-
on parle du livre d’artiste dans le journal, c’est rare!
le journal le devoir publie par ce samedi un excellent article de fréderique doyon sur le livre d’artiste: «Le livre-art, objet polymorphe».
bien documenté, on y parle de toute la richesse d’expressions que peut prendre cette forme artistique. on rapporte les propos de quelques artistes, conservateurs et on y parle aussi dépôt légal, tirage, etc.
cette discipline artistique prend bien peu de place dans l’univers artistique au québec. mais grâce à quelques associations et aux conservateurs de bibliothèque et archives nationales du québec (banq), quelques expositions sont organisées ici et là.
le sujet est large, donc on pourrait le poursuivre sous d’autres angles, mais c’est un bien beau début.
-
deux talents pour un mardi
il faut voir le travail de david kettner. il raconte qu’à la naissance de son enfant, en 1988, sa production artistique s’est tournée vers le collage et le dessin. j’imagine que peu à peu, les dessins d’enfant ont envahi son studio et qu’il les a tout naturellement intégrés à ses collages. ça donne des résultats très particuliers.
«In the collages, the raw material comes primarily from scraps and snippets of children’s artworks, including freehand drawings and coloring book imagery. I don’t make any marks of my own and limit my technical activity to cutting, tearing, and gluing.»
j’ai aussi aimé sa série de dessins analytiques, ça aussi, très personnel.
via beautiful decay.j’ai déjà parlé sur ce blog du livre de joe fig «Inside the Painter’s Studio». je viens de trouver sur son site une multitude de petites maquettes représentant justement les tables d’atelier(de 2003 à 2008). c’est absolument magnifique et chacune porte le nom de l’artiste à qui la table appartient. dans la section «sculpture», on peut voir des maquettes de studio avec l’artiste en pleine création.
à voir absolument, ça aussi, c’est assez fascinant, portez attention sur le détail de tous les objets présents.
via juxtapoz -
je recommence ou je continue, c’est selon
disons que l’année a commencé mollement. je n’ai pas fait grand-chose de créatif. je terminais un livre qui ne fonctionnait pas vraiment et j’ai surtout passé mon temps d’atelier à préparer l’envoi de mes livres ou à préparer des appels de dossiers pour des expos. ajoutez à ça la recherche et finalement l’installation d’un nouvel atelier, défaire les boites, replacer le tout. j’ai vraiment recommencé hier en fait.
un après-midi à faire des collages de cahier, qui apparaîtront tranquillement dans ma page flickr. j’ai aussi terminé la création de quelques objets papier qui prendront la route postale bientôt. là aussi, j’avais délaissé mes quelques amis d’art postal ou d’échanges créatifs…
j’ai commencé un nouveau zine aussi. toutes les pièces ont été réunies vendredi, numérisées hier, la création/mise en page arrivera sous peu. histoire à suivre.
bref, à l’atelier, le café était bon et l’élan créatif aussi. tout cela m’a bien rassuré.
-
incontournables de voyage
j’ai ajouté dans mes derniers voyages, des endroits incontournables à visiter. j’en partage deux avec vous aujourd’hui.
j’ai une amie bibliothécaire avec qui j’ai fait un voyage il y a quelques années. à travers tout ce que nous avons vu, nous avons aussi visité des bibliothèques publiques. il est certain qu’elle voit les choses d’un oeil professionnel, mais de mon côté, j’ai découvert que visiter la bibliothèque d’une ville donne un point de vue particulier. pas besoin d’y passer beaucoup de temps, mais c’est très éclairant. elles sont remplies d’ambiance et de surprises comme ci-dessus, la section «partitions de musique» de celle de philadelphie.
j’y ramasse toujours un paquet de dépliants et de journaux qui me donnent des pistes de choses à faire en dehors du réseau touristique. dans le cas de celle de philadelphie, j’ai trouvé «The Book Corner», la librairie de livres usagés, située juste derrière. ce genre de lieu est devenu aussi un incontournable de voyage.
j’y cherche toujours la section «langues étrangères» et là, j’achète parfois des choses très surprenantes. il y a bien sûr plusieurs classiques nécessaires pour les études, mais il y a aussi des livres qui ont traversé l’océan et on se demande bien pourquoi.
voici mes achats: le code rousseau, livre d’une école française de conduite automobile (version 1982, mais a plutôt l’air d’une version des années 60…). intéressant pour les photos et les graphiques. j’ai aussi acheté le livre «si un jour». malgré le titre, il ne s’agit pas d’un roman, mais plutôt d’un guide publié par l’université de miami, en 1963 et qui s’adresse aux gens qui visiteront la france, le tout expliqué en 20 leçons. fascinant. je l’ai surtout acheté pour les illustrations très réussies, mais non créditées… donc aucune idée qui les a faites.
et finalement dans la section des livres un peu anciens avec reliure en toile, le livre «london west», celui là en anglais, rempli d’illustration de francis marshall qui a fait plusieurs de ces livres où on retrouve un mélange de dessins et de textes.c’est toujours intéressant de rapporter ces livres qui ont vécu. pour moi, ce sont d’excellents souvenirs. je me souviens de l’ambiance des lieux, des conversations entendues, etc.
prochain billet, mes achats de zines.
-
quelques jours à philadelphie (1)
je vais vous présenter aujourd’hui les trois principales expositions que j’ai vues.
première journée, j’ai visité l’exposition «The Female Gaze: Women Artists Making Their World» au Pennsylvania Academy of the Fine Arts. l’exposition présente 200 oeuvres de la collection de Linda Lee Alter:
«When Ms. Alter began collecting in the mid-1980s, she realized that despite the monumental efforts of the Women’s’ movement, female artists had far fewer opportunities for visibility than their male counterparts. Ms. Alter decided to work to correct this imbalance, making the conscious decision to assemble a multi-generational collection of art made by women that reveals the stylistic diversity, range of subject matter, and high quality of work being made by female artists.»
il est rare de voir dans la même expo autant d’oeuvres de femmes dans un musée, toutes générations confondues. ça fait plaisir. on saisit alors les différences, les nuances dans ces oeuvres et le lien qui les relit. il s’en dégage une énergie bien différente. comme femme, je me suis interrogée en regardant tout ça, sur ma propre production artistique, et les pistes de réflexion sont apparues dans mon carnet par la suite. inspirant!
le lendemain, j’ai visité la fondation barnes. l’accrochage très particulier du dr barnes est étonnant. on est estomaqué par la qualité des tableaux: cézanne, renoir, picasso, modigliani et plusieurs autres, mais surtout par la quantité. c’est absolument renversant. une fois qu’on a un peu digéré cette idée, on commence à parcourir les salles, à regarder les oeuvres, les ornementations, la composition de l’ensemble. c’est quelque chose d’unique. à voir absolument. on comprend bien la différence entre un musée public et un musée privé en entrant ici. dans cette fondation, aucun compromis, tout est d’une grande distinction. un conseil, achetez vos billets à l’avance en ligne, car un nombre limité est en vente à chaque jour.
et le jour suivant, j’ai visité le philadelphia museum of art. j’ai d’abord visité le Perelman Building et ensuite le pavillon central. j’y ai visité l’exposition «« Great and Mighty Things »: Outsider Art from the Jill and Sheldon Bonovitz Collection» présentant les tableaux d’un couple de collectionneurs d’art naïf. ça aussi, ça nous remet sérieusement en question. on parcourt les oeuvres de ces quelques artistes qui ont produit toute leur vie ou alors se sont mis à la peinture suite à des expériences difficiles. les résultats sont étonnants, peut-être naïfs, mais d’une grande beauté plastique.
j’ai eu un coup de foudre pour les oeuvres de James Castle. on peut voir certaines de ses oeuvres dans la page «about the artists» ou cherchez dans google image. ce n’est pas tant le dessin que les collages ou oeuvres de papier cousues qui m’ont intéressée. toujours fait à partir de matériaux trouvés.
je vous reviendrais pour les autres lieux intéressants à visiter dans un prochain billet.
-
quelques jours à philadelphie
c’était sur ma liste des endroits à visiter. j’étais à philadelphie pour 4 jours. j’ai visité tellement de musées! il y a une limite à ce que je peux absorber dans une journée, alors j’en ai manqué plusieurs et je me suis concentrée sur les musées d’art.
je m’y suis ressourcée comme rarement, je dois avouer. j’ai un carnet rempli d’idées et de réflexions à développer. je vous en reparle plus en détail dans les prochains jours.
voici une photo du bureau de benjamin franklin à son journal. l’endroit est peu couru et pourtant, c’est tellement rempli d’ambiance!