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un herbier «moderne»?
je clique ici et là et j’arrive à ce livre qui semble magnifique et bien intéressant.
l’ouvrage «Herbaria» de Domitilla Dardi présente l’herbier avec un angle tout particulier.
«Les herbiers et les fleurs rassemblés et racontés ici sont le fruit de
la vision d’artistes, de scientifiques, d’architectes, d’hommes de
lettres, de graphistes et d’illustrateurs et s’étendent du Moyen Âge à
nos jours ; parce que le désir d’ordonner la nature et de la lire avec
ses propres yeux est l’un des instincts les plus puissants et les plus
répandus dans l’histoire de l’humanité.»le sous-titre du livre est: plantes, herbiers modernes et florilèges. intriguant, non?
l’autrice est historienne de l’art, docteur en architecture.
Spécialiste en histoire du design et histoire de l’art contemporain. c’est justement ce mélange tout personnel qui est intéressant: le végétal, le design et l’histoire.on peut voir plus de 50 pages du livre ici. seulement voir les quelques images parmi les sections est intéressant. on réalise que la présentation dans les herbiers est vaste. parfois, la représentation est très imagée et/ou avec les spécimens séchés mais existe aussi une façon de faire beaucoup plus éclatée. à voir.
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deux clins d’œil
dans ce temps d’intelligence artificielle, je me demande souvent si ce que je regarde est vrai. est-ce que cet agencement d’arbres est «naturel»? est-ce que ce portrait est celui d’une vraie personne? le débat est large. aujourd’hui du vrai et du moins vrai…
le photographe viennois Stefan Draschan est un homme patient. l’artiste fait de l’observation dans les musées pour saisir l’instant magique. je vous envoie aujourd’hui vers une série de photos qui présente une sorte d’association entre la personne qui regarde et ce qu’elle regarde justement. mais faites le tour, il a fait aussi les gens et le bâtiment, etc. son site est ici.
comment résister à ces niceaunties, qui «performent» dans cette vidéo tout en intelligence artificielle et en intelligence tout court. l’artiste derrière cette idée est de singapour. c’est brillant, souriant et très très bien fait. il s’agit d’un projet artistique et numérique à propos de l’âge, la beauté, la liberté et la rigolade. le site internet ici.
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carnets d’un vendredi
aujourd’hui, un petit livre d’artiste d’Anne McGrath, une rédactrice américaine. j’ai adoré cette belle simplicité sous forme de livre où elle mélange papiers divers et textile. la forme du livre oblige à placer côte à côte des compositions qui n’étaient pas prévues pour ça. plusieurs belles choses à voir sur sa page instagram.
ensuite le carnet de l’artiste londonien Beñat Olaberria. il partage ici quelques pages. j’ai aimé le jeu en noir et blanc et l’importance du blanc dans ses compositions. l’artiste fait aussi des collages, parfois suspendus au mur. une chose que je retiens, dans certains cas, il fait une série de photos où il présente la même pièce, mais avec plusieurs détails. un bel ajout.
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il y a un monstre dans mon lac
après un projet de longue haleine comme mon livre d’artiste «nos horizons organiques organisés», je voulais faire une petite édition limitée de quelque chose de plus léger.
depuis que je suis toute petite que j’entends parler du monstre du lac memphrémagog. des photos floues ici, des vraies photos là, des photos «retouchées» peut être, en tous les cas, le monstre memphré fait parti de la vie des magogois.e.s depuis très longtemps.
j’ai fait quelques recherches, trouvé des histoires souriantes. une fois le contenu établi, j’ai commencé à travailler la forme, le pliage, et l’élément surprise. j’ai beaucoup aimé créer le monde du lac, intégré un peu partout dans le livret.
alors ce petit dernier est maintenant terminé et semble charmer celles et ceux qui le parcourent. il sera dans l’exposition «le zine des cantons» à montréal en novembre et peut être ailleurs à magog (ça reste à confirmer). il est déjà disponible sur mon site boutique.
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déployer toute sa recherche créative sur papier
j’ai parlé dernièrement d’un outil numérique pour faire des cartes de recherche communément nommées «mind map». en réponse à ce billet, Myriam, une lectrice, m’a envoyé cette autre façon de faire que j’ai beaucoup aimée. comme elle, j’aime bien le faire sur papier.
nommé ici «Unfolding Practice: Accordion Book Project», cette structure développée par Arzu Mistry et Todd Elkin il y a quelques années est vraiment intéressante. j’ai adoré dans la première vidéo (sur 5) la voir déployer sa recherche, ses idées, inspirations, etc. l’idée de base est de travailler avec une structure en accordéon sur laquelle on ajoute des pages, des volets, des pochettes un peu partout afin d’enrichir l’idée de base. merci Myriam pour cette référence. le site accordeon book est ici.
il y a aussi l’article «Finding your Happy Place: How play and experimentation unlock inner calm» qui explique que jouer et expérimenter sont très importants dans le processus créatif. ne jamais oublier qu’il faut leur laisser toute la place sans aucun jugement. des fois, ça fonctionne, des fois pas, mais comme c’est un jeu, c’est toujours agréable et en bonus, on aura probablement appris quelque chose.
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la gravure et les découvertes
je travaille en ce moment à ma gravure pour l’échange de 2024. le thème est l’écorce. je voulais éviter d’utiliser le noir, alors a commencé l’exploration…
j’ai d’abord chois mon papier, il me restait des feuilles de papier japonais qui dataient de plus de 20 ans, je les ai coupé en morceaux de 8 x 10″. j’ai donc plusieurs teintes.
j’ai décidé de travailler sur l’écorce terrestre et les plaques tectoniques. pour créer une sorte d’unité vu les différents papiers, j’ai utilisé ma plaque gelli pour imprimer une forme blanche qui regroupe toutes les plaques. j’y ai apposé la texture d’une vraie plaque d’écorce, mais c’est plutôt subtil.
ensuite, des formes en vert lime pour les plus grandes plaques. j’ai trouvé ma texture en écrasant des plaquettes de styromousse sur le tronc d’arbres différents près de chez moi. jusque-là, tout allait bien.
il me reste à imprimer les plus petites zuns. pour ce faire, je voulais utiliser de l’écorce d’orange et de tomatillo. mais bon… cela n’a pas vraiment fonctionné comme prévu. j’ai donc utilisé mes fragments d’écorce collés sur des bouts de styromousse (pour faire comme des tampons) pour avoir des textures intéressantes pour les petites plaques tectoniques qu’il me reste à imprimer. là, ça sèche. je verrai dans les prochains jours si mon idée tient la route…