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deux clins d’œil
dans ce temps d’intelligence artificielle, je me demande souvent si ce que je regarde est vrai. est-ce que cet agencement d’arbres est «naturel»? est-ce que ce portrait est celui d’une vraie personne? le débat est large. aujourd’hui du vrai et du moins vrai…
le photographe viennois Stefan Draschan est un homme patient. l’artiste fait de l’observation dans les musées pour saisir l’instant magique. je vous envoie aujourd’hui vers une série de photos qui présente une sorte d’association entre la personne qui regarde et ce qu’elle regarde justement. mais faites le tour, il a fait aussi les gens et le bâtiment, etc. son site est ici.
comment résister à ces niceaunties, qui «performent» dans cette vidéo tout en intelligence artificielle et en intelligence tout court. l’artiste derrière cette idée est de singapour. c’est brillant, souriant et très très bien fait. il s’agit d’un projet artistique et numérique à propos de l’âge, la beauté, la liberté et la rigolade. le site internet ici.
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carnets d’un vendredi
aujourd’hui, un petit livre d’artiste d’Anne McGrath, une rédactrice américaine. j’ai adoré cette belle simplicité sous forme de livre où elle mélange papiers divers et textile. la forme du livre oblige à placer côte à côte des compositions qui n’étaient pas prévues pour ça. plusieurs belles choses à voir sur sa page instagram.
ensuite le carnet de l’artiste londonien Beñat Olaberria. il partage ici quelques pages. j’ai aimé le jeu en noir et blanc et l’importance du blanc dans ses compositions. l’artiste fait aussi des collages, parfois suspendus au mur. une chose que je retiens, dans certains cas, il fait une série de photos où il présente la même pièce, mais avec plusieurs détails. un bel ajout.
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il y a un monstre dans mon lac
après un projet de longue haleine comme mon livre d’artiste «nos horizons organiques organisés», je voulais faire une petite édition limitée de quelque chose de plus léger.
depuis que je suis toute petite que j’entends parler du monstre du lac memphrémagog. des photos floues ici, des vraies photos là, des photos «retouchées» peut être, en tous les cas, le monstre memphré fait parti de la vie des magogois.e.s depuis très longtemps.
j’ai fait quelques recherches, trouvé des histoires souriantes. une fois le contenu établi, j’ai commencé à travailler la forme, le pliage, et l’élément surprise. j’ai beaucoup aimé créer le monde du lac, intégré un peu partout dans le livret.
alors ce petit dernier est maintenant terminé et semble charmer celles et ceux qui le parcourent. il sera dans l’exposition «le zine des cantons» à montréal en novembre et peut être ailleurs à magog (ça reste à confirmer). il est déjà disponible sur mon site boutique.
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déployer toute sa recherche créative sur papier
j’ai parlé dernièrement d’un outil numérique pour faire des cartes de recherche communément nommées «mind map». en réponse à ce billet, Myriam, une lectrice, m’a envoyé cette autre façon de faire que j’ai beaucoup aimée. comme elle, j’aime bien le faire sur papier.
nommé ici «Unfolding Practice: Accordion Book Project», cette structure développée par Arzu Mistry et Todd Elkin il y a quelques années est vraiment intéressante. j’ai adoré dans la première vidéo (sur 5) la voir déployer sa recherche, ses idées, inspirations, etc. l’idée de base est de travailler avec une structure en accordéon sur laquelle on ajoute des pages, des volets, des pochettes un peu partout afin d’enrichir l’idée de base. merci Myriam pour cette référence. le site accordeon book est ici.
il y a aussi l’article «Finding your Happy Place: How play and experimentation unlock inner calm» qui explique que jouer et expérimenter sont très importants dans le processus créatif. ne jamais oublier qu’il faut leur laisser toute la place sans aucun jugement. des fois, ça fonctionne, des fois pas, mais comme c’est un jeu, c’est toujours agréable et en bonus, on aura probablement appris quelque chose.
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je vois quelque chose…
ce matin, une illusion d’optique. vous savez quand on se promène et qu’on «voit» un visage sur l’écorce d’un arbre, qu’on devine un bateau dans la forme d’un nuage, etc? cherchez «paréidolie» sur google image.
«Une paréidolie
est le processus qui survient, sous l’effet de stimuli visuels ou
auditifs, et qui porte à reconnaître une forme familière dans un
paysage, un nuage, de la fumée, une tache d’encre, etc.»bien que je ne cherche pas à en trouver en général, j’en ai trouvé plusieurs dans la même journée en me promenant à venise en avril dernier.
l’autre lien est un peu vers la même chose, mais cette fois-ci l’artiste Morgane Vantorre trouve des lettres dans ce qu’elle observe. une passionnée de typographie. il faut voir son carnet ici, c’est magnifique. je partage tout à fait son amour des lettres.
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des projets stimulants
deux idées qui font du bien.
l’historienne de l’art Anitha N Reddy travaille sur le projet Mosaics of Cloth: Finding Meaning in Material. ce projet particulier se concentre à développer auprès des femmes siddi la revitalisation du travail des courtepointes ou couvertures. j’adore la brillante utilisation de la couleur avec des tissus souvent sans motif et le jeu des formes qui est extraordinaire. je souligne aussi l’importance de ce projet pour son aspect culturel.
aussi, l’artiste Jeppe K. Ringsted de copenhague, utilise une technique proche du suminagashi pour faire un «portrait» de l’eau à différents endroits dans le monde. fascinant. il utilise de l’encre noir non-toxique et utilise souvent de l’eau stagnante où il est. ce qui est particulièrement intéressant est de le voir dans l’action, car il se filme souvent pendant son travail. l’art est partout!