mon projet pour cet été sera définitivement de faire de grands pas sur la création et production de mes huit livres pour le «the kippenberger challenge». selon mon plan, chaque livre aura 64 pages et leur format sera toujours soit 7.45% plus grand qu’un format standard ou 7.45% plus petit. question de jouer avec nos propres repères. comme le défi est hollandais, les publications seront en grande partie en anglais. voyez, mon nom est dans la liste! j’ai déjà deux projets qui sont pratiquement terminés.

d’abord un livre où j’ai choisi des zuns souvent floues et oubliées dans des publicités d’un magazine de mode. j’en ai découpé une soixantaine, je les ai numérisées et je les ai associées à un synonyme du mot flou. en commençant par la fin et en l’inversant, vous aurez l’équivalent, mais en français.

le deuxième porte sur mon voyage à copenhague. chaque jour, je photographiais des ambiances ou lieux que je visitais. j’ai choisi six photos pour illustrer chacune de mes journées. j’ai ensuite ajouté un dessin sur presque toutes les photos, car l’utilisation unique de la photo est une pratique qui ne me ressemble pas trop.

je vous en soumets quelques pages.

je prévois un livre sur ma collection de roches, un autre sur le langage hermétique de certains artistes et sûrement un sur la typographie. comme vous voyez, je me fais plaisir! tous ces livres seront imprimés en quelques copies de manière numérique un peu plus tard dans l’année.

je participais à l’appel de dossier pour CBBAG, le regroupement des relieurs et artistes du livre du canada en quelque sorte. cette fois-ci, les juges nous ont demandé de ne pas parler du livre avant d’avoir reçu leur réponse. je l’ai eu hier, mon livre n’a pas été retenu. pas grave, je vais pouvoir enfin en parler!

c’est un gros projet pour moi, ce livre sur le Big Data et les algorithmes. ça ne vous fatigue pas que les facebook de ce monde ne vous présentent que ce qu’ils veulent? que la publicité vous suive sur toutes vos pages? moi si.

le livre se nomme «Algorithm: When they weaken my vision». Ici, le Big Data est un dictionnaire bien caché. j’y ai passé des fils pour expliquer que nos recherches suivent un chemin parfois difficile. certaines recherches traversent le livre, d’autres pas. les résultats sont censurées par les algorithmes, j’en ai indiqué quelques-unes dans le haut du livre.

il y a beaucoup de symbolique dans ce livre sur lequel j’ai travaillé plusieurs mois l’automne dernier. je suis très contente de pouvoir vous le présenter.

vous pouvez voir la fiche complète du livre ici.

voici quelques photos de mon dernier livre. «Mon premier haïku avec Shiki» est un livre ouvert, comme un jardin.

j’ai choisi dix haïkus du poète japonais Masaoka Shiki. j’ai parsemé chacune de ses lignes sur une feuille placée dans le jardin, à droite. je sais, ça ne se fait pas de séparer les lignes d’un poème, mais je l’ai quand même fait. puisque qu’il s’agit d’un livre interactif, je le vois comme une façon simple de s’initier à cet art avec l’aide d’un grand poète. ne vous inquiétez pas, les véritables haïkus de Shiki ne seront pas loin du livre.

la personne qui interagit avec mon livre choisira trois feuilles pour les placer dans la petite plate-bande de gauche, dans l’ordre de son choix. selon mon scénario (imaginaire?), la personne prendra une photo de son premier haïku pour le conserver avec elle.

le livre de base porte sur l’architecture du paysage. toutes les pages sont collées pour former un bloc. j’en ai découpé une section pour faire la plate-bande (à gauche).
le livre est recouvert de différents monotypes. mes feuilles sont des pages de livres avec quelques ajouts d’encre colorée. on peut lire une courte biographie du poète est dans la fenêtre centrale du jardin.

j’aime particulièrement ce livre car il sera toujours en mouvement, vivant et dans l’instant présent. cette idée me fait plaisir.

vous trouverez bientôt la fiche complète de ce livre sur mon site internet.