je suis Todd Rawson depuis un bon moment déjà sur intagram. j’adore sa façon de dessiner. je l’ai découvert via urban sketcher sans doute. 

dernièrement, il partage sur sa page une série de petits paysages, des pochades ou esquisses en vue de faire plus grand. j’ai été vraiment étonnée de la petitesse du format. il s’est blessé récemment et le découpage en dentelé de ses dessins est dû à l’utilisation d’un ruban médical. tout peut servir quand on dessine dans la nature. 

alors que le printemps arrive et que le paysage prend des couleurs, je voulais vous présenter quelqu’un qui pourrait vous inspirer à sortir de l’atelier pour aller dessiner dehors. Todd travaille à la gouache, un matériau que j’aime beaucoup, mais qui n’est pas évident à utiliser à l’extérieur. il va falloir que j’essaie ça.

il est très enrichissant de regarder les jeunes œuvres de l’artiste Louise Bourgeois. on connaît mieux ses immenses sculptures, moins son début de carrière dédié à la peinture. pourtant, ses toiles sont très intéressantes.

le Metropolitan Museum of Art de new york présente en ce moment «Louise Bourgeois: Paintings» une exposition dédiée à cette portion de la vie de l’artiste. elle a peint entre 1911 et 1940 environ, moment où elle s’est tourné vers la sculpture.

«This early and little-seen body of work reflects Bourgeois’ intimate
knowledge of the European avant-garde, especially her interest in
modernist architecture and Surrealism.»

cet article sur designboom nous présente plusieurs images de ses toiles avec un texte éclairant. malheureusement, on ne retrouve rien de tel sur le site du musée. mais j’ai trouvé cette vidéo qui est la meilleure façon de parcourir les œuvres et de bien les voir. remarquez le choix des couleurs, le format des toiles et bien sûr, les sujets.

il y a en ce moment une exposition des œuvres de Sophie Taeuber-Arp (1889–1943) au musée d’art moderne de new york. cette artiste française née en suisse nous offre beaucoup de modernité et est, bien sûr, quasi inconnue. Elle a œuvré dans toutes sortes de disciplines et milieux culturels.

«She worked as a designer of textiles, beadwork, costumes, furniture, and interiors,
as well as an applied arts teacher, puppet maker, architect, painter,
sculptor, illustrator, and magazine editor. Through her artistic output
and professional alliances, she consistently challenged the historical
boundaries separating fine art from craft and design.»

elle a travaillé aussi en édition. malheureusement, nous n’avons pas accès à l’intérieur des publications. j’aurai bien aimé voir la mise en page… 

portez une attention spéciale aux années de création, la dame était vraiment très moderne!

aussi sur le new york times.

par ce mercredi, je vous suggère un excellent film britannique sur la vie de Clarice Cliff, designer céramiste.

Le fim est «the color room» et fait référence à la chambre des couleurs dans une usine de fabrication de céramique, vaisselle et pièces de porcelaine. moi qui aime tant la vaisselle, ce fut une belle surprise de découvrir ce film. on voit un peu comment les fabriques de porcelaine anglaise fonctionnaient dans les années 20.

Clarice Cliff était, bien sûr, la première femme à vouloir faire de la conception de pièces, domaine hautement réservé aux hommes. les femmes dessinaient à répétition les motifs au pinceau ou les appliquaient, sans plus.

la designer a traversé tous les échelons par sa très grande détermination. on la suit dans la création de sa ligne «bizarre», une ligne très colorée qui était, selon les acheteurs, trop bizarre justement pour être sur le marché. vous verrez dans le film comment le choix de ce qui était sur les tablettes dépendait des goûts de ces messieurs.

ses créations ont, finalement, été un succès et sont devenues des items de collections. visitez le site de cette galerie qui lui est dédiée pour mesurer la modernité de ses pièces si on les compare aux motifs à fleurs de l’époque. la bande annonce est ici, bon cinéma!

je vous souhaite un heureux temps des fêtes dans le cocooning, parce
qu’encore cette année, il faut prendre soin des autres et de nous en
étant plus distant que prévu. je serai de retour sur ce blogue autour du 6 janvier.

je ne parle pas cinéma très souvent sur ce blogue. hier soir, j’ai écouté «The Electrical Life of Louis Wain» disponible sur netflix je crois.

Louis Wain est un illustrateur britannique connu pour ses dessins de chats. il leur a donné vie comme s’ils étaient des humains. cela a beaucoup plu aux lecteurs du journal pour lequel il travaillait.

je veux d’abord mentionner la beauté du film. les cadrages, les couleurs et surtout la façon d’utiliser la lumière, les reflets, c’est de toute beauté. le stylisme des maisons, des paysages choisis, le tout forme un ensemble très réussi. et je ne mentionne pas le jeu des acteurs qui est prenant et touchant.

l’histoire de cet illustrateur prolifique est intéressante. on y parle de droit d’auteur, de la perte d’un être cher, de la maladie mentale et de la création bien sûr. à mettre sur votre liste.