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le design n’est pas un produit de consommation
je fais des découvertes tous les jours. n’est-ce pas formidable!
j’ai découvert l’approche d’Alice Rawsthorn sur le design et j’ai beaucoup aimé. elle a été, entre autres, chroniqueuse au New York Times.
je vous envoie d’abord lire cette interview où elle raconte à quel point le design ne devrait pas être un produit de consommation, mais plutôt une façon de faire avancer et d’améliorer la société, une attitude.si on pense à la façon dont un produit est fait, il y a-t-il vraiment une amélioration autre que la couleur et le look? est-que cet objet va créer encore plus de déchet en fin de vie?
«Critique, autrice influente et conférencière primée au sein du monde du design, Alice Rawsthorn, se livre à étapes:. La sortie de son dernier livre Design as an Attitude, conçu comme un guide du design contemporain, est l’occasion de discuter autour des dangereuses répercussions de certains projets et de l’essence même de la pratique de design. Du good design au bad design, il n’y a qu’un pas.»
elle fait référence dans cette entrevue au «bad design», celui qui ne donne rien de plus. le design, ce n’est pas ça. ce n’est pas de créer un modèle supplémentaire de chaise ou autre. le design est de créer et/ou améliorer un produit, une organisation afin qu’ils soient plus pertinents.
j’ai trouvé cette entrevue très très intéressante. j’ai ensuite écouté cette conférence Ted (10 min) qui est vraiment très éclairante sur le sujet.
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est-ce qu’il arrivera ce printemps?
oui, invariablement.
j’étais en angleterre la semaine dernière. j’avais apporté des vêtements de printemps, il faisait 20 là-bas à ce moment-là.
comme ailleurs je crois, un changement d’air nous a offert autour de 6 sans soleil. j’ai donc eu froid toute la semaine même en mettant plusieurs couches de vêtements et en buvant beaucoup de thé (avec scun, c’est certain).
quand j’avais quitté montréal, le 24 avril dernier, je voyais un peu de vert au bout des branches. quand je suis revenue hier, c’était toujours le cas… bon mais deux, trois jours de beau temps et on n’en parle plus.
aurions-nous besoin d’optimisme?
voilà un abécédaire guide d’optimisme qui présente plusieurs initiatives très positives. à lire pour sourire et retrouver confiance en l’âme humaine parce qu’il y a des jours où on en a bien besoin.
il y a des gens qui carburent avec de bien belles idées. vous en verrez 26 sur le site très bien fait incluant les superbes illustrations. c’est une compagnie de montures de lunette qui est derrière ce site. belle idée d’offrir du contenu intéressant.
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les librairies de londres
à londres pour quelques jours, je me délecte de la qualité des librairies ici. les rayons sont remplis de livres hyper intéressants. des ouvrages magnifiques. il y en a toujours un d’ouvert qui ne demande qu’à être consulté. je n’arrête pas de faire des photos de pages couverture. c’est un peu fou…
aujourd’hui, je visitais la prints & drawings study room au Victoria & Albert museum pour consulter quelques carnets d’artistes. je vous en reparlerai.
quand je suis allée dans la librairie principale du musée, il y avait tellement d’ouvrages que je me suis dit qu’ils devraient offrir des nuits de consultation ici.
une découverte ce matin, côté graphisme. je ne regarde pas trop les livres de cuisine au québec alors peut-être que ça existe chez nous aussi.
à la librairie South Kensington Books, dans un tout petit rayon de livres de cuisine, j’ai remarqué qu’on présentait un livre de recettes comme un livre d’art ou de psychologie. des pages couvertures où il n’y a aucun aliment ou chef connu, juste un concept graphique souvent abstrait. ça change. ici, les photos d’ambiance sont à l’intérieur. je vous en présente quelques-unes. excusez la qualité des photos. c’est seulement pour vous donner une idée.
histoires de voyage à suivre…
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faire une autre type de réchauffement
comme artiste aussi, il faut prendre soin de son corps. à trop utiliser ses mains de telle ou telle façon, de refaire ce geste constamment, nos muscles s’usent.
j’ai trouvé dans une publication récemment qu’il y a maintenant des gens qui s’occupent de ça. Wellness for Makers® est un organisme qui aide les artistes à développer de meilleures habitudes dans leurs ateliers et propose des exercices de réchauffement personnalisés.
ce n’est pas tant le site qui m’a intéressé que le thème. oui, effectivement, notre corps s’use même en art, ce qu’on oublie souvent. parce qu’on est dans le plaisir du geste créatif, on a tendance à l’oublier.
cherchez sur le web des exercices pour le piano ou le travail manuel. vous trouverez sûrement. comme on dit: il vaut mieux prévenir que guérir.
et vous, que faites vous pour vous tenir en forme avant de créer?
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la rareté du silence
il est où le silence? il est difficile à trouver.
avec les bureaux aux espaces ouverts, quoi faire quand on doit avoir une conversation plutôt privée, une entrevue téléphonique ou une discussion avec une autre personne du bureau? doit-on nécessairement rendre tout le monde témoin?
selon quelques experts, les écouteurs sont devenus les murs. mais ça ne fait pas toujours l’affaire.
par exemple, à l’atelier, il arrive souvent que quelqu’un parle au téléphun dans le corridor en faisant les cent pas, en croyant sans doute que nous ne l’entendons pas…
on parle de cette problématique de plus en plus. j’ai lu deux articles à ce sujet cette semaine. sur treehugger on parle d’une compagnie qui offre sur le marché une cabine isolante qui ressemble étrangement à une ancienne cabine téléphonique… sans téléphun.
même infopresse en a parlé et suggère quelques pistes de solutions. un sujet dans l’air du temps. intéressant.
photo (retravaillée) de Alex Kotliarskyi
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quand faut-il arrêter un projet créatif?
voici une belle question. il est rare de trouver un article sur le sujet. à lire «The Better Way to Pull the Plug on a Creative Project».
«“When it’s time for it to die, let it die.” Sure, things were good now, but eventually our blog would serve its purpose and become irrelevant. The worst thing I could do, he said, was to try to keep it alive once its time had come.»
effectivement, on a des projets qui nous semblent pertinents. et puis, à un certain moment, les résultats escomptés, la motivation d’effritent, ça ne semble plus intéressant pour nous et notre public.
il faut voir les signes. ils peuvent venir de nous, des autres, de l’air du temps. bref, il faut être à l’écoute et s’ajuster.
dans l’article, la designer Carly Ayres explique la fin d’un blogue extra scolaire qui avait un énorme succès. elle parle ensuite de la fin d’un studio fondé avec quelques personnes. cette fois-là, elle a vu les signes et en a parlé ouvertement question de laisser du temps à tous de se préparer à autre chose.
elle rappelle que même si un projet se termine, tout n’est pas noir. il faut en faire ressortir les bons coups et les réussites qui nous font du bien et surtout tout ce que nous y avons appris.
je remets quelques fois en question l’existence de ce blogue et maintenant de guylaine lab. je réfléchis, j’observe, j’analyse les choses qui fonctionnent et celles qui fonctionnent moins.
vraiment intéressant et pertinent comme article. belle réflexion.
illustration de Andrea Manzati