredi soir… et pourtant.
j’ai suivi vendredi et samedi un workshop avec agathe piroir sur la gravure solaire (détails dans le bas de leur page web).
vendredi soir, nous avons préparé l’image qui serait gravée sur la plaque. en workshop, j’ai peu d’attente de résultat, je suis là pour explorer. avec cette idée en tête j’ai placé sur mon image haut contraste de multiples petites façons de laisser passer la lumière. juste là, beaucoup de surprises. des portions sont restées très précises et d’autres sont complètement disparues, dans les deux cas, j’étais certaine du contraire… un des plaisirs de cette technique, c’est que la plaque peut être imprimée en surface et aussi en creux, ce qui donne des résultats tout à fait différents.
j’ai placé quelques photos sur ma page flickr avec des explications sommaires. ça commence ici. une bien belle journée, comme toujours lorsqu’on explore et qu’on apprend.
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bonne journée de la femme chères lectrices!!!!
je sais, il est un peu tard pour vous souhaiter bonne fête, mais je le fais quand même. bonne journée de la femme chères lectrices!!!!
dans les derniers jours, après avoir trouvé ces titres: «Les femmes au cinéma: absentes ou objets», «Galas Juste pour rire : où sont les femmes?» ou «Where Are All The Women Creative Directors?», je me suis dit que cette journée avait toujours sa raison d’être. quand on entre dans les cas de violence et autres, c’est encore bien plus important d’avoir cette vitrine une fois l’an.ce que j’ai fait aujourd’hui? sur une suggestion de mon amie raymonde lamothe qui était quelques jours à montréal, nous sommes allées admirer des livres d’artiste au centre de conservation sur la rue holt. nous avons regardé dans le détail plusieurs livres que la bibliothécaire élise lassonde, spécialiste de collections, livres d’artistes, estampes et reliures d’art, nous avait préparé.
j’ai particulièrement aimé le livre de pascaline knight, artiste de montréal, «A knight move ou l’émergence de la chrysalide», un livre sur sa vie de femme, tout à fait dans le ton de la journée.
que dire, une bien belle journée, bien inspirante!