le zine est dans l’air du temps. on en parle dans les médias, on l’explique au grand public, nous ne sommes plus seulement «alternatifs». voilà une excellente nouvelle. alors aujourd’hui, je vous présente deux artistes d’ailleurs qui font du zine, de très beaux zines en fait.

je commence par l’artiste Hannah Forward, une graveuse britannique qui fait aussi de très beaux livres en tirage limité. visitez ici sa page destinée à trois ouvrages qui ont l’air magnifiques. on y trouve un mélange de techniques d’impression dans le même ouvrage: de la risographie, de la copie noir et blanc, de la linogravure, de l’impression numérique, etc.

ensuite, l’artiste Yael Frankel, du chili. je vous envoie en réalité sur sa page instagram voir ses petits zines en noir et blanc. il faut les parcourir via différentes images. l’artiste est illustratrice et ses dessins sont dans plusieurs livres reliés commercialement. l’intérêt de ses créations de zine est toute particulière, car elle fait de minuscules zines monochrome qui sont attirants comme des aimants. certains ont des petites pochettes où des images sont glissées. on aimerait tellement les voir en vrai.

je vous présente aujourd’hui un autre beau livre sur les artistes femmes. «Women’s Art Work», de Sophia Bennett, est destiné à un public plus jeune et est rempli de découvertes intéressantes à faire.

je
remarque que dans les ouvrages récents, les autrices présentent
des artistes que l’on ne connaît pas. j’adore! il y a une qualité dans
la recherche qui m’épate. à chaque titre, le corpus de plus en plus de
femmes est mis à la lumière dans toutes les formes des arts visuels.

les 30 artistes mentionnées sont dans la collection de la Tate
gallery. elles ont été choisies parce qu’elles jouaient avec les limites, mettaient le monde de l’art au défi et voulaient changer le monde. en parcourant les textes, on y
parle des sources d’inspiration, de ce qui les motivent, des
grandes expériences de leur vie, etc. 

le livre est une suite de double-pages très bien illustrés par Manjit Thapp et mis en page. on en profite aussi pour parler de sujets connexes: les pionnières, les écoles d’art importantes, les musées à travers le monde, tous les intervenants du monde de l’art, etc. 

c’est un plaisir de parcourir ce livre, car sa structure permet de l’ouvrir et d’en lire quelques pages sans nécessairement le faire dans l’ordre. un livre rempli d’inspiration,
c’est certain.

en fait, le titre du livre est «Linocut: Learn in a Weekend» de Nick Morley, aussi connu sous le nom de «linocut boy».

ce livre de 80 pages présente toute la démarche pour imprimer facilement avec une plaque lino. l’artiste explique les différents styles de lignes à graver selon l’outil utilisé. on trouve des photos pour toutes les étapes et des explications faciles à suivre. 

ensuite, on peut suivre quelques exercices pour faire le tour de ce matériau: bien imprimer une couleur, plusieurs couleurs, le registre, etc. j’ai bien aimé la page «troubleshooting» qui peut aider surtout quand on commence.

très bien fait et simple à suivre. les exemples suggérés sont amusants et inspirants (j’adore le robot!) ce qui donne le goût de les réaliser. effectivement, en deux jours, on peut apprendre la linogravure et faire des cartes du temps des fêtes qui font toujours tellement plaisir.

aujourd’hui, je vous présente un projet bien particulier de l’artiste Ann Wood. il s’agit d’un défi de 100 jours. elle présente sur cette page, ses «collages» en tissu cousu en 15 minutes à chaque jour. c’est assez particulier. ce qui l’est encore plus, c’est quand elle relie tout ça en glissant les pages les unes dans les autres.

«The daily part of daily practice is hard, days inevitably get weird, I
know. But 15 minutes a day is in your wheelhouse and the effect of that
consistency is miraculous. Committing to a do-able assignment and
applying small consistent effort is as close to a magic formula as there
is for growing creatively and getting unstuck.»

Ann explique sur son billet la façon de faire et a illustré largement toutes les étapes. j’imagine que ce genre de livre est très différent d’une personne à l’autre ne serait-ce que par les retailles avec lesquelles on travaille.

c’est un pliage que j’ai déjà fait en papier, mais de le voir en tissu renouvelle complètement le résultat final. on peut voir aussi ses créations aussi sur sa page instagram.