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jack et son «bag of tea book»
j’ai parlé récemment de mes nouveaux échanges avec l’artiste du livre australien jack oudyn.
je lui avais envoyé mon petit zine «12 bonnes raisons de boire du café» (en anglais). il en avait parlé sur son blogue en racontant qu’il avait retrouvé de vieilles poches de thé avec lesquelles il pensait faire des livres minuscules. j’ai trouvé son projet vraiment particulier.
eh bien, j’en ai reçu un par la poste cette semaine. un petit chef-d’oeuvre! c’est tellement beau, rempli de détails et de délicatesse. je vous présente plusieurs photos pour que vous puissiez voir tout le travail et la création qu’il y a mis.
mes étudiants ont été séduits et étonnés de parcourir le petit document.
la barre est haute maintenant. il va falloir me forcer pas mal pour arriver à un résultat aussi réussi.
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envoyer mes livres d’artiste
je ne sais pas si c’est la saison, mais j’ai plusieurs appels de dossier pour des livres d’artistes en ce moment.j’ai fait un envoi pour trois livres pour la prochaine expo art of the book 2013, organisé par CBBAG (Canadian Bookbinders and Book Artists Guild).
j’ai d’abord proposé mes trois livres par courriel et ils ont été retenu pour la deuxième et dernière ronde, bonne nouvelle! je dois donc envoyer mes trois livres à calgary pour la dernière étape du jury et savoir si je ferai «les finales», c’est-à-dire une exposition qui se promènera au canada et aux états-unis jusqu’en 2016.
là commence la deuxième vie d’un livre d’artiste. il faut lui créer une petite maison qui l’accompagnera durant tout son périple. et là, je vous jure, dans mon cas, ça se complique vraiment, car mes livres ont souvent des bouts fragiles qui dépassent de partout.
j’ai souvent envoyé des livres pour des expos et rares sont les fois où ils reviennent en parfait état. dans le contexte, cela se comprend. quand quelques bénévoles doivent réemballer 60 livres en une demie-journée, ça ne doit pas être évident.
donc pour chacun de mes livres, j’ai pensé à faire ça le plus simple possible, c’est-à-dire une boite où tout est inclus dans le même morceau, même le ruban. j’ai aussi collé sur la couverture une description détaillée avec photos; comment présenter le livre et comment l’emballer. en espérant que cela simplifie le travail de tout le monde.
vous dire tout le temps et la réflexion que j’ai mis là dessus depuis quelques semaines, c’est incroyable! sans parler des autres appels de dossier auxquels j’ai répondu récemment. ah oui, j’ai trouvé un nouvel atelier avec christian. petit, mais agréable je crois bien. je vous en reparle, ça aussi toute une aventure.
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un livre qui se cherche
tout comme l’artiste d’ailleurs.
j’ai voulu faire un livre altéré, bien que les définitions semblent bien larges dans ce domaine.
cette fois-ci n’ayant pas d’idée précise, j’ai travaillé la forme, les couleurs, les rabats, fenêtres, les images à coller, etc. bien sûr, j’avançais, mais toujours rien de précis, toujours pas de propos.
j’avais plusieurs buts «artistiques» au départ: avoir un livre coloré, exploiter les zuns vagues de photos de magazines, les cadrer. je voulais un éclatement, les onglets larges sont arrivés.je l’ai manipulé pendant une bonne semaine. mes 21 onglets sont devenus la porte d’entrée à 21 histoires. donc, chaque cadrage est comme la page couverture d’un roman laissant beaucoup de place à l’imaginaire. j’y ai ajouté un acétate avec le titre. ensuite est apparue le pastel sec en miroir à cette image pour pousser l’imaginaire plus loin. j’ai encore deux ou trois idées pour préciser mon propos. quelques heures à y mettre, mais là, je vois plus précisément ce que ça va devenir.
et je dois avouer que de le voir en photo m’a beaucoup aidé. je les partage avec vous même s’il n’est pas terminé.
la morale de cette histoire est que le chemin d’un livre sans propos n’est pas impossible, mais beaucoup plus difficile.
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deux sujets qui n’ont pas l’apparence d’être reliés, et pourtant…
un livre au titre (pas banal) «wisdom testicles». une fois passée la surprise du titre, on se retrouve devant une collaboration d’oeuvres papier entre trois étudiants, brad downey, matthew murphy and robert stun. le livre rapporte un exercice de création: une nuit passée à s’échanger des papiers, des dessins dans un espace de galerie à berlin. ce livre est une sorte de catalogue d’exposition. on rapporte toute l’histoire de cette aventure ici.
pour arriver à monter un tel projet ou celui de votre choix, voici un processus en 10 étapes. un rappel, parce que ce genre de «how to» apparaît souvent sur les sites créatifs. on les reprend souvent parce que ça fonctionne! je peux attester que ça me permet d’avancer. les points 3, 6 et 7 sont des étapes incontournables pour moi. c’est pour cette raison que je continue de les faire pour toutes sortes de projets, créatifs ou pas.
sur l’excellent site 99u, merci gabrielle pour le lien.
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le papier journal dans l’art
le papier journal dans l’art moderne (1909-2009), voici le sujet l’exposition «shock of the news» à la national gallery of art de washington. peu d’information sur le site du musée, mais quelques images dans cet article.
c’est par un autre article sur le catalogue dans le ny times que je suis tombée là-dessus. le papier journal est un matériel largement utilisé en art, que ce soit pour protéger une surface de travail, ou qu’on en tire une image ou des mots pour une oeuvre. une matière peu dispendieuse qu’on utilise depuis toujours. ça m’a interpellé, parce que les journaux et magazines sont une grande source de matériel pour moi.
que ferons-nous quand les journaux «papier» disparaîtront?
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par ce dimanche plutôt froid
un site qui présente les meilleurs livres selon 125 designers (au sens large). leurs listes sont composées d’une grande variété de types de livre et de sujets, ça va du roman au livre de table à café en passant par les ouvrages plus spécialisés. très intéressant à parcourir.
il faut ajouter que le beau livre a encore ces amateurs puisque l’instigateur de ce site a mis sur pied l’automne dernier à new york, un salon du beau livre, du livre différent, celui qui ne fera sans doute pas les listes de «best-sellers» mais qu’on aime parce qu’il est bien fait à tous les points de vue. une belle idée.
l’autre lien vous envoie vers un agenda pour l’année 2013. son titre est «disappointments diary 2013». ça annonce…
il s’agit d’un réel agenda avec des sections assez réalistes «les gens que vous ne téléphunrez jamais» et autres phrases du genre. il faut croire que ça réponde à une certaine demande puisque les premières 1000 copies sont déjà vendues et ils sont en réimpression. que doit-on en déduire?