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un vrai passe-temps, c’est quoi?
avoir du temps pour un simple passe-temps semble une mauvaise chose de nos jours. il faut que votre passe-temps vous rapporte, il faut que vous deveniez une micro-entrepreneure, que vous mettiez ça sur les médias-sociaux, il faut que, il faut que…
c’est le message véhiculé partout: le temps, c’est de l’argent, celui que vous passez à votre passe-temps aussi. alors, cette activité devient un souci, un stress supplémentaire et n’est plus un réel passe-temps.
j’ai adoré cet article de Millicent Lees que vous trouverez ici, «the “free time” paradox». La journaliste y explique bien cette idée de ressentir une certaine culpabilité à faire quelque chose pour le plaisir sans but monétaire, sans vouloir se dépasser, etc.
la bonne nouvelle maintenant, selon elle, ce simple plaisir serait de retour. on respire. elle suggère de se trouver un passe-temps où on est pas nécessairement bonne, d’être honnête envers soi et d’en retirer du bonheur et rien d’autre. beau défi.
photo de Benjamin Thomas.
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livre du mercredi, Baseline Shift
«Baseline Shift, Untold Stories of Women in Graphic Design History» est un magnifique petit livre qui présente un large éventail des femmes qui ont œuvré dans les arts graphiques, toutes les époques confondues. cet ouvrage américain est divisé en quatre grandes sections: le monde de l’édition, l’activisme et le patriotisme, impression et production et finalement le design commercial (les agences). chaque court chapitre (15) écrit par une autrice ou auteur différents présente chaque femme ou groupe de femmes, le tout édité par Briar Levit.
évidemment, le livre est beau et j’ai adoré parcourir les pages, de regarder dans le détail les photos. nous sommes dans un métier qui a tellement changé dans les 40 dernières années, c’est fou. les femmes étaient partout, elles ont participé au développement de ce monde graphique et pourtant, elles ne sont nulle part dans les documents et références. chapeau à cet ouvrage, vraiment.
j’aurais bien aimé un livre comme ça quand j’étudiais en design. les femmes inspirantes dans le domaine n’étaient dans quasiment aucune publication. cela n’avait pas changé pendant mes années d’enseignement. avec le web, il a finalement été plus facile de les découvrir.
un livre très intéressant pour qui aime le domaine.
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laisser le cerveau jouer?
laisser le cerveau reposer? peut-être, mais pour combien de temps. aujourd’hui, j’ai seulement le désir de partager les saisons ou vagues de ma créativité que vous vivez sans doute aussi. je suis entre deux. je manque de motivation. m’écouter vraiment, je pense que je lirai des romans en livre de poche toute la journée. c’est moche. ce n’est pas moi.
j’ai terminé depuis plusieurs semaines un livre d’artiste qui m’a demandé beaucoup de lecture spécialisée et de réflexion. j’ai presque terminé un livre en édition limitée, mais je n’arrive pas à me décider pour la couverture… et je suis un peu fatiguée de faire des collages de cahier, bien que.
pour être certaine de faire tout de même un petit quelque chose, j’ai participé dernièrement à deux défis sur instagram. le premier, #historyeatsillustrated, est une proposition/semaine d’un tableau qui a rapport à l’alimentation. j’ai voulu me restreindre à un carré de quatre pouces, un échantillon de peinture ramassé à la quincaillerie et de pastel gras et un peu de gouache. cela n’est pas évident à faire.
j’ai essayé le #pariscollageclub cette semaine qui nous fait travailler un collage à partir d’une image proposée, ici, une fois semaine (première image). j’ai aussi fait une série de cartes dimanche dernier, mais là encore, pas de contenu précis sur lequel travailler.
j’ajoute que j’ai eu du plaisir à faire tout ça. vraiment. ce qui est le plus important à mon avis. pourtant, j’ai des piles de choses à faire. ça vous arrive ses périodes d’attente latente?
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mon projet pour l’Ukraine, ne les oubliez pas!
nos projets ne fonctionnent pas toujours et il faut vivre avec ça.
je croyais que mon offre, pour ramasser des fonds pour l’Ukraine serait facile à réaliser. force est d’admettre que non. il ne reste que 5 jours et je n’ai pas récolté un cinquième de mon objectif.
je suis déçue, mais sans doute, les gens ont donné ailleurs, via d’autres canaux.
je remercie vraiment celles et ceux qui ont généreusement donné jusqu’ici. votre don de 10$ (pour un total de 80$ à l’heure que j’écris ces lignes) ira directement à la fondation Canada-Ukraine, un organisme de confiance et qui est déjà bien ancré en Ukraine selon mes recherches. je vais y ajouter aussi un bon montant.
mais il reste 5 jours, et il peut se passer bien des choses. alors mon offre de deux zines pour 10$ est toujours disponible.
pour le canada = 11.50$ (svp, faire un virement interac à gycouture@gmail.com)
pour l’international = 13$ (svp, faire un virement par paypal à gycouture@gmail.com)
je vous remercie à l’avance de votre générosité.
écrivez-moi pour me fournir votre adresse postale!
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trop de web?
je passe beaucoup trop de temps sur les écrans. c’est pour cette raison que j’ai bien aimé l’article «All You Need Is 15 Minutes of Strategic Internet Browsing» de Aishwarya Agrawal.
«To make it all worse, I’m also easily curious.
And by that I mean, I don’t have black and white boundaries to my
interests. I like knowing about, well, everything. And while that comes
as a handy tool to me as a designer, I often found myself getting into
the deep rabbit hole called the internet.»vous vous reconnaissez là-dedans? moi oui, tout à fait. la journaliste
nous donne quelques pistes, comme se minuter, ou aller chercher une
application qui vous fera réaliser le temps que vous y passez et arrêtez
de faire trop de signets que vous ne lirez jamais (coupable ici).j’ai fait le choix de ne pas mettre mon
ordinateur dans mon atelier. sinon, je ne décrocherais pas et tout
serait un bon prétexte pour retourner voir, juste 5 minutes.depuis longtemps, je me fais une liste sur papier de ce que je dois faire sur mon ordi le matin: blogguer, ajouter instagram, et répondre à quelques courriels. ça fonctionne assez bien. l’après-midi, je fais autre chose et le soir je ne vais pas sur internet parce que je dors mal.
j’y arrive assez bien, mais c’est quand même difficile de résister à faire des découvertes extraordinaires en tout temps. mais est-ce que cela m’aide vraiment dans ma créativité? pas sûr.
photo de Annie Spratt.
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quelques refus des dernières semaines
quand on lance des propositions partout, il y a forcément des refus. je fais ce partage aujourd’hui parce que sur le web, les gens présentent souvent tout ce qui a été couronné de succès. mais cela n’est pas réaliste.
j’avais fait une demande pour une résidence dans une bibliothèque historique en allemagne. ma deuxième demande en trois ans. un refus.
j’ai fait aussi une demande pour une résidence dans le sud de la france, une fondation qui acceptait dix artistes canadiens. hier, j’ai reçu ma lettre de refus.
j’ai participé à un challenge pour uppercase, faire une enveloppe de semences, ça non plus, pas retenu.
finalement, j’avais proposé deux livres d’artiste à bibliothèque et archives nationales, ils en ont acheté un. enfin une bonne nouvelle!
je trouve dommage que dans le cas du refus d’un dossier, on ne me donne aucune indication sur quelles étaient les faiblesses de ma proposition, afin de corriger le tir. mais non, on ne nous indique rien, une lettre de refus tout en politesse et rien pour me permettre d’avancer. pourtant, j’ai mis des heures de réflexion, à ensuite préparer et rédiger mes dossiers, sans parler des demandes de lettres, etc. il me semble qu’une évaluation minimale serait la moindre des choses.
c’est la vie qui continue… il y en aura d’autres. j’ai eu un guylainelab formidable en février, grâce à une bande de créatifs enthousiastes.