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les multiples livres de Peter
je viens de découvrir les livres de Peter Oey. sous le nom de cynosura, il présente une multitude de projets imprimés et reliés. j’ai adoré tous ses genres de livres, la variété des formes, des reliures et des matières. j’ai particulièrement aimé son livre «fire» que vous voyez sur l’image.
«I make un, five or six books dedicated to a subject. Picture books,
photo books, artist books. Book-Brut, by hand and imagination, in
silence and solitude, launched from a corner of the kitchen table.»ça, c’est une approche qui me ressemble.
faites le tour du site, il y a beaucoup à voir.
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ma participation au MCBA Prize
non, ce n’est pas un de mes livres. ci-dessus, c’est celui de Colette Fu présenté au MCBA Prize (Minnesota Center for Book Arts). j’y participe aussi à chaque deux ans depuis des années.
je ne gagne jamais, mais je propose toujours un livre parce que l’organisme met en ligne les participations de tous les artistes. cette année nous sommes 158. il y a eu 32 semi-finalistes et 5 finalistes ainsi qu’un grand gagnant qui sera nommé à la fin octobre.
cette biennale offre une belle vitrine. si vous aimez le livre d’artiste, c’est une visite virtuelle incontournable. à faire à petite dose, parce que c’est long et parfois inégal. parcourir les inscriptions de tous donne une bonne idée des courants dans ce petit et foisonnant milieu artistique.
cette année, j’ai présenté mon livre sur Magellan «Ferdinan Into The Unknown» qui n’a finalement jamais été exposé. le conservateur ayant perdu son lieu d’exposition et la pandémie aidant, bref…
ça m’a fait drôle de le revoir, en espérant lui trouver une maison autre que la mienne dans les prochaines années.
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«the booksellers», si vous aimez la vie des livres
j’ai écouté récemment le film «the booksellers», un film sur le monde du livre rare, ses libraires, ses collectionneurs, ses passionnés du livre de tous âges.
vous pouvez voir le film gratuitement en ligne ici sur le site de la cbc.
j’avais hâte de le voir parce que c’est un monde fascinant. on apprend beaucoup dans ce documentaire sur cette faune de passionnés qui vivent dans des endroits tous plus bizarres les uns que les autres. le tout se passe autour d’un salon du livre ancien à new york. on y rencontre ces gens qui ont des particularités différentes, mais une même obsession.
sur la photo vous voyez un des marchands faisant le tour d’une bibliothèque privée afin de l’évaluer. si nous aimons les livres, c’est notre bibliothèque qui est la chose qui nous ressemble le plus. c’est le mélange tout particulier de ce que nous aimons, ce qui nous intéresse, etc.
pour revenir au film, on explique que c’est souvent la recherche du livre rare qui est la partie intéressante de cette passion, car une fois qu’on a le livre en main… on le regarde, mais on le lit rarement. on distingue aussi que le livre rare n’est pas nécessairement un livre ancien, mais peut dater de 1980, 90, car tant que le document n’a pas été numérisé et diffusé, avoir la copie en main est la seule façon d’avoir accès à des textes de cette époque.
vers la fin du film, on réfléchit sur l’avenir du livre, l’avenir de ces marchands d’œuvres aux inventaires hallucinants.
et si vous aimez vraiment cet univers, il faut lire «L’homme qui aimait trop les livres» de Allison Hoover Bartlett, un livre rempli d’information sur le livre, les faussaires, la valeur, etc. passionnant.
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des idées pour sketcher
j’ai reçu récemment le livre «How to rule at drawing». il s’agit d’un petit livre, facile à emporter avec soi et qui vous donne une foule de prétextes simples pour dessiner ou développer vos possibilités.
on présente dans cet ouvrage 50 idées pour dessiner, une compilation d’une vingtaine de créatifs. les illustrations sont de Rachel Harrell, et elles nous permettent de saisir rapidement l’idée énoncée.
j’ai aimé la simplicité des pistes, la facilité avec laquelle on peut tout faire. ça ne demande aucun matériel particulier sinon votre cahier et votre crayon préféré.
à faire en buvant un café ici ou là, sur la table de cuisine ou en vacances. j’ajouterais que plusieurs de ces exercices peuvent se faire avec des enfants ou des gens peu habitués au dessin. un très beau petit livre finalement, qui fait partie d’une nouvelle série, je crois.
merci à raincoast.
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la presque fin du projet 365+1
j’ai calculé vendredi qu’il me restait deux impressions à faire pour terminer mon projet 365+1, l’expo qui aura lieu au Magasin, l’espace de vente d’Arprim à partir du 11 septembre.
sur la photo vous voyez les livrets du mois de mai. imaginez 12 mois. j’ai tellement hâte de les installer pour voir l’effet que cela va donner.
chaque feuille a été imprimée trois fois avec un design et une couleur différente, un total de 1098 impressions manuelles avec, la majorité du temps, mon rouleau à pâte comme presse. je décalais sur quatre feuilles à chaque 12 feuilles. un calcul qui me permet d’affirmer qu’il s’agit toutes d’œuvres uniques. j’ai imprimé sur des pages de livres, des dépliants, de vieux documents, du papier coloré récupéré, etc.
j’ai eu un plaisir fou à faire cette quantité d’impressions, à essayer avec ou sans trop de succès toutes sortes de matières, de textures, de formes, parfois à l’acrylique, parfois avec des encres d’impressions. en fait, j’aurai pu faire un livre sur les possibilités de ce type d’impression. je ne prévoyais pas trop et parfois le résultat était magnifique, des fois moins à mon goût à moi. je m’étais donné comme défi de ne pas utiliser de noir et puis avec le confinement… je l’ai utilisé quelques fois.
voici ma version de l’affiche qui n’est pas tout à fait terminée.
covid oblige, il n’y aura sans doute pas de vernissage, mais vous pourrez vous les procurer sur place et ils seront aussi en vente en ligne dès le 11 septembre. suivez mon blogue pour être tenu au courant.
ça sera ma première expo solo à montréal si je puis dire. ça, ça me fait plaisir! merci à l’équipe d’Arprim d’avoir accepté mon projet.
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mouvement (in)visible, mon dernier livre d’artiste
je vous ai parlé au mois de mai des difficultés rencontrées dans mon processus créatif au sujet de mon dernier livre d’artiste. pas un échec, mais une bonne remise en question du projet. ce livre est maintenant terminé. je vous le présente aujourd’hui.
je voulais travailler sur le mouvement (in)visible de la lumière. nous avons toutes et tous une façon différente de voir les choses. c’est un concept qui peut très bien s’étendre à la vie en général.
cette fois-ci, par les ouvertures qui se trouvent sur les côtés et sur le dessus du livre, la personne éclairera l’intérieur du livre à sa façon, dans l’ordre qu’elle le désire, y passera le temps désiré pour découvrir ce que j’y ai placé. au final, chacun verra un livre légèrement différent.
quand je regarde le livre aujourd’hui, je fais inévitablement un lien avec le confinement, car le livre a la silhouette d’une maison.
j’en parle un peu plus longuement et présente plusieurs photos sur mon site ici.
ce livre a été accepté pour la biennale de Livres d’artistes au Portage qui aura lieu en septembre, si tout se passe bien.