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ma première résidence d’artiste
alors, c’était ma première résidence. je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre. un des commentaires sur le site disait que c’était comme un camp de vacances pour artistes sur le thème des sciences et c’était tout à fait ça.
nous étions six femmes artistes d’âges et de pratiques variées. nous avons présenté notre travail les unes aux autres le premier soir. j’ai trouvé cet échange très enrichissant.
dès le lendemain, nous avions deux activités par jour de programmées. nous avons rencontré une herboriste, un passionné des arbres, un autre sur les semences, aussi des bénévoles qui travaillent à un jardin qu’ils veulent le plus naturel possible. Nous avons fait une randonnée près d’un petit lac avec une experte des plantes nuisibles et envahissantes qui ont été introduites sur le terrain. nous avons discuté beaucoup des plantes natives, versus les plantes qui viennent d’ailleurs. nous avons aussi eu une belle visite à la collection de plantes et d’algues, une section du musée canadien de la nature. nous avons eu une rencontre majeure avec l’artiste Marie-Jeanne Muriol qui nous a reçus dans sa maison d’été, bien cachée dans le bois.
avec tout ça, pas vraiment le temps de dessiner, à peine le temps de prendre nos courriels et c’était repartie pour une autre journée.
j’avais l’impression de me remplir d’informations qui tournent autour des plantes. idées que j’aime beaucoup. nous publierons sans doute un livre dans quelques mois avec une mise en commun de nos inspirations. à suivre.
je recommande fortement ce genre de ressourcement. j’étais hors de ma zun de confort, j’étais avec des artistes qui font des choses très loin de moi et c’est justement ça qui est vivifiant. cette expérience m’a permis de jeter un nouveau regard sur mon propre travail. pour voir quelques photos de la semaine, allez jeter un oeil ici.
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retour d’une semaine formidable
je reviens tout juste de ma semaine de résidence à gatineau. une semaine très très bien remplie. sous la planification de Alexis William, nous avons rencontré une dizaine d’intervenants dont l’intérêt pour les plantes est une passion. ils avaient tous un point de vue différent et des pratiques qui allaient dans toutes les directions. une semaine très riche. les experts nous ont présenté les plantes, les semences, les aménagements du paysage, leur démarche d’un angle toujours personnel, mais aussi toujours pour le bien commun.
ce genre de résidence m’a aussi permis de rencontrer des artistes formidables, d’âges et de cheminement très différents. ce qui enrichit énormément les discussions. j’y reviendrai quelques fois dans les prochaines semaines. je vous recommande tout à fait ce genre d’immersion artistique.
nous n’avons pratiquement pas eu le temps de produire quoi que ce soit, sinon que de prendre des notes, quantité de photos et inscrire dans un journal nos propres réflexions. l’organisation est géniale. j’avoue en sortir un peu essoufflée dans ma tête.
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Who sommes-nous?
voici le titre d’une exposition qui aura lieu sur la rue principale de Murdochville à partir du 28 juin prochain. Une idée du photographe Mathieu Couture (le conjoint de ma nièce Daphnée, donc pas la même souche de Couture que moi).
Mathieu et Daphnée sont tombés en amour avec Murdochville il y a quelques années parqu’ils sont passionnés de ski et de sports d’hiver. de la neige là-bas, il y en a! ils se sont investis dans cette petite localité comme beaucoup d’autres personnes.
malgré tout, plusieurs commerces sont vides, alors Mathieu a décidé de prendre en photo des gens du coin pour en faire une exposition dans les vitrines de la rue principale.
c’est aussi un projet de famille au sens large. j’ai fait le logo et quelques applications graphiques. en ce moment, plusieurs parents et amis travaillent au projet, à l’installation de toutes les photos et à d’autres tâches. de plus, les gens de Murdoch et les organismes participent au vernissage du 28 juin prochain, un 5 à 7 devant l’hôtel de ville.
l’exposition sera là tout l’été, alors profitez-en, et passez par là si vous êtes en gaspésie.
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humaniser les travers de la ville
c’est un clin d’oeil qui fonctionne depuis toujours et qui fait immanquablement sourire. il suffit d’ajouter des yeux à une forme. La «Googly Eyes Foundation» fait la promotion de ce genre d’intervention urbaine. vous pouvez même obtenir les yeux gratuitement via leur site.
«We are a group of artists, creatives and happy people living in three different continents that decided to spread happiness around the world. Creating this foundation was a way we found to do that.»
tellement une belle idée!!! visitez leur compte instagram pour voir ces intrigants personnages.
via this is colossal
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ma découverte de chagall
je suis allée visiter l’exposition Chagall hier en fin de journée au MBAM. Chagall n’est pas un artiste qui m’intéressait particulièrement parce que j’avais surtout vu ses peintures. j’ai réalisé hier qu’il avait fait beaucoup de maquettes, de collages et dessins en lien avec sa production théâtrale.
et là, je suis tombée sous le charme.
j’ai vraiment fait de belles découvertes. ses collages préparatoires, les photos de lui qui dessine et/ou fait ses maquettes pour le plafond de l’opéra, tout cela est bien fascinant. nous avons aussi la chance de voir se côtoyer les esquisses et les costumes de plusieurs productions. quatre salles y sont dédiées. l’évolution des textiles a évolué, donc l’aspect et la confection des costumes de scène aussi.
il ne reste que quelques jours. ci-contre, le panneau danse du théâtre d’art juif, une beauté.
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voir quelques carnets de J.M.W. Turner
quand je pars en voyage, j’essaie de faire une visite dans un des cabinets de dessin d’un musée. il faut trouver et écrire à ce département du musée, savoir ce que l’on veut voir, prendre rendez-vous et se présenter avec une pièce d’identité quand on vous ouvre la porte.
j’aime beaucoup les carnets de l’artiste, et j’ai eu la chance d’en voir quelques-uns de J.M.W. Turner.
à londres, c’est à la Tate Britain que je suis allée. nous avons pu voir trois carnets sur les quelques 300 qui existent. en fait, ses carnets sont la seule portion de son travail qui m’intéresse vraiment. il y a une telle liberté dans son geste, ça en devient abstrait et très contemporain. il faut voir à quel point les couleurs sont restées vibrantes et les papiers n’ont pas jauni.
ce musée offre beaucoup plus, on peut pratiquement tout voir en ligne maintenant. voici quelques liens
• son carnet «Skies», qui a été publié en livre maintenant.
• pour ma part, j’aime particulièrement la période après 1836.la prochaine fois, j’essaierai de voir des carnets d’artistes plus contemporains.