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hasard de livres intéressants
j’ai trouvé ces oeuvres «livres d’artiste» qui utilisent un peu la même forme: mettre dans le même livre, à la suite l’une de l’autre, des pages de formats et papiers différents. le résultat est vraiment intéressant.dans le premier livre, il s’agit du travail d’alberto hernandez, un artiste espagnol vivant en angleterre. dans le sien, on doit déplier, enlever des morceaux, ou couper une page pour en suivre le contenu. la mise en page «hybride», comme il l’écrit lui-même, est à la fois texte et image qui cachent la page suivante, etc.
via scissors and paper rockles autres livres sont de sara cwynar de toronto. il s’agit de son «encyclopédie du kitsch», mais on peut aussi voir son «documents sur la vie privée». un peu la même façon de faire. sa relieure mise à nue nous permet de deviner que le document est un peu hors normes.
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“Diverse Verses”
voici mon dernier livre d’artiste «diverse verses». je l’ai fait pour l’exposition «small» de la Scottish Poetry Library d’édimbourg qui aura lieu l’automne prochain. on verra s’il sera accepté. j’ai trouvé cette bibliothèque tellement extraordinaire lors de mon voyage là-bas en septembre dernier que j’ai absolument voulu participer.
en gros, j’ai défait plusieurs livres. j’ai ensuite remonté chacun des livres à partir des morceaux en ajoutant des pages qui se déplient pour les poèmes. un défi à relier, ça aide de partager un atelier avec une relieure. j’y ai mis cinq poèmes écossais et un poème québécois en français. les photos sont celles que j’ai prises sur place et des photos d’ici pour le poème français.
le contraste entre le vert électrique du gazon et la pierre noire (très particulier à l’écosse) est à la base de ce projet.
comme l’exposition le dit, le livre devait être petit, il fait 7 cm x 8,5 cm. j’en ai fait trois exemplaires.
d’autres photos ici.
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des pages en tissu et en papier
il s’agit ici d’une collaboration entre Eley Kishimoto (2 designers) et le magazine werk (Singapour). le duo oeuvre dans le monde du textile et de la mode. le dernier numéro de werk témoigne de leur travail en présentant leurs recherches, esquisses et tissus. tous les magazines sont légèrement différents puisque les morceaux ne sont pas toujours coupés à la même place et les échantillons ne sont donc pas toujours les mêmes.vous pouvez voir plusieurs pages ici.
voici une publication qui mélange (je crois) agréablement le papier et le tissu. ça donne des idées, non?
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vos achats en dessins ?
pour ceux et celles qui ont de la difficulté avec les achats compulsifs, kate bingaman burt a une solution pour vous: dessinez ce que vous achetez!
elle en a fait un livre «Obsessive Consumption: What Did You Buy Today?» qui a aussi son blog.«Our daily lives are filled with consumption—$1.50 for a cup of coffee, $5.95 for a magazine, $17.99 for headphuns, $1.79 for cough drops, $36.00 for a haircut. Whether bought out of necessity or indulgence, purchased alun or in a group, everything we buy has its own story to tell. We buy art supplies while feeling inspired, CDs while shopping with friends, and a new pair of jeans to give us a lift when we are feeling blue. Yet, these powerfully emotional experiences can be fleeting—quickly erased by the pull of the next « must-have » acquisition. »
kate, américaine, est une graphiste/illustratrice qui enseigne et fait des zines. ses «planches d’achats» sont un foisonnement de petits dessins au trait. on peut voir quelques pages du livre et le développement du projet sur sa page flickr.
on en retient que de trouver une solution à une mauvaise habitude peut devenir un projet créatif!
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«reading jane austen on a screen ?»
je voulais faire un livre d’artiste sur la transformation du média dans le cas de la lecture. dans un café d’amsterdam, j’ai réfléchi à la question et j’ai commencé à y faire mes esquisses. j’avoue qu’on travaille bien hors de chez soi, sa zun de confort. arrivée à montréal, j’ai pu rapidement développer mon idée.
je voulais travailler une «image» qui avait du sens pour moi. j’ai choisi la lecture des romans de jane austen, mon «confort-reading». je me suis dit, est-il dommage ou non de savoir que les jeunes filles découvriront cette auteure sur un écran de ipad?
vite, je dirais oui, mais peut-être pas finalement. si le cinéma a permis à des gens de découvrir les livres de jane austen, ce n’est pas la lecture sur écran qui nuira. mais toute cette réflexion est passé dans un livre de quelques pages, à moitié montage relié, mise en pages et impression laser, récupération de vieux et nouveaux papiers. j’ai fait beaucoup de recherche sur le web et à la grande bibliothèque pour trouver des images de ses lettres, ses romans et une gravure d’elle.pour la première fois, j’aime mieux ma version finale que ma maquette. c’est un grand pas pour moi. ce livre existe en 3 exemplaires en anglais car je l’ai fait en prévision de la «European International Book Art Biennale» en roumanie. on verra s’il sera accepté.
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deux «bookzines» québécois: nunuche et premium
la semaine dernière j’ai acheté deux «bookzines»: le deuxième numéro de premium et le dernier nunuche. apparemment, un «bookzine» serait une publication format magazine, mais avec du contenu qu’on voudra garder plus longtemps qu’un mensuel.
j’ai acheté nunuche, parce que je suis une fan. j’avais acheté le premier nunuche qu’élise gravel avait créé et réalisé elle-même d’un bout à l’autre. celui-ci a été fait en collaboration avec plusieurs personnes. le contenu est plus riche et diversifié. j’ai bien rigolé. j’ajouterai tout de même que je me suis ennuyée du personnage de «nunuche» (et des illustrations d’élise) qu’on ne voit (presque) plus. on est plutôt dans l’hyperréaliste comique aux retouches photoshop. cette nouvelle facture graphique plaira aux ados… et adultes.
nunuche sur facebookdans le cas de premium, le dernier numéro porte sur la créativité. je n’ai pas eu le temps de le lire, mais à le feuilleter lentement, plusieurs des textes avaient l’air vraiment intéressants. le contenu de cette publication est, en grande partie, tiré de plusieurs magazines (anglophuns) sur la gestion. pouvoir lire ces textes en français est un bel avantage.
dans les deux cas, ces «bookzines» coûtent autour de 15 $.