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talent et curiosité d’un vendredi
à voir les oeuvres de wilhelmina barns-graham (1912- 2004, écosse). j’ai découvert son travail par hasard. j’aime bien souligner le travail des femmes artistes des périodes qui nous précèdent, trop rarement mis de l’avant. je me suis surtout attardée sur ses dessins. j’ai beaucoup aimé. c’est particulièrement intéressant de pouvoir parcourir sa carrière des années 50 aux années 90. à voir. ses oeuvres sont répertoriées à l’intérieur d’une fondation à son nom, mais je vous suggère de faire une recherche «google images» avec son nom pour en voir beaucoup plus.
le Gladstun’s Library est un endroit bien particulier. une vraie vieille bibliothèque qui est aussi un hôtel. un rêve!
«Gladstun’s Library is un of a kind – a residential library and meeting place dedicated to dialogue, debate and learning for open-minded individuals and groups who are looking to explore pressing questions and to pursue study and research in an age of distraction and easy solutions.»
à voir les photos, j’irais là, tout de suite et j’y resterais bien quelques semaines pour passer à travers une pile de bons romans. avoir des heures entières de lecture devant moi dans cet environnement… je garde ça sur ma liste d’endroits à explorer. -
aujourd’hui, variations poétiques
la poésie est une vaste discipline. il me semble que dans ce domaine, l’imaginaire du lecteur fait aussi partie de l’oeuvre, d’une certaine façon. ça résonne en nous selon notre histoire.
alors voici de la «poésie de titres de livres». et pourquoi pas. je trouve l’exercice fort original et créatif. il s’agit de superposer quelques livres pour évoquer quelque chose de plus large, associer les idées, harmoniser les mots, transformer un propos.
maria popova du site brain pickings, nous offre quatre (trop) courts poèmes composés avec quelques livres. j’aime beaucoup. ça fait sourire, vous verrez.
allez, à vos bibliothèques, faites une pile = faites un poème!j’associe aussi à la poésie ces images, les polaroïds «passé date» de william miller (américain). elles sont aussi poétiques ainsi que quelques autres de ses projets de portfolio. inspirant, évocateur, à voir.
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variations sur le livre animé
le bonheur du web c’est d’apercevoir des créations même si on est loin du lieu de l’expo. il est certain que ce n’est pas comme voir en vrai, mais ça nous permet de découvrir quand même un paquet de choses inspirantes.
le site pixelcréation présente un excellent résumé et plusieurs images de livres animés, tirés d’une exposition qui a lieu en ce moment au musée de l’imprimerie de lyon.
le livre animé, c’est celui qui offre des surprises cachées, demande qu’on ouvre des portes, que l’on déplie des zuns, etc. bref, un livre qui utilise les trois dimensions. aujourd’hui, on dirait «interactif»…
et cette forme de livre est exploitée depuis longtemps, à voir les photos de livres que présente cette expo.
ça donne des idées!
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parlons des autres livres
à mettre dans vos signets, le site «fuck yeah, book arts» sur le livre d’artiste, le papier, et tout ce qui tourne autour. si vous aimez tous ces sujets, vous y ferez des découvertes! tenu par une jeune irlandaise (dont je ne trouve pas le nom) qui a étudié à londres le livre d’artiste et le design, son autre blog plus personnel est presqu’aussi intéressant.
et parlant de livres, comme ils deviennent, avec le temps, une matière délaissée dont la quantité augmente, un édifice américain, le Ford’s Theatre Center for Education and Leadership s’en est servi pour faire une installation permanente comme élément de décor…
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projet de longue haleine terminé !
c’est la première fois qu’un projet me prend autant de temps.
«alunly» est un livre sur une solitude ressentie en 2010 et une partie de 2011. on vit des phases dans la vie, et là, c’était une sorte d’isolement, pour diverses raisons.
j’ai développé le livre tranquillement. il y a d’abord eu le long processus de choisir les phrases. ensuite, il a fallu trouvé une structure intéressante, car je voulais le livre suspendu ou accroché au mur. parallèlement à tout ça, j’ai fait de la recherche sur les méduses car elles ont toujours l’air si sereines, seules, dans le fond de l’océan. j’ai fait beaucoup de dessins et d’esquisses. j’ai aussi fait de la recherche sur les monotypes, développer une façon de faire plus personnelle.
comme tous mes livres, il y a eu plusieurs maquettes pour arriver à un résultat qui répondait à ma vision du livre.
et il y a toujours la question à savoir comment faire tenir tout ça? l’humidité de la colle fait (souvent) onduler le papier, il faut protéger les gravures d’une certaine façon, il faut être capable de lire assez facilement les phrases sur acétates. comment faire tenir au mur sans que le livre se balance d’un coté à l’autre et avec quelle matière le faire tenir?
bref, il y a eu plusieurs problématiques qu’il m’a fallu résoudre toujours en accord avec la ligne de pensée du livre et de ma façon de faire. hier, je l’ai accroché, j’ai pris des photos, des personnes autour de moi l’on regardé, ça fonctionnait!
je suis très fière de celui-là!
quelques photos supplémentaires ici. j’ai fait trois copies de ce livre, une en français et deux en anglais.
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pourquoi faire du livre d’artiste?
le livre d’artiste est bien difficile à définir. à visionner des films ici et là, voir des sites, etc, j’avoue que la discipline est large.voici un court film de pbs, où trois artistes expliquent leur choix de travailler la forme artistique du livre d’artiste. ils ont trois façons différentes de développer le livre et son contenu. le premier travaille la technique du pop-up de manière assez hallucinante. la deuxième artiste développe plutôt le «tunnel book», qui présente un moment figé dans le temps. et finalement, une autre intervient directement sur les pages pour en faire d’autres oeuvres.
si le sujet vous intéresse, vous pourriez aussi regarder celui-ci où une jeune auteur et conservatrice du livre d’artiste explique pourquoi cette discipline devient si populaire. on y présente aussi deux artistes qui font surtout dans l’installation à partir de la matière «livre».