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le jardin de silice à val david, vous connaissez?
je suis allée pour une première fois à l’événement 1001 pots dernièrement. c’est vrai qu’il y en a vraiment beaucoup et pour tous les goûts. j’ai beaucoup aimé. j’ai acheté un morceau de la céramiste Natanya Nerenberg. une sorte d’urbanité que j’aimais bien.
en faisant le tour, un peu en retrait, j’ai découvert le «jardin de silice». ça sort de l’ordinaire. il s’agit en fait d’une structure de bâtiment à ciel ouvert. les murs sont fait de grillages très solides dans lesquels sont insérées des tonnes de vaisselle, céramique et porcelaine. parfois par thème, parfois bien mélangé.
pour moi qui aime tant la vaisselle, c’était saisissant. le jardin se remplit peu à peu, des boîtes de vaisselle attendent à être intégré à ce lieu. la nature pousse tranquillement sur la structure et monte sur le toit composé de branches. c’est impressionnant dans l’ensemble qui est finalement assez grand et tout autant quand on se met à regarder les détails. il y a des trouvailles là dedans. vraiment intéressant et très photogénique. l’exposition est terminée, mais peut-être que le jardin de silice est toujours ouvert.
il faut absolument voir cette courte vidéo avec Kinya Ishikawa qui y présente ce jardin bien spécial et donne une meilleure idée des lieux que mes deux photos.
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«3 damsels, a reliable fiction», le dernier en date
je viens tout juste de terminer ce livre sur la photo trouvée. j’en avais parlé ici. beaucoup de recherche pour celui-là aussi. d’abord, d’en élaborer la forme et ensuite de trouver comment l’utiliser pour transmettre ce que j’avais à dire.
la forme est inspirée des grilles d’emballage entrecroisé, plusieurs cellules représentent des étapes de nos vies. en suivant le code de couleur, on peut deviner les caractères et les grandes lignes des vies de ces trois jeunes femmes. elles sont placées au centre, devant, leur futur et derrière elles, leur passé.
ce livre portait sur nos racines. la monde est large et je voulais exprimer que bien que nous en sachions les grandes lignes, il est pratiquement impossible d’être sûr à 100% de notre souche sur une très longue lignée.
donc, le livre est tapissé de cartes à l’intérieur, les photos proviennent de plusieurs banques d’images et bibliothèque du monde entier proposant des images libres de droits, dont la plupart sont des gens anonymes. il y a beaucoup d’autres symboles à ce livre, des choses qui apparaissent pendant sa création et trop nombreuses à nommer ici.
la photo datait des années 50, ce qui a donné un livre plutôt coloré. comme à mon habitude, j’ai utilisé des pages couvertures de livre que j’ai coupé de diverses façons. comme vous le voyez, le livre fermé est assez plat et se déploie quand on l’ouvre.
il est inscrit pour une exposition. j’aurai ma réponse vers la mi-septembre.
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enfin un projet à long terme!
voici un magnifique projet créatif et artistique qui a une vue à très très long terme. l’artiste écossaise Katie Paterson a organisé cette oeuvre très particulière «future library» d’une durée de 100 ans.
en ce moment, elle fait pousser une forêt près d’oslo qui fournira le matériel nécessaire pour produire le papier des livres. il est prévu que chaque année de 2014 à 2114, un auteur écrira un livre qui sera publié seulement dans 100 ans. la première à participer est Margaret Atwood.
sur le site, vous pourrez voir un court film sur ce projet fascinant. à écouter ce que les gens nous racontent dans le film, j’ai réalisé à quel point travailler pour le futur est quasi inexistant dans notre société. bien dommage.
à voir absolument.
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deux talents du mercredi
Sally Taylor est une artiste (UK) qui utilise les pages de garde des livres comme surface à dessin. le résultat est graphique incluant des éléments de collages tout en conservant la liberté du geste. on peut en voir sur son site, mais aussi sur cette page.
aussi, retour sur le travail de Lucinda Rogers. j’avais parlé d’elle en 2012 pour ses dessins de la ville de londres. j’avais trouvé une de ses illustrations dans un magazine là-bas.
se définissant un peu comme une reporter, elle présente sur son site une belle série sur new york, description du lieu à gauche. elle partage de plus avec nous un carnet d’esquisses. une belle démonstration que la richesse d’un trait et quelques touches de couleur sont des pistes intéressantes à développer en sketch. ses récents dessins à voir sur sa page facebook.
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cet été: dessin modèle vivant
depuis la fin juin, je me suis remise au dessin avec modèle vivant.j’ai bien fait des sketchs dans la rue, mais dessiner des gens a toujours été une faiblesse. je me suis donc présentée à un atelier organisé par David Chalt dans un local de l’UQAM, pavillon design sur sanguinet. nous n’étions pas nombreux, mais depuis, les gens s’ajoutent. une trentaine samedi matin, de tout âge et sûrement d’expériences/formations différentes.
je suis de loin la moins bonne du groupe. mais cela n’a aucune importance et c’est normal. je n’ai pas fait ce genre d’exercice depuis 30 ans et je peux avouer que ce n’est pas comme le vélo, on perd la main.
depuis le début, je me bats avec les proportions et les raccourcis, mais à force d’y passer 3 heures/semaine, je commence à m’améliorer. il n’y a pas de prof dans ces ateliers du mercredi soir et du samedi matin, seulement des gens qui dessinent. nous avons des poses de 1, 3, 5, 10 et 15 minutes à la toute fin.
plusieurs ont des styles extraordinaires et comme j’adore voir les dessins des autres et les carnets, j’essaie de jeter un oeil. pour ma part, vous dire le bien-être que je retire de passer 3 heures bien concentré sans être dérangé, c’est presque un luxe de nos jours.
abonnez-vous à la page facebook des ateliers pour recevoir toutes les informations. il faut arriver tôt pour une bonne place.
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quand le livre apparaît… presque
après des tonnes d’esquisses de départ, plusieurs maquettes, et des tonnes de réflexion, arrive un moment où le livre apparaît de plus en plus vrai. pour celui-ci, je suis près de la ligne d’arrivée. sur la photo, des parties du livre à monter.
vous vous souvenez du négatif trouvé dans la rue? eh bien cette photo m’a servie de point de départ pour «3 damsels, a reliable fiction». je leur ai créé une vie, un passé et un futur. elles sont devenues de gauche à droite, Alicja, Halina et Yetta, 3 jeunes femmes polonaises photographiées sur une rue de montréal où Yetta habite avec ses parents. Alicja et Halina sont soeurs, Yetta et Alicja se connaissent par le travail. pour le reste, je vous présenterai tout ça plus tard au mois d’août.
un livre coloré cette fois, basé sur une harmonie des années 50-60, j’ai fait imprimé mes photos «anonymes» en noir et blanc sur papier glacé. en dernier, il reste toujours des choses planifiées qui ne fonctionnent pas comme prévu. quand je ne suis pas certaine, j’attends un peu. la réponse arrivera, je le sais d’expérience.
vient aussi un moment où je me demande toujours: est-ce que ça fonctionne? est-ce que les gens vont être intrigués, intéressés par un livre pareil? j’espère que oui. mais ça, c’est la portion d’inconnu dans la création. l’important et une grande partie du plaisir, c’est le chemin que j’ai fait pour y arriver.