-
les dessins en céramique de Kate
Kate Semple est une céramiste et illustratrice britannique, un mélange pas si commun. j’aime beaucoup ses vases et ses chandeliers bien sûr, mais j’ai surtout aimé ce billet sur instagram où on voit un aspect de sa création. ici, un collage en forme de bouteille à partir de papier sur lesquels elle a préalablement peint.
il y a une certaine naïveté dans la simplicité de ses larges traits et motifs que j’ai beaucoup aimés. elle nous présente ainsi une partie de son processus, ce qui est toujours très généreux de la part d’une artiste et captivant pour nous.
ses illustrations sont parfois faites de la même façon, des découpages, collages créés à partir de papier préparé par elle. vous trouverez un plus large exemple de son travail sur sa page instagram et un peu sur son site.
-
regarder longtemps
je lisais récemment une chronique de l’artiste Jason Skill qui expliquait à quel point nous passons peu de temps à regarder une œuvre. un constat qui m’a effrayé quand j’ai commencé à utiliser instagram.
selon quelques études, on passerait 27 secondes à regarder les chefs-d’œuvre dans un musée et une moyenne de huit secondes pour les autres pièces. regarder en ligne serait de deux à trois secondes.
la vitesse de défilement des images est plus rapide sur un téléphun que sur un ordi. je me disais que les artistes ont créé quelque chose que je regarde moins d’une seconde, avant de décider que j’ajoute un «j’aime» ou pas. n’est-ce que pas complètement absurde? notre regard s’est-il transformé à ce point?
cela pourrait-il supposer que le travail artistique change en fonction du peu de temps que les gens regarde le travail d’un artiste? en fonction des «j’aime»? on laisse passer les œuvres qui demandent plus d’observation de notre part?
certaines institutions ont commencé à organiser des «longue durée», c’est-à-dire plusieurs personnes qui regardent une création pendant 30 ou 60 minutes pour en discuter par la suite. bonne idée. car effectivement, les œuvres anciennes ont été créer en croyant que les gens les regarderaient longtemps, que les tableaux ne seraient pas des produits de consommation.
j’ai trouvé cette réflexion bien intéressante et m’a sensibilisé à cette vitesse. je regarde mon fil instagram en prenant mon temps même si je sais que je manquerai sans doute quelque chose, je vais gagner des découvertes à prendre mon temps.
photo Pauline Loroy
-
livre: marcher avec Maxim Peter Griffin
j’ai acheté le livre «Field notes, walking the territory» de Maxim Peter Griffin, illustrateur et artiste, parce que je suis tombée en amour avec ses dessins.
«Field Notes is the record of a territory in full colour: a
book of words and artworks that capture a year spent on foot in the
Lincolnshire landscape.»le livre présente une série de sketchs et de chroniques teintées de poésie sur ses promenades dans le Lincolnshire (UK) sur toute une année. les dessins sont sans doute réalisés sur une tablette utilisant des traits au «pinceau» qui ajoutent une touche personnelle au travail. j’ajouterais aussi que parfois, l’œuvre devient quasi abstraite.
les couleurs qui changent selon les saisons, le vol des oiseaux, la beauté des ciels, de la mer et des champs. je trouve ses paysages vraiment inspirants. il s’en dégage une liberté artistique que je lui envie. par contre, mon anglais n’est pas assez bon pour saisir toute la beauté des textes. dommage pour moi…
on peut suivre l’artiste sur son compte twitter et on peut voir plusieurs de ses dessins ici.
-
Zviane et ses hilarants et réalistes questionnements
quel plaisir de découvrir une autrice si dynamique que je soupçonne d’être hyperactive.
récemment par mon club de lecture (merci geneviève), j’ai découvert Zviane et ses bandes dessinées.
j’ai commencé avec «Ping-pong», sur la musique, la bd et le processus créatif. un coup de foudre réel avec le genre. depuis, je ramasse tous ses livres disponibles à la bibliothèque.
j’aime ses propos, ses questionnements, ses explications, ses cadrages, sa façon de faire, ses dessins au trait, bref tout. que ce soit en grande partie autobiographique ou complètement dans la fiction, c’est toujours un pur délice.
selon son blogue, Zviane est depuis peu une maman. voici un article sur son livre «Football fantaisie» un livre de 500 pages sorti en décembre dernier. pour une liste de tous ses livres, allez ici.
-
David Cass et le niveau de l’eau
j’avais découvert le travail de David Class (vit en grèce) dans un reportage sur «this colossal» il y a quelques mois. on présentait ses projets d’assemblage en lien avec une exposition. j’avais beaucoup aimé. les thèmes de l’artiste sont les changements dans la nature dus à l’urgence climatique qu’il explore sur un ton nostalgique.
«Where Once the Waters is an ongoing installation project comprising two evolving artwork sets. One is a series of typed letter artworks; the other, a group of miniature seascape paintings. First shown during the 59th Venice Biennale, the works principally address the issue of rising sea levels, inviting the viewer to reflect on changes which have occurred across their lifetimes, whilst offering commentary on sustainability»
ses pièces font parties d’une de ses plus récente exposition/projet «Where Once the Waters» présentée à la biennale de venise. à l’intérieur de cette installation, une grande quantité de petites boites de métal sur lesquelles il a peint des marines. les lettres au mur parlent de la montée du niveau des océans. c’est magnifique. l’eau est bien sûr ici le point commun de toute cette exploration. plusieurs liens dans l’article vous mèneront à la page instagram du projet et plus. à voir.
une exposition à l’allure apaisante sur un sujet inquiétant.
-
les plantes en papier de Caroline
Caroline Byrne est une styliste de plateau. elle crée des décors en papier, des vitrines, des ambiances. pendant la pandémie elle a élaboré plusieurs concepts à partir de feuillage en papier. elle fait des plantes énormes avec de belles grandes feuilles au graphisme coloré. revenant chez elle, elle trouvait que son propre décor était un peu triste. elle s’est donc mis à faire des plantes en papier d’un format plus réaliste.
«I became playful with colors and textures and went beyond what exists in
nature to create my own statement art houseplants, made of my favorite
high-quality materials.»les plantes en papier sont un courant qui existe depuis quelques années, pourquoi les siennes? ce que j’ai particulièrement aimé des plantes de Caroline est son choix de couleurs. loin de la réalité, il ajoute plutôt de le fantaisie dans la vie. ses «plantes» se positionnent à travers d’autres en nous faisant sourire.
on en parle abondamment dans cet article accompagné de plusieurs photos. tout son travail est fait à la main et est inspiré de plantes réelles. il s’agit souvent d’aplat de papier découpé et collé sur la feuille. visitez sa page instagram pour découvrir sa façon de travailler.