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la vie dangereuse du piéton de montréal
être piéton à montréal est dangereux. quand je traverse une rue, je sens que c’est à mes risques et périls peu importe la couleur de la lumière.
je traverse maintenant, de préférence, quand il n’y a plus de voiture, ni dans un sens ou ni dans l’autre ou à mi-chemin entre deux coins de rues, entre deux voitures s’il le faut. comme ça, j’ai le temps de voir venir. bref, je ne fais plus confiance ni aux règlements et ni au civisme élémentaire que devraient suivre et avoir les automobilistes.
et, apparemment, nous sommes plusieurs à ne plus avoir confiance. une lettre de jean riopel au journal le devoir explique clairement ce «mouvement».
je me sens de plus en plus vulnérable à marcher dans les rues de montréal. il y a quelques années, je me suis retrouvée deux jours à l’hôpital pour m’être fait frapper par un taxi alors que je traversais à une lumière verte et que j’étais à trois pieds du trottoir. alors depuis… on devient un peu plus prudent et en même temps un peu plus téméraire.
on expliquait récemment que les automobilistes dans leur véhicule de plus en plus gros se sentent de plus en plus invincibles. ils sont plus haut que le piéton et ce dernier devient un obstacle à contourner le plus rapidement possible.
alors, comment doit-on enseigner le civisme à des adultes ?
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journée de la femme
j’ai manqué le 8 mars, prise d’une grippe et de fièvre.
je voulais écrire quelque chose sur l’importance de la créativité des femmes. je me disais que ça serait bien d’utiliser le 8 mars pour souligner toute cette belle façon de faire les choses.
et puis j’ai lu le texte de marie-chantal turgeon sur la journée de la femme. je vous suggère fortement de lire son propos. ça fait plaisir à lire.
je suis contente et fière de lire ce genre de commentaire venant de cette génération de jeunes femmes fondatrices d’entreprises ou autre qui ont pris complètement leur destin en main et qui ont décidé de réussir avec leurs propres règles du jeu. j’admire ça. merci mc. c’est un texte bien inspirant !
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quelqu’un a signé pour ça ?
qui n’a pas déjà réalisé que trop de monde autour d’une table à prendre des décisions, ça finit par un concept plutôt mièvre. question de faire plaisir à tout le monde. est-ce par paresse ? est-ce par gentillesse ? est-ce une bonne pratique ? je ne crois pas.
un mauvais design coûte aussi cher à produire qu’un bon.
alors aussi bien que ça soit bon, efficace et communicatif.quand c’est mauvais, vraiment mauvais, je me dis qu’il y a bien quelqu’un quelque part qui a signé et payé pour ce «n’importe quoi». quelqu’un a dû faire du temps supplémentaire pour cette horreur. misère.
dans la même veine, trouvé sur le blog de design observer ce propos de william drenttel au sujet du nouveau logo pour le 50e anniversaire de l’union européenne. résultat d’un concours. un logo pour faire plaisir à tout le monde. un logo qui utilise une idée facile et vue je ne sais plus combien de fois. drenttell fait une belle démonstration de cette idée dans son commentaire.
est-ce que ce paquet de lettres disparates est symbole d’union ?«… ‘ve taken part in a few such meetings myself, especially during a ten-year stint working in advertising. Often a bad idea is made worse in such gatherings, as people attempt to improve on a concept by adding their own needs and biases, layer-upon-layer, until everyun is happy. But such committee solutions cannot overcome the fact that if the original idea is weak, the result is merely a weak idea with everyun’s name on it.
Occasionally, the same thing happens in design meetings, especially with logos that, for whatever reason, must represent multiple nationalities, disciplines or facets of an organization. How can un single piece of graphic design be expected to accomodate all of these needs?» William Drenttel
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quelques secondes valent mille mots
je suis en retard là-dessus sans doute, mais j’avoue que si vous ne l’avez pas visionné, ça vaut le détour. pour la force du message.
il s’agit de la dernière publicité de la ligne des produits dove. cette compagnie depuis quelques années a mis de l’avant la vraie femme dans ses publicités autant dans les messages télé que les messages imprimés en plus de programme comme «initiative vraie beauté» et un site internet.cette pub est une bien belle façon de dénoncer le manque d’éthique sur la transformation et la retouche d’images dans le monde du marketing.
dans ce cas-ci, quelques secondes valent mille mots.pour avoir assisté à plusieurs shootings de mode en début de carrière, j’avoue que j’étais de plus en plus mal à l’aise avec ce monde où la réalité semble loin derrière. et nous n’avions pas photoshop à l’époque…
depuis quelques années, je n’ai aucun plaisir à feuilleter des magazines de mode parce que justement, j’ai la nette impression que tout ce qu’on me montre est le résultat d’un bon shooting de base, mais complètement retouché. ça finit par manquer de vie tout ça. c’est froid et aussi touchant qu’un bol de plastique…
pour compléter, trouvé sur un blog le point de vue d’un mannequin. intéressant.
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où sont les femmes créatives ?
sur un sujet déjà abordé. cette fois-ci au sujet d’une conférence internationale sur la créativité organisée par le magazine tokion.
«Tokion Magazine announces the Fourth Annual Creativity Now Conference» à new york.«… This unique symposium will bring together top figures in art, design, fashion, photography, film, new media, publishing and marketing. In the same room for the first time, the people shaping today’s popular culture will spend two days exchanging their ideas, methods and inspirations before an audience of 2,000.»
pourquoi j’en parle ? parce que les 30 conférenciers et modérateurs sont des… hommes. apparemment, les femmes approchées ne pouvaient participer pour diverses raisons.
j’ai trouvé cette nouvelle sur le blog de l’auteure Jen Bekman (entre le 3 et 8 octobre) aussi galeriste. elle se pose la question, elle suggère des noms et plusieurs commentatrices en proposent aussi. comment peut-on débattre de créativité artistique en 2006 et ne pas trouver une dizaine de femmes à new york pour en parler?
j’ai écrit sur le même sujet (10 avril 2006) à propos du concours créa organisé par les éditions infopresse. concours sur la créativité publicitaire qui avait un jury de 10 hommes. je me suis dit que dans un monde dit «libéré» il était inacceptable qu’un aussi large jury ne soit composé que d’hommes.
cette nouvelle histoire ne fait que confirmer que la jeune génération, qui organise ce genre d’évènement, doit être vigilante, bien faire ses devoirs et y mettre plus d’efforts s’il le faut. dommage quand même qu’il faille souligner ce genre de bévue encore aujourd’hui.