-
livre_ le monde de Louise Fili
Louise Fili est une grande designer américaine qui a su développer sa propre niche. elle a travaillé longtemps comme designer de page couverture de livre pour ensuite fonder son propre bureau. elle s’est ensuite spécialisée en quelque sorte sur les marques de commerce incluant les logos de nombreux restaurants new-yorkais et nous avons vu ses créations sur plusieurs produits.
le livre «Louise Fili Inspiration and Process in Design» vient de la collection moleskine. j’ai vraiment beaucoup aimé ce livre. si vous êtes amateur de typographie, cela devrait faire partie de votre collection. la designer s’inspire beaucoup des enseignes et produits d’une autre époque qu’elle photographie et répertorie dans ses voyages. on réalise avec plaisir que ses sources d’inspirations sont nombreuses et variées. ses archives doivent être de petits joyaux. d’ailleurs, elle a aussi publié des livres où elle partage sa collection typographique.
elle fait toute ses conceptions à la main et c’est ce que l’on voit dans le livre. l’inspiration, le sketch et la version définitive. le tout est toujours accompagné d’un court commentaire, tous très intéressants.
je vous dirais qu’en carence de voyage comme nous sommes, parcourir les pages de ce livre nous fait penser à la france, l’italie, l’espagne… et ça donne faim!
-
la correspondance… sujet de mon prochain livre
comme mentionnée plus tôt, je travaille en ce moment sur un livre à tirage limité sur la correspondance, ce moyen de communication trop souvent oublié.
pourtant, le retour des papeteries, boutiques de cartes et la vente des carnets me dit que les gens continuent d’aimer le papier! bonne nouvelle.
les grandes lignes de mon livre sont déjà planifiées. il y aura deux sections: un livre sur la correspondance, l’écriture, les gestes d’envoyer une lettre, etc., et une section «artéfacts»: des timbres (faux et vrais), du papier à lettre d’avion, des enveloppes (vierges et utilisées), un spécimen de lettre ancienne, une carte postale, etc. pour ce livre je vais imprimer manuellement des cartes postales et une série de faux timbres qui seront ajoutés à l’ensemble. la structure de mon livre est déjà trouvée. j’en ferai 25 exemplaires.
quand j’ai lancé cette idée aux lectrices et lecteurs de mon bulletin, j’ai reçu de mes bons samaritains des petites merveilles (voir image).
je l’offre en prévente à prix réduit car il sera disponible en septembre. ça me fait déjà plaisir de vous dire que vous le recevrez… par la poste!
j’adore le sujet et cela m’a fait penser à une période de ma jeunesse où j’avais plusieurs correspondants. de là l’utilité du papier à lettres «par avion» qui n’existe plus aujourd’hui.
-
qui était Florence Knoll
j’avais souvent entendu le nom de Florence Knoll, mais je ne savais pas exactement qui elle était. dans la vague de livres sur les femmes, les arts et le design, en voici un de plus. ça fait plaisir.
«No Compromise, The Work of Florence Knoll» de Ana Araujo nous présente cette femme inspirante.
Florence Knoll a travaillé avec son mari à créer la compagnie de meubles de bureau et de textile Knoll. Elle s’occupait principalement de la section aménagement et éditions de meubles. à parcourir le livre et à regarder les photos, on réalise que son oeil avisé a fait beaucoup plus que ça. les bureaux à la «mad men», le style des espaces commerciaux mid-century, c’est elle. son slogan personnel était «no compromise».
Florence a travaillé avec de grands architectes et designers pour créer et mettre en production des meubles qu’on utilise encore aujourd’hui. elle est aussi la créatrice de plusieurs d’entre eux (ce qu’on oublie souvent) et a surtout conçu des aménagements qui sont toujours des classiques.
les grandes corporations qui achetaient les services et les meubles Knoll (très haut de gamme) voulaient des aménagements à leur image, ce que Florence faisait très bien.
inutile de dire que de se faire une place dans ce monde d’homme n’a pas été aisé. après la mort de son mari, elle a repris la gestion de la compagnie, mais l’a délaissé quelques années plus tard pour retrouver la section aménagement. Florence a finalement quitté la compagnie en 1965 à 48 ans.
le dernier chapitre est très intéressant. qu’a fait Florence Knoll après? elle a continué à faire des aménagements, mais privés cette fois. ce qui laissait plus de place à sa personnalité. on en a peu parlé, dommage.
le livre présente peu d’images couleur. c’est
un peu un rendez-vous manqué sur ce point. j’aurais vraiment aimé qu’on rende justice à son travail de plus belle manière. malgré tout, à parcourir les pages, on mesure à quel point ses aménagements et son influence ont été importants et sont encore des sources d’inspirations aujourd’hui. -
un peu de ceci et de cela
une bonne nouvelle dans les derniers jours. jeudi dernier, j’ai appris que mon livre «Interest & exchange in the dirt» a été accepté pour l’exposition Unseen de la galerie 23 Sandy. cette dernière n’ayant plus pignon sur rue, elle s’est associée avec la galerie form & concept de santa fee au nouveau mexique.
75 livres seront exposés. je suis très contente d’en faire partie.
j’ai participé au défi mcgill de dimanche dernier. comme déjà mentionné, j’aime bien cet exercice parce que cela me permet de tester de nouvelles façons de faire. ce week-end j’ai travaillé avec le pastel gras et le crayon de bois. un résultat ma foi assez intéressant pour être utilisé ailleurs…
on voit de plus en plus souvent de courtes vidéos pour présenter un processus ou dans mon cas, un livre d’artiste. une bonne idée. je vous suggère de voir cette capsule de Paula McCartney du MCBA sur comment filmer la présentation d’un livre d’artiste. c’est clairement expliqué et juste assez long. plusieurs judicieux conseils dans le commentaire, comme de nous avertir qu’il faudra sans doute nous y prendre à quelques reprises pour y arriver.
je travaille sur mon bulletin de juillet en ce moment qui vous sera livré bientôt.
-
vous auriez besoin d’un «pep talk»
l’illustrateur Andy J Miller offre en ligne des podcasts qui se nomment Creative Pep Talk, sur la créativité.
ses capsules sont très populaires et lui ont permis de rencontrer beaucoup de créatifs. ces nombreux échanges lui ont donné l’idée du livre «Creative Pep Talk, inspiration from 50 artists», un ouvrage à laisser trainer dans l’atelier ou la maison pour les jours où, justement, on a besoin d’une petite poussée pour s’y mettre.
Miller a choisi 50 créatifs d’aujourd’hui. les artistes ont tous pointé une phrase/slogan/inspiration qui les motive dans leur travail. chaque idée est présentée sur deux pages, une page où l’artiste explique rapidement son idée et une page pour l’illustrer/mettre en page. à la toute fin du livre , vous avez de croutes bios et photo de tout les participants. j’ai découvert plusieurs beaux talents là-dedans.
un très beau livre, je dois dire. j’ai eu beaucoup de difficulté à choisir les pages à vous présenter. toutes les citations sont magnifiquement créées selon le style de chaque artiste. un ouvrage simple, coloré et rempli de bons mots motivants. que demander de plus. on le traverse à petite dose, il nous donne de l’énergie et on peut y revenir souvent. à s’offrir en cadeau pour les jours où on a de la difficulté ou des doutes sur notre talent. ces pages aideront à garder le sourire et de l’élan dans notre travail.
-
livre du mercredi: 15 femmes qui ont fait l’art et l’histoire
«Broad Strokes,15 Women Who Made Art and Made History (in That Order)», est un livre qui présente, comme le titre l’indique, le portrait de 15 femmes artistes.
l’autrice Bridget Quinn a senti le besoin d’écrire ce livre lors de ses études en histoire de l’art où on ne mentionnait pratiquement jamais de femmes dans les livres. une de ses enseignantes a bien sûr sensibilisé ses étudiantes à cette particularité. elle donnait comme exemple l’artiste Lee Krasner, présentée comme «la femme de» Jackson Pollock. le plus beau compliment reçu à l’époque sur son travail: « This is so good you would not know it was painted by a woman». ouch.
l’éventail des artistes présenté est intéressant et varié. Elle commence avec Artemisia Gentileschi et termine en art contemporain avec Susan O’Malley. chaque artiste est révélée sur plusieurs pages. le texte est riche et personnel, rien d’encyclopédique ici. on y trouve aussi quelques images, mais elles ne sont pas nombreuses. le but de cet ouvrage est de nous faire découvrir des artistes féminines et de vouloir par la suite faire nos propres recherches pour en voir plus.
chaque début de présentation commence par un portrait de l’artiste créé par Lisa Congdon. pour connaître les illustrations de cette créatrice, je dirais que ce n’est malheureusement pas une réalisation réussie. dommage. à mon avis, ce livre aurait demandé des portraits plus fort visuellement.
je découvre de plus en plus de livres sur les femmes artistes oubliées de l’histoire. on a omis de conserver leurs œuvres et leurs démarches, car cela n’apparaissait pas important. je célèbre vivement tous les livres qui se publient sur le sujet, et heureusement, ils sont de plus en plus nombreux.