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vous écrivez à la main? un peu, beaucoup, presque jamais?
le débat est encore bien vivant. doit-on continuer à montrer à écrire aux enfants qui ont maintenant accès à des «claviers» partout où ils sont? je suis toujours étonnée de tomber sur ce sujet, tellement je trouve cette question ridicule.
bien sûr qu’il faut que tout le monde sache écrire… et dessiner aussi! pour toutes sortes de raisons. j’écris beaucoup, moi-même, dans mes cahiers, dans mes carnets, etc. c’est la seule façon de me souvenir vraiment de quelque chose.
volontairement, je ne fournis pas ou peu de notes de cours à mes étudiants, ils doivent apprendre à organiser cette partie eux-mêmes, sur papier, car je sais que leur rétention de la matière sera meilleure.
en tous les cas, un nouveau livre est sorti aux états-unis sur ce sujet. dans l’article «10 Ways To Rescue Handwriting From The Grave» paru dans fastcodesign, on nous explique en dix points comment réintégrer l’écriture dans notre quotidien et pourquoi il est important de s’en soucier. qui n’a pas de réel plaisir à s’acheter des carnets et des stylos, plumes, crayons? prenez le moyen que vous voulez et donnez-vous un peu de temps: la liste d’épicerie, votre journal intime, des notes diverses, etc. avec le temps, on écrit de moins en moins. j’ai remarqué que mon écriture a changé et que ça devient de plus en plus difficile de me lire. comme suggéré dans l’article, notre écriture nous appartient, elle est une partie de nous et il est important d’en prendre soin.
«3. ENJOY YOUR OWN HANDWRITING.
Start from the good psychic point that you can always value it, because it has so much of you in it.» -
magazine wired, version papier et un point de vue sur les technologies
je continue d’acheter des magazines imprimés sur du papier, et vous? je viens d’acheter le dernier numéro de wired, magazine américain qui fête ce mois-ci ses 20 ans. wired est un magazine dédié aux «nouvelles» technologies et depuis un bon moment déjà. j’ai eu un coup de coeur pour cette page couverture toute blanche avec une liste de mots-clé intégrés à notre vocabulaire d’aujourd’hui. bien sûr, vous pouvez voir tout le contenu dans une section de leur site.
quand je l’ai acheté, je me suis dit que si je voulais pouvoir consulter ce magazine dans 5 ou 10 ans, la version papier restait la plus sûre. parce qu’où seront toutes nos informations sauvegardées dans 10 ans? quel bidule utilisera-t-on pour regarder nos photos de vacances de 2004? le papier reste encore le format d’archivage le plus sûr pour le commun des mortels…
pour en revenir au magazine, vous y trouverez un grand nombre de courts articles qui vous parlent des débuts de flikcr, de napster, et même d’imprimé. tout est magnifiquement présenté, comme wired le fait toujours. achetez-le pour la qualité de la mise en page aussi!
en complément de sujet, je vous envoie lire le dernier article de fabien deglise du journal le devoir «la création tuée par la créativité». sa chronique rapporte le point de vue d’evgeny morozov: toute cette technologie nous rend moins intelligent. la question m’intéresse beaucoup (je vois mes classes/étudiants changer à vivre avec ces outils, parfois pour le mieux, mais pas tout le temps…). mes amis vous diront que j’en parle souvent, sur ce blog aussi. les compagnies s’ingénient à rendre l’humain encore plus dépendant et je ne suis pas certaine que ce soit une bonne nouvelle. j’en reparlerai, c’est certain.
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bonne journée de la femme chères lectrices!!!!
je sais, il est un peu tard pour vous souhaiter bonne fête, mais je le fais quand même. bonne journée de la femme chères lectrices!!!!
dans les derniers jours, après avoir trouvé ces titres: «Les femmes au cinéma: absentes ou objets», «Galas Juste pour rire : où sont les femmes?» ou «Where Are All The Women Creative Directors?», je me suis dit que cette journée avait toujours sa raison d’être. quand on entre dans les cas de violence et autres, c’est encore bien plus important d’avoir cette vitrine une fois l’an.ce que j’ai fait aujourd’hui? sur une suggestion de mon amie raymonde lamothe qui était quelques jours à montréal, nous sommes allées admirer des livres d’artiste au centre de conservation sur la rue holt. nous avons regardé dans le détail plusieurs livres que la bibliothécaire élise lassonde, spécialiste de collections, livres d’artistes, estampes et reliures d’art, nous avait préparé.
j’ai particulièrement aimé le livre de pascaline knight, artiste de montréal, «A knight move ou l’émergence de la chrysalide», un livre sur sa vie de femme, tout à fait dans le ton de la journée.
que dire, une bien belle journée, bien inspirante!
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envoyer mes livres d’artiste
je ne sais pas si c’est la saison, mais j’ai plusieurs appels de dossier pour des livres d’artistes en ce moment.j’ai fait un envoi pour trois livres pour la prochaine expo art of the book 2013, organisé par CBBAG (Canadian Bookbinders and Book Artists Guild).
j’ai d’abord proposé mes trois livres par courriel et ils ont été retenu pour la deuxième et dernière ronde, bonne nouvelle! je dois donc envoyer mes trois livres à calgary pour la dernière étape du jury et savoir si je ferai «les finales», c’est-à-dire une exposition qui se promènera au canada et aux états-unis jusqu’en 2016.
là commence la deuxième vie d’un livre d’artiste. il faut lui créer une petite maison qui l’accompagnera durant tout son périple. et là, je vous jure, dans mon cas, ça se complique vraiment, car mes livres ont souvent des bouts fragiles qui dépassent de partout.
j’ai souvent envoyé des livres pour des expos et rares sont les fois où ils reviennent en parfait état. dans le contexte, cela se comprend. quand quelques bénévoles doivent réemballer 60 livres en une demie-journée, ça ne doit pas être évident.
donc pour chacun de mes livres, j’ai pensé à faire ça le plus simple possible, c’est-à-dire une boite où tout est inclus dans le même morceau, même le ruban. j’ai aussi collé sur la couverture une description détaillée avec photos; comment présenter le livre et comment l’emballer. en espérant que cela simplifie le travail de tout le monde.
vous dire tout le temps et la réflexion que j’ai mis là dessus depuis quelques semaines, c’est incroyable! sans parler des autres appels de dossier auxquels j’ai répondu récemment. ah oui, j’ai trouvé un nouvel atelier avec christian. petit, mais agréable je crois bien. je vous en reparle, ça aussi toute une aventure.
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un livre qui se cherche
tout comme l’artiste d’ailleurs.
j’ai voulu faire un livre altéré, bien que les définitions semblent bien larges dans ce domaine.
cette fois-ci n’ayant pas d’idée précise, j’ai travaillé la forme, les couleurs, les rabats, fenêtres, les images à coller, etc. bien sûr, j’avançais, mais toujours rien de précis, toujours pas de propos.
j’avais plusieurs buts «artistiques» au départ: avoir un livre coloré, exploiter les zuns vagues de photos de magazines, les cadrer. je voulais un éclatement, les onglets larges sont arrivés.je l’ai manipulé pendant une bonne semaine. mes 21 onglets sont devenus la porte d’entrée à 21 histoires. donc, chaque cadrage est comme la page couverture d’un roman laissant beaucoup de place à l’imaginaire. j’y ai ajouté un acétate avec le titre. ensuite est apparue le pastel sec en miroir à cette image pour pousser l’imaginaire plus loin. j’ai encore deux ou trois idées pour préciser mon propos. quelques heures à y mettre, mais là, je vois plus précisément ce que ça va devenir.
et je dois avouer que de le voir en photo m’a beaucoup aidé. je les partage avec vous même s’il n’est pas terminé.
la morale de cette histoire est que le chemin d’un livre sans propos n’est pas impossible, mais beaucoup plus difficile.
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un talent et une curiosité pour un lundi
est-ce des installations publiques ou du vandalisme vert? bonne question… mais c’est sympathique comme offre artistique. il s’agit d’oeuvres de edina tokodide (hongrie). toutes les photos et les informations sur le site étapes, mais aussi voir le site du collectif pour d’autres types d’installations.
la curiosité est le document «curious rituals» qui illustre et explique les gestes électroniques. il s’agit d’un répertoire des gestes et réflexes que l’humain a développé avec les bidules électroniques qui semblent l’accompagner partout. intéressant.
parfois je me dis qu’avant, par ennui, les gens s’allumaient une cigarette, maintenant ils occupent les moments creux avec leur cellulaire… est-ce pire ou mieux… je sais pas. je me demande plutôt pourquoi l’humain s’ennuie?sur le site, on peut aussi télécharger le livre en format pdf.