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déconstruire avec des lettres et du vieux papier
sur le site web de l’artiste américaine Sarah Z. Short est écrit:
«Discarded books and paper are elevated to fine art through letterpress printing and contemporary design».
juste ça, c’était déjà très intéressant. Sarah était prof d’anglais d’où, sans doute, l’amour des livres et des lettres. j’ai beaucoup aimé son travail justement parce qu’elle utilise des papiers récupérés qui ont déjà vécu. ça donne une personnalité très spéciale aux œuvres. elle ajoute des lettres déconstruites qui deviennent des formes graphiques.
allez visiter son blog pour la suivre dans ses recherches. elle utilise parfois sa plaque gelli, impression qui sèche rapidement et qui lui permet d’en faire du matériel à collage en quelques minutes. c’est très intéressant.
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les photos de Charles Juns
à force de fouiller dans tous les coins, des gens trouvent des trésors. comme les photos de Charles Juns.
jardinier de métier, Juns (1866-1959) est dans la sobriété et place
ses sujets, surtout des fruits, des légumes et des fleurs dans un environnement tout simple. c’est toute la beauté des sujets qui est ici présentée sans artifice. ça
nous donne un temps d’arrêt pour en admirer les formes et textures.cette démarche du photographe a été produite entre 1895 et 1910. à les parcourir, on pense à Edward Weston ou Karl Blossfeldt, pourtant prises plusieurs décennies plus tard. son travail
était très privé, il ne les aurait partagés avec personne, même ses
proches.l’ensemble des photos a été découvert à londres en 1981 dans un marché public.
lisez un article ici en français. reposant.
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cinq conseils créatifs
on cherche souvent à améliorer sa créativité. c’est bon dans toutes les sphères de notre vie. mais si on a en tête un projet, voici quelques grandes lignes à respecter. le texte «5 Ways to Be More Creative This Year» provient de la national gallery of art de washignton.
je vous résume les 5 conseils,
• choisisez quelque chose de facile, vraiment facile,
• utilisez du matériel que vous avez déjà,
• trouvez des gens qui font la même chose ou s’intéressent à votre démarche,
• acceptez la chance,
• et gardez tout, vraiment tout. de nos erreurs, on trouve souvent des pistes de créations futures.
évidemment, on détaille le tout dans le billet. utilisez un traducteur en ligne. l’article est simple, mais souligne l’essentiel.
photo de kobu agency.
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créer de petites installations
nous travaillons souvent en deux dimensions, en aplat sur du papier avec parfois plusieurs médiums.
si nous faisions de tout ça de petites installations? c’est une des pistes qu’a choisies l’artiste britannique Shelley Rhodes. cette prolifique créative crée par séries comme ses casiers de spécimens, qu’on pourrait presque qualifier de minis cabinets de curiosité.
elle travaille la fibre, le papier, les textures et matières diverses et regroupe le tout sous un thème. on en voit beaucoup sur son site, mais difficile de voir les images en grand format. il faut donc aller visiter sa page instagram et reculer loin dans le temps.
j’ai beaucoup aimé son travail, la richesse des mélanges et l’utilisation du fil qui varie un peu d’un projet à l’autre. on trouve aussi beaucoup de dessins, surtout des paysages et des impressions de tout genre. inspirant.
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voir le végétal autrement
je vous parle aujourd’hui de Sophie Zénon (france). j’ai été touché par l’ambiance qui se dégage de ses œuvres. j’ai particulièrement aimé ses livres d’artistes où on trouve un mélange de collages, d’images superposées où différents univers se côtoient dans des tons de terre. un travail riche de réflexions.
sur son site on peut lire: «… Sophie Zénon articule
aujourd’hui son œuvre autour de thèmes récurrents – la mémoire,
l’histoire, la perte, le passage du temps – souvent évoqués au travers
de la relation du corps au paysage.»ensuite, voyez l’univers de Kathrin Linkersdorff (berlin). cette artiste observe avec rigueur la transformation d’un organisme pour en saisir une photo. son travail est très particulier et s’inspire grandement du végétal et des sciences.
«All the processes used are essentially analogous and consist of
meticulously preparing each organism for the right moment to be
photographed, namely when the object reflects its most fragile state,
which fluctuates between being and perishing.»la richesse des couleurs et le détail des éléments photographiés nous amène vraiment ailleurs.
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une première étape de faite
faire un livre d’artiste, dans mon cas, ça prend du temps. je vous en ai parlé à la mi-décembre.
depuis ce billet, j’ai fait des tonnes d’essais sur une chose et une autre, des tests de typo, de matériaux, de type de reliure, etc. dans les derniers jours, la version finale a commencé à prendre forme. j’ai mis du temps à choisir le papier (j’imprime sur des pages d’un livre de science), à calculer quoi mettre où en raison de ma structure complexe, à découper et graver des formes et à imprimer en plusieurs couleurs.
une première étape est terminée, j’attends maintenant que toutes ces impressions sèchent pour poursuivre mon travail. j’ai déjà rédigé mes textes, mais je dois y revenir. finalement, définir un titre intrigant, pour moi, c’est toujours important.
bref, il est magique de voir comment les morceaux se mettent en place. je suis un peu comme une autrice qui dit qu’elle suit ses personnages quand elle écrit. il y a des moments où j’ai l’impression que le livre se révèle à moi et m’indique le chemin. il faut rester très sensible et à l’écoute de nos pensées pendant cette étape et je prends des notes à mesure que des bribes me passent par la tête.
mon objectif est de le terminer pour la fin du mois. je devrais y arriver.