-
j’ai beaucoup dessiné…
je me suis inscrite récemment à une session de dessin «modèle vivant». j’ai choisi de faire quatre matinées avec des poses de 30 sec. à 20 minutes. nous avons même eu deux poses de 30 minutes, ce qui est une éternité pour moi.
j’ai vraiment pu observer que mon dessin s’est amélioré. j’ai découvert en fait qu’avec un temps plus long, je réussis mieux les proportions, car je prends le temps d’effacer et de refaire. ce que je ne fais jamais en dessin rapide.
la diversité des modèles aussi est très intéressante et chaque modèle a sa façon de faire.
je n’ai pas expérimenté autant que prévu finalement. cela prend du temps et encore plus de pratique. un des grands avantages de la formule intensive est qu’on rencontre les mêmes personnes pendant quelques jours d’affilé. on va voir ce que font les autres, comment elles et ils travaillent, les outils utilisés, c’est riche de découverte de toute sorte.
je vais partager quelques dessins sur instagram dans les prochains jours.
-
jouer dans l’atelier
cette semaine, j’ai participé à une demande du magazine britannique pressing matters, une magnifique publication sur la gravure. à chaque mois, ils nous proposent un duo de couleurs avec lequel travailler. c’est tout. je n’avais jamais participé, mais en août, pour le tandem rouge et vert, je me suis dit pourquoi pas.
comme à mon habitude, j’ai repris une forme que j’avais en styromousse, je l’ai un peu retravaillée pour qu’elle devienne une sorte de vase avec juste quelques petites feuilles au sommet. j’aime bien qu’on puisse voir les marques commerciales dans le styromousse.
après quelques tests, j’ai finalement créé quatre versions. j’ai assez aimé le résultat des deux couleurs superposées sur le vase. ça, c’est ma découverte sur ce projet.
j’aime bien ces mini-défis qui nous poussent dans des zuns où je ne serais pas allée. on fait toujours des découvertes plus ou moins réussies, mais peu importe. ici, le rouge et le vert, un choix vraiment pas évident de là l’intérêt de cet essai.
-
je me suis occupée à…
au mois de juillet, j’ai décidé de refaire un cahier collages et techniques mixtes de restants. j’ai fait un grand ménage de tous mes dossiers de travail pour chaque livre d’artiste. j’ai récupéré des tests d’impression, des essais, bouts de dessin, des couleurs, etc. tout cela amassé dans un grand sac d’épicerie. je suis passé au travers et j’ai collé dans mon cahier ces bouts récupérés. drôle d’exercice, car je me souvenais de toutes ces idées essayées.
une fois le cahier assez rempli, je finalise les pages un peu tous les jours. je les ai partagés sur mon fil instagram dans les dernières semaines. je n’ai pas tout à fait terminé. un exercice que je trouve très libérateur. apparaissent alors des choses qui fonctionnent, d’autres, pas vraiment. mais j’apprends tout le temps.
j’ai aussi réimprimé mon livre «yes madam» en anglais puisque la boutique du centre MCBA voulait plusieurs copies supplémentaires. comment résister. ça fait drôle de refaire une édition plusieurs années plus tard, dans ce cas, le livre a été créé en 2015.
je suis aussi allé cueillir des bleuets et je vais sur le bord du lac un peu plus souvent. j’ai visité quelques expos, comme celle-ci et celle-là. cela m’a fait du bien, m’a inspiré.
-
une bonne nouvelle
j’attendais avec impatience la réponse de 23 sandy gallery pour savoir si mon livre «89.3 million dreams» serait retenu pour leur prochaine exposition sur le thème «dreams». eh bien oui, j’ai reçu la nouvelle dans les derniers jours.
je suis très heureuse de faire partie de cette exposition. vraiment. je peux dire que ça me fait plaisir d’être parmi ces artistes. ça sera un ensemble de livres sûrement très réussi.
quand je fais un livre, je veux qu’il soit vu, manipulé et qu’il touche les gens qui le parcourent. j’ai pu observer que c’est le cas quand je le présente autour de moi. il faut prendre le temps de l’absorber, car le propos est assez difficile. les réfugié.e.s traversent des situations impossibles pour s’approcher de leur rêve. le livre ne fournit que quelques phrases.
j’espère qu’il trouvera une maison qui va l’accueillir. c’est toujours cela que l’on espère comme artiste, non?
-
de mon côté…
je suis dans une période en suspension. entre projets, je dirais. j’attends une réponse à savoir si mon livre sera accepté ou non pour une expo. pour le reste, je fais du ménage de dossiers, d’atelier. les tas de feuilles que je n’ai pas touché depuis quelques années sont-ils toujours pertinents? faites-vous ce genre de chose?
j’ai commencé un petit cahier de restants. oui, des restants de gouache pour l’instant. l’idée ici est de remplir les pages selon l’air du temps. pas d’urgence. vous savez, ces petits bouts de papiers, surplus de couleurs que l’on ne veut pas jeter? alors ils trouveront leur place dans ce petit livret (A6 acheté en voyage il y a aussi très longtemps…).
parlant de récupération, j’ai imprimé, plutôt à l’aveugle, des petits cartons, restants de gravure sur du bon papier qui avaient au moins 15 ans… je me sers de ces petits cartons comme carte de remerciement quand les gens achètent quelque chose sur mon site boutique, comme une petite œuvre en extra.
le reste, c’est de la lecture, beaucoup de lecture et quelques réflexions.
-
89,3 millions de rêves
mon dernier livre d’artiste est terminé. j’ai envoyé son dossier pour répondre à un appel de dossier pour une exposition sur le rêve.
pour «89.3 million dreams», j’ai réfléchi et travaillé sur les rêves des réfugiés. car leurs rêves leur font traverser des moments difficiles, incertains dans des conditions souvent inhumaines.
vous trouverez toutes les explications et plusieurs photos sur le lien plus haut. ce fut un sujet difficile, car leurs conditions de vie est tellement loin de la mienne. je les admire tellement, comment rester insensible à cette force qu’ils et qu’elles ont d’une vie meilleure.
le livre est une suite de sept gravures. j’ai utilisé des cartons de pintes de lait et j’ai imprimé sur des cartes géographiques d’un vieil atlas. je n’avais jamais essayé ce genre de matière pour un livre complet. malgré les tests, j’avais assez rarement les mêmes résultats, ce qui ajoute à l’étape «bon ben, je me lance!», car je n’avais pas vraiment de contrôle. coudre les gravures dans le livre a été aussi assez compliqué, mais tout a finalement plutôt bien fonctionné.
c’est un livre touchant, tout à fait ce que je voulais. maintenant, j’attends de voir s’il sera choisi. je vous tiens au courant.