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les jeunes artistes s’inspirent où?
le billet date un peu, mais le sujet pas du tout. sur le site de booooooom.com, on peut connaître les sources d’inspiration de 27 jeunes artistes. la plupart font des œuvres figuratives. je vois ce survol comme 27 portes d’entrée de découvertes. chaque créatif propose deux artistes qui les inspirent avec des liens ce qui permet d’aller voir un peu plus loin.
j’en ai retenu deux pour vous ce matin, Jesse Howard et Preslav Kostov.
Jesse, américain, est surprenant. visitez le portfolio sur son site pour en voir plus. j’ai beaucoup aimé la complexité de ses dessins. ses inspirations viennent de la sculpture et de la lithographie.
Preslav est bulgare et vit en angleterre. sa peinture est aussi fascinante. visitez sa page instagram pour en voir plus. ses sources d’inspirations:
«… All artists who observe their immediate
environment and sitters with exquisite attention to detail. Uribe — His
ability to curate small moments of his daily life and his family
fascinates me. Uglow — His ability to observe and distill an image down
to its absolute essence without making the painting an act of
reductionism. Freud — His ability to charge his paintings with the
character of his subject.»prenez votre temps.
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de mon côté…
je voulais vous donner des nouvelles de ce qui se passait de mon côté. comme vous le savez sans doute, j’ai monté un atelier de zines que j’ai donné à quelques reprises dernièrement. tout s’est bien passé et les participantes ont semblé beaucoup aimé. la plupart découvrait l’univers du zine avec un grand plaisir et des projets pleins la tête. que demander de plus.
je fais maintenant parti du groupe d’encre et de papier, un ensemble d’artistes qui aiment la gravure autour de magog. ma participation pour l’instant est d’alimenter de temps à autre la page facebook. aussi des projets à venir mais j’attends un ok pour m’avancer.
en juin, j’avais fait un dépôt légal de plusieurs de mes zines. résultat, la BANQ me les as tous acheté la semaine dernière pour leur collection (ce n’est pas ceux de la photos). tout un honneur! alors vous voyez, les zines ont leur entrée même dans une collection provinciale.
et finalement, je fais maintenant parti du conseil d’administration de Arprim, centre d’essai en art imprimé à montréal. une première pour moi. je suis un peu loin (magog), mais je crois que cela va fonctionner tout de même. j’ai en tête d’offrir plus d’activité pour les membres dans la mesure du possible et nous sommes quelques unes et uns à vouloir le faire. nous sommes d’ailleurs en campagne de financement «À l’affiche». un projet annuel où un.e artiste de renom crée avec l’aide d’une équipe de l’uqam, une œuvre imprimée. avec les années, cela fait une bien belle collection de gravure. toute l’information ici.
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livre: les collages de Lorna Simpson
l’artiste américaine Lorna Simpson fait des collages sur lesquelles elle ajoute aussi de l’aquarelle. elle est aussi photographe et possède une feuille de route impressionnante. elle touche à tout, le collage, la sculpture, le cinéma, la peinture, l’installation, etc.
pour le livre «Lorna Simpson Collages», son sujet de prédilection est la tête des femmes noires et de leur chevelure. pour l’artiste, ces cheveux sont une galaxie en soi et elle y porte une attention toute spéciale. cette idée questionne l’identité, le représentation, etc.
«Black women’s heads of hair are galaxies unto themselves, solar
systems, moonscapes, volcanic interiors.» —Elizabeth Alexander,le livre présente 160 de ses collages de 2012 à aujourd’hui regroupés en quelques grandes familles: earth & sky, ebony, jet et riunite & ice. ces images de femmes sont tirées de publications Ebony et Jet d’une autre époque.
j’ai beaucoup aimé. l’utilisation d’un seule tête (femme ou homme) donne des collages épurés et graphiquement fort. ces têtes d’où sort un geste à l’aquarelle parfois coloré, parfois en noir est vraiment intéressant et d’une belle spontanéité.
j’ai ensuite fait le tour de son site et il y a beaucoup de choses à apprécier.
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les dessins en céramique de Kate
Kate Semple est une céramiste et illustratrice britannique, un mélange pas si commun. j’aime beaucoup ses vases et ses chandeliers bien sûr, mais j’ai surtout aimé ce billet sur instagram où on voit un aspect de sa création. ici, un collage en forme de bouteille à partir de papier sur lesquels elle a préalablement peint.
il y a une certaine naïveté dans la simplicité de ses larges traits et motifs que j’ai beaucoup aimés. elle nous présente ainsi une partie de son processus, ce qui est toujours très généreux de la part d’une artiste et captivant pour nous.
ses illustrations sont parfois faites de la même façon, des découpages, collages créés à partir de papier préparé par elle. vous trouverez un plus large exemple de son travail sur sa page instagram et un peu sur son site.
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regarder longtemps
je lisais récemment une chronique de l’artiste Jason Skill qui expliquait à quel point nous passons peu de temps à regarder une œuvre. un constat qui m’a effrayé quand j’ai commencé à utiliser instagram.
selon quelques études, on passerait 27 secondes à regarder les chefs-d’œuvre dans un musée et une moyenne de huit secondes pour les autres pièces. regarder en ligne serait de deux à trois secondes.
la vitesse de défilement des images est plus rapide sur un téléphun que sur un ordi. je me disais que les artistes ont créé quelque chose que je regarde moins d’une seconde, avant de décider que j’ajoute un «j’aime» ou pas. n’est-ce que pas complètement absurde? notre regard s’est-il transformé à ce point?
cela pourrait-il supposer que le travail artistique change en fonction du peu de temps que les gens regarde le travail d’un artiste? en fonction des «j’aime»? on laisse passer les œuvres qui demandent plus d’observation de notre part?
certaines institutions ont commencé à organiser des «longue durée», c’est-à-dire plusieurs personnes qui regardent une création pendant 30 ou 60 minutes pour en discuter par la suite. bonne idée. car effectivement, les œuvres anciennes ont été créer en croyant que les gens les regarderaient longtemps, que les tableaux ne seraient pas des produits de consommation.
j’ai trouvé cette réflexion bien intéressante et m’a sensibilisé à cette vitesse. je regarde mon fil instagram en prenant mon temps même si je sais que je manquerai sans doute quelque chose, je vais gagner des découvertes à prendre mon temps.
photo Pauline Loroy
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livre: marcher avec Maxim Peter Griffin
j’ai acheté le livre «Field notes, walking the territory» de Maxim Peter Griffin, illustrateur et artiste, parce que je suis tombée en amour avec ses dessins.
«Field Notes is the record of a territory in full colour: a
book of words and artworks that capture a year spent on foot in the
Lincolnshire landscape.»le livre présente une série de sketchs et de chroniques teintées de poésie sur ses promenades dans le Lincolnshire (UK) sur toute une année. les dessins sont sans doute réalisés sur une tablette utilisant des traits au «pinceau» qui ajoutent une touche personnelle au travail. j’ajouterais aussi que parfois, l’œuvre devient quasi abstraite.
les couleurs qui changent selon les saisons, le vol des oiseaux, la beauté des ciels, de la mer et des champs. je trouve ses paysages vraiment inspirants. il s’en dégage une liberté artistique que je lui envie. par contre, mon anglais n’est pas assez bon pour saisir toute la beauté des textes. dommage pour moi…
on peut suivre l’artiste sur son compte twitter et on peut voir plusieurs de ses dessins ici.