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pour mon 100e bulletin…
je prépare quelque chose de spécial: une offre pour vous, une façon de ramasser des fonds pour une bonne cause de mon côté.
comme vous le savez, ma sœur Ginette est décédée à la fin du mois d’avril dernier. les derniers jours, elle était dans une maison de fin de vie appelée aube-lumière ici à sherbrooke.
j’ai commencé à travailler créativement avec ma sœur via le projet 6 x 6 sur lequel nous étions plusieurs, en europe et ici au québec, à faire 6 collages de 6″ x 6″ avec du matériel reçu par la poste d’une autre créative. j’étais tellement heureuse de la voir créer avec enthousiasme via ce projet d’échange. Ginette a par la suite travailler souvent en petits carrés.
j’ai ressorti mes séries qui ont bien résisté au temps. je vous les offre à prix doux, question de ramasser des fonds pour aube-lumière, un organisme extraordinaire grâce à toutes les belles personnes qui y travaillent et qui nous ont admirablement aidé à vivre cet événement difficile et terrible.
vous pourrez faire l’acquisition d’un ou des collages du 1er au 31 décembre 2023. j’annoncerai le lien le 1er décembre via mon bulletin mensuel ainsi que sur le blogue et instagram. de mon côté, je vais ajouter le montant ramassé afin de doubler le don. à suivre…
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est-ce que l’illustration fait du surplace?
the noun project est une excellente ressource quand vous avez besoin d’un icône, illustration ou photo. je vais sur ce site souvent. j’ai récemment appris qu’ils organisaient un palmarès des meilleurs talents en illustration et design. tout cela reste relatif, car ce n’est le choix que d’une seule source et d’un jury.
je vous en parle aujourd’hui parce que je trouve que depuis l’avènement de tout à l’ordi (ou est-ce une tendance du moment?), les illustrations que nous voyons m’apparaissent à souvent provenir de la même source. les logiciels permettent l’utilisation de toute sorte d’outils, de textures, permettant des combinaisons infinies pourtant, on voit des tonnes de dessin au trait rempli de couleurs en aplat.
il reste que j’ai l’impression que nous avons beaucoup perdu en richesse dans ce domaine, ce qui est bien dommage. voilà, juste un petit point de vue pour un lundi.
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facebook et moi
l’humain est plein de contradictions.
je n’ai jamais aimé facebook, trop envahissant et surtout, privé. mon blog allait très bien tout seul avant facebook, mais quand les gens en ont fait leur principale source d’information, cela a été comme de tomber dans le vide. après réflexion, j’ai donc ouvert une page professionnelle pour partager les billets de mon blog. je ne vais sur facebook que pour faire ce partage.
je sais, mon blog est sur la plateforme blogger qui appartient à google… quand je vous parle de contradictions…
on a demandé de ne pas utiliser facebook le 15 septembre pour dénoncer le blocage des nouvelles par le géant meta et aussi contre l’insolence de ces géants de ne pas contribuer à la vie d’un pays par les taxes et redevances. c’est la raison pour laquelle j’ai écrit sur mon blog un vendredi (via un produit google) mais que j’ai partagé le billet sur facebook que le samedi (un produit meta). ouais…bon.
en tous les cas, le mieux est encore de vous abonner aux infolettres des médias que vous suivez. ça ne coûte rien et pour eux, c’est un encouragement que l’information peut se rendre malgré tout. donc votre source sera votre adresse courriel au lieu de faire défiler de la pub et des contenus suggérés que vous ne contrôlez pas.
*ah oui, si vous voulez vous abonner à mon bulletin mensuel, c’est ici.
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lecture d’été?
vous connaissez peut-être «Histoire de l’art sans les hommes» de Katy Hesse. je suivais l’histoire de «The Story of Art Without Men» avec curiosité, car ce livre a eu un retentissant succès. cet ouvrage a fait tous les palmarès importants et pas seulement en art, ce qui démontre la popularité et l’importance de ce livre.
«En octobre 2015, alors que j’assistais à une rétrospective
artistique majeure à Londres, j’eus une révélation. En regardant autour
de moi, je réalisai qu’aucune œuvre d’une femme artiste n’était exposée.
Me vint alors cette question: pouvais-je nommer vingt noms de femmes
artistes sans y réfléchir? La réponse était non. Avais-je exclusivement
étudié l’histoire de l’art à travers un prisme masculin? La réponse
était oui.»trop curieuse et intéressée, je l’ai commandé à ma bibliothèque et voilà que je l’ai entre les mains pour quelques semaines.
le livre fait un peu moins de 500 pages. divisé par grandes sections, on parcourt en détail l’histoire de ses artistes femmes depuis les années 1500 à aujourd’hui. c’est une bonne brique à lire et ça doit être vraiment intéressant. j’avoue qu’après avoir lu les premiers paragraphes de l’intro, j’aimais le ton et le style écrit comme un roman. je me suis dit qu’il fallait que je le commande.
vous trouverez aussi à la fin un glossaire, une frise chronologique, de courtes bibliographies, etc. un livre complet pour apprendre l’histoire de l’art autrement.
vous pouvez aussi suivre l’autrice sur sa page instagram où elle partage tous les jours le travail d’une artiste femme.
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les artistes dissidentes…ailleurs
on entend parler assez rarement ici des mouvements d’artistes féministes du brésil. dernièrement est sorti le livre «Dissident Practices, Brazilian Women Artists, 1960s–2020s» de Claudia Calirman sur le sujet, conjointement à une exposition qui se terminera bientôt.
je n’ai pas feuilleté le livre, mais j’ai pu voir une courte capsule vidéo qui le présente. il est fascinant de voir la force de ces interventions artistiques, que ce soit par la performance ou les arts visuels. on parle ici d’un pays qui a vécu d’énormes changements sociaux. l’ouvrage présente 90 artistes sur une période de 60 ans.
en quelques minutes seulement, on apprend beaucoup. il est malheureusement peu d’information visuelle sur l’exposition ou le livre. en tous les cas, il y a des multitudes de points communs avec ce qui s’est passé aux états-unis et sûrement ailleurs aussi.
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on s’ennuie = on est créative?
il semblerait que oui. on en parlait récemment dans le journal la presse. la journaliste Sylvia Galipeau a posé la question à un dramaturge, une artiste en art visuel et à une autrice.
leurs propos sont très intéressants et assez différents. leurs façons de vivre l’ennui varie d’une personne à l’autre. comme mentionné dans l’article, il est presque difficile de s’ennuyer de nos jours. nous sommes constamment sollicités. sans vraiment le réaliser, nous développons l’habitude d’avoir toujours quelque chose à faire. si on a un 30 secondes à vide, nous avons souvent le réflexe de consulter notre cellulaire plutôt que d’écouter nos pensées.
«L’ennui, c’est créer une disponibilité. L’ennui, c’est arrêter de penser : je laisse les choses arriver.»
Hugo Bélanger
«L’ennui devient mon moteur de création.»
Isabelle Dumais
c’est enrichissant de prendre connaissance de la façon de vivre l’ennui en lien avec la créativité par différentes personnes. cela nous fait réfléchir à notre tour. à la fin vous trouverez aussi quelques articles supplémentaires sur l’ennui.
photo de Mihai Surdu