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petites nouvelles
c’est un gros été, je dois avouer.
je travaille beaucoup sur mon livre «nos horizons organiques organisés» pour l’exposition de septembre. ça avance bien, mais lentement. je dois réfléchir à chaque étape. ça sera un livre sans texte, ce que je n’ai jamais fait. j’oppose un peu nos horizons naturels en mouvement aux horizons bâtis, qui eux, ne bougent pas.
il y a quelques jours, j’ai rencontré la commissaire et la technicienne en muséologie. nous avons discuté de la présentation du livre et de la portion installation sur le processus que j’ajoute à ma pièce. une très belle rencontre.
aussi, j’ai lancé le projet des échanges de gravures un peu plus tôt cette année. le thème de cette année est l’écorce. si ce projet vous intéresse, tous les renseignements sont ici.
il y aura une exposition «le zine dans les cantons» que j’organise à montréal à l’espace magasin chez arprim. bien que l’événement aura lieu en novembre, plusieurs éléments sont à fournir dès maintenant.
inutile de vous dire, je prends vraiment une journée à la fois et j’avance à petits pas tous les dossiers. tout cela est tellement stimulant!
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un rare billet du dimanche
ce blog est sur la créativité. alors je vous partage ce que je vis en ce moment.
je travaillerai tout l’été sur un projet de livre d’artiste. depuis quelques semaines, je cherche l’angle… désespérément. je passe mon temps à lire des textes trouvés, à parcourir des sites, de nombreux livres, je fais des esquisses, je prends des notes et j’inscris mes idées dans mon cahier, mais depuis tout ce temps, je n’étais toujours pas convaincu que j’étais sur la bonne piste. dans le processus créatif, je sais qu’il faut me faire ce chemin-là. je n’attends pas l’inspiration, je réfléchis et je fais mes devoirs, je passe du temps devant ma table même si rien ne vient.
le thème de l’exposition de septembre, l’écologie du paysage, j’y ai déjà touché par quelques livres déjà: le paysage large, les ciels infinis, la composition du sol, etc. pour que le projet devienne intéressant, il fallait que je trouve LA ligne directrice.
c’est enfin arrivé cette semaine. je travaillerai sur l’horizon. nos horizons ont changé, on y voit maintenant des routes, des fils électriques, des grues, des arbres coupés. l’horizon n’est pas seulement la cime des arbres. se souvenir que souvent, ces magnifiques végétaux ont été plantés, planifiés. ce n’est plus, depuis longtemps, des forêts d’origine. donc je travaille sur l’horizon organique et l’horizon mécanique.
j’ai aussi déterminé le format du livre. comme je n’ai pas à l’envoyer par la poste puisqu’il sera exposé à sherbrooke, je me permets beaucoup plus de liberté. vous verrez.
je vous partage quelques tests d’hier. un mélange d’impressions laser, d’impression de diverses plaques que j’avais déjà et d’autres que je ferai bientôt. je n’ai travaillé qu’en noir pour l’instant.
à suivre…
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un projet plus large
au printemps 2023, ma sœur m’a envoyé l’appel de dossiers pour la biennale des artistes des cantons de l’est, un événement organisé par le musée des beaux-arts de sherbrooke. j’ai monté mon dossier et le sien, bien que nous savions toutes les deux qu’elle ne serait plus là lors de l’exposition. finalement mon dossier a été retenu, mais pas le sien. quand j’ai reçu les réponses, ma belle grande sœur n’était plus avec nous. l’exposition des sept artistes sélectionnées commencera le 26 septembre prochain.
le thème est l’écologie du paysage, un sujet qui me tient à cœur. on entend ici, l’humain qui transforme le paysage. j’ai décidé d’y présenter un livre d’artiste et aussi une installation sur mon processus créatif, le travail de recherche que je mets lors de la création d’un livre.
pour l’instant, j’ai développé mon propos sur les déchets qu’on retrouve dans le paysage, ceux qu’on ne remarque plus. j’ai fait le tour de quelques chantiers de construction pour ramasser les petites choses en métal, plastique et autres matières, la plupart non recyclables, qui seront certainement enfouis. le terreau se remplit de matières très diverses, c’est surprenant et désolant.
ce projet m’occupe depuis un certain temps déjà, mais il sera de plus en plus concret dans les prochaines semaines. à suivre…
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mon «objet» pop-up est… presque terminé
j’ai partagé avec vous mes dernières recherches et essais en pliage pop-up. ce projet est terminé, mais je m’interroge encore sur quelques petites modifications possibles.
ce n’est pas un livre, puisque je n’ai qu’un double-pages fait avec deux couvertures de livres anciens. sur le thème d’un texte où on parlait de vivre entouré d’eau, de tons de gris, j’ai créé cette structure en hauteur. je ne voulais pas de symétrie, j’ai donc appris à faire des plis asymétriques avec mon rapporteur d’angles. j’ai compris un peu comment tout ça fonctionnait et j’ai laissé aller mon imagination, accepté quand ça ne fonctionnait pas et gardé l’œil ouvert quand ça devenait intéressant.
sur mon papier, j’ai d’abord imprimé des formes ouvertes en styromousse. du blanc sur blanc, du gris très pâle bleuté sur blanc, du gris très pâle rosé sur blanc, etc.
il y a une petite chaise en pop-up au centre du livre. l’endroit où on s’assoit parfois pour réfléchir à la vie. l’ile ou la terre, formes plus foncées, sont une plaque styromousse sur laquelle j’ai gravé une carte topographique.
je suis contente du résultat, mais j’avoue ne pas avoir contrôlé grand chose…
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au rythme de l’art contemporain… et de venise
mon dernier voyage remontait à l’avant pandémie, en novembre 2019.
sur une idée d’une amie, j’ai visité la biennale de venise. pour être bien honnête, je n’avais aucune attente, seule la crainte d’y voir trop d’art conceptuel indéchiffrable. ce ne fut pas le cas.
le monde va mal et la biennale que j’ai parcourue nous le souligne de bien des façons.
le conservateur brésilien Adriano Pedrosa a donné le thème «étranger partout» pour cette édition. son exposition à l’arsenal est touchante et souligne tous les sujets qui font le tour du thème.cette idée a été tournée dans tous les sens, que ce soit par l’histoire, le racisme, l’environnement, l’exploitation de l’autre pour sa propre richesse, etc. dans les pavillons ou espaces des pays participants, les artistes présentent leurs projets qui sont de qualité variable. on est parfois soufflé par le message, choqué, touché ou on cherche un lien qui n’y est pas. une large variété de disciplines y est présenté telles que des installations, des sculptures, de la vidéo, de la peinture, des arts textiles, de la céramique et très peu de gravures ou de livres d’artistes.
j’ai
passé quatre jours à la biennale (espace Giardini et Arsenal), et quatre autre journées à
faire les autres expositions proposées dans la ville (off
biennale).mes coups de cœurs sont la grande-bretagne, l’espagne, la hollande, l’ukraine, la pologne et plusieurs autres.
un ami a qualifié cette exposition de jeux olympiques de l’art contemporain. on voit tellement de chose en si peu de temps, c’est assez incroyable.
ce fut un voyage magnifique, ressourçant, inspirant accompagné par des amies et amis artistes avec qui les discussions ont été enrichissantes à tous points de vue. un beau bonheur.
en haut, dans le pavillon de l’espagne, des céramiques de Sandra Gamarra Heshiki et plus bas une toile d’Emmi Whitehorse.
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retour de venise
retour de voyage. des piles de papiers, de documents, de livres, transférer les photos, vider les valises. et surtout, la tête remplie d’images, d’idées, de découvertes et de réflexions.