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s’habiller de papier
j’étais tombée sur l’artiste/ingénieur de papier Darryl Bedford avec ses photos de vêtements au pliage ahurissant. faites le tour de sa page. il ne semble pas travailler cette matière de la même façon que moi en tous les cas. on y voit des structures de papier qui gondolent, se plient et se déplient avec élégance. fascinant.
pour ensuite découvrir l’événement australien «paper on skin», biennale du vêtement en papier. malheureusement, le site présente peu d’images, alors je vous envoie sur leur page instagram pour parcourir les propositions de cette année. plusieurs photos et quelques plans rapprochés pour apprécier les détails, les matières et la façon de travailler le tout. parfois, c’est en tressant le papier pour en faire autre chose ou plus. évidemment beaucoup d’imagination là-dedans. inspirant!
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écrire sa démarche… et se guérir en poésie?
quand on est artiste et qu’on aimerait exposer quelque part, une des premières choses qu’on demande est de fournir notre démarche. et là… on se dit «ah oui, la fameuse démarche…».
dans cette liste de 5 étapes, proposée par la New York Foundation for the Arts, vous y arriverez sans doute. si j’ai une suggestion à vous faire, répondez une phrase par étape. le lendemain, vous pourrez y ajouter autre chose et ainsi de suite jusqu’à avoir un texte qui vous ressemble. il faut se donner du temps. ça ne se rédige pas en 15 minutes.
la question la plus difficile reste pourquoi on fait ce que l’on fait. mais quand on y réfléchit bien, pourquoi fait on surtout des bouquets de fleurs ou de l’abstraction avec des grandes plaques de couleurs? il y a une raison à cela et c’est très éclairant comme artiste de trouver les réponses pour la suite. un exercice que j’ai aimé faire.
une belle idée ici. si dans nos pharmacies, on trouvait une section de poésie comme médication pour nos divers petits et grands problèmes. c’est ce qu’on trouve dans cette «Poetry Pharmacy» de londres. poémes en capsule, en bouteille selon ce que vous avez à soulager.
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un herbier «moderne»?
je clique ici et là et j’arrive à ce livre qui semble magnifique et bien intéressant.
l’ouvrage «Herbaria» de Domitilla Dardi présente l’herbier avec un angle tout particulier.
«Les herbiers et les fleurs rassemblés et racontés ici sont le fruit de
la vision d’artistes, de scientifiques, d’architectes, d’hommes de
lettres, de graphistes et d’illustrateurs et s’étendent du Moyen Âge à
nos jours ; parce que le désir d’ordonner la nature et de la lire avec
ses propres yeux est l’un des instincts les plus puissants et les plus
répandus dans l’histoire de l’humanité.»le sous-titre du livre est: plantes, herbiers modernes et florilèges. intriguant, non?
l’autrice est historienne de l’art, docteur en architecture.
Spécialiste en histoire du design et histoire de l’art contemporain. c’est justement ce mélange tout personnel qui est intéressant: le végétal, le design et l’histoire.on peut voir plus de 50 pages du livre ici. seulement voir les quelques images parmi les sections est intéressant. on réalise que la présentation dans les herbiers est vaste. parfois, la représentation est très imagée et/ou avec les spécimens séchés mais existe aussi une façon de faire beaucoup plus éclatée. à voir.
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deux clins d’œil
dans ce temps d’intelligence artificielle, je me demande souvent si ce que je regarde est vrai. est-ce que cet agencement d’arbres est «naturel»? est-ce que ce portrait est celui d’une vraie personne? le débat est large. aujourd’hui du vrai et du moins vrai…
le photographe viennois Stefan Draschan est un homme patient. l’artiste fait de l’observation dans les musées pour saisir l’instant magique. je vous envoie aujourd’hui vers une série de photos qui présente une sorte d’association entre la personne qui regarde et ce qu’elle regarde justement. mais faites le tour, il a fait aussi les gens et le bâtiment, etc. son site est ici.
comment résister à ces niceaunties, qui «performent» dans cette vidéo tout en intelligence artificielle et en intelligence tout court. l’artiste derrière cette idée est de singapour. c’est brillant, souriant et très très bien fait. il s’agit d’un projet artistique et numérique à propos de l’âge, la beauté, la liberté et la rigolade. le site internet ici.
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je vois quelque chose…
ce matin, une illusion d’optique. vous savez quand on se promène et qu’on «voit» un visage sur l’écorce d’un arbre, qu’on devine un bateau dans la forme d’un nuage, etc? cherchez «paréidolie» sur google image.
«Une paréidolie
est le processus qui survient, sous l’effet de stimuli visuels ou
auditifs, et qui porte à reconnaître une forme familière dans un
paysage, un nuage, de la fumée, une tache d’encre, etc.»bien que je ne cherche pas à en trouver en général, j’en ai trouvé plusieurs dans la même journée en me promenant à venise en avril dernier.
l’autre lien est un peu vers la même chose, mais cette fois-ci l’artiste Morgane Vantorre trouve des lettres dans ce qu’elle observe. une passionnée de typographie. il faut voir son carnet ici, c’est magnifique. je partage tout à fait son amour des lettres.
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des projets stimulants
deux idées qui font du bien.
l’historienne de l’art Anitha N Reddy travaille sur le projet Mosaics of Cloth: Finding Meaning in Material. ce projet particulier se concentre à développer auprès des femmes siddi la revitalisation du travail des courtepointes ou couvertures. j’adore la brillante utilisation de la couleur avec des tissus souvent sans motif et le jeu des formes qui est extraordinaire. je souligne aussi l’importance de ce projet pour son aspect culturel.
aussi, l’artiste Jeppe K. Ringsted de copenhague, utilise une technique proche du suminagashi pour faire un «portrait» de l’eau à différents endroits dans le monde. fascinant. il utilise de l’encre noir non-toxique et utilise souvent de l’eau stagnante où il est. ce qui est particulièrement intéressant est de le voir dans l’action, car il se filme souvent pendant son travail. l’art est partout!