le 23 janvier est la journée de l’écriture manuscrite. Fondée par les manufacturiers des instruments d’écriture, cette journée existe plus précisément pour souligner que l’écriture à la main disparait.

«Handwriting allows us to be artists and individuals during a time when we often use computers, faxes and e-mail to communicate…»

quand avez-vous écrit à la main pour la dernière fois? une liste d’épicerie, un numéro de téléphun, une liste de choses à faire, peut être même une carte de souhait et pratiquement improbable, une lettre.

c’est triste, non? je pense que oui. comme tout le monde, j’écris encore assez souvent, mais des listes de mots, des rappels de choses à faire, rarement des phrases complètes. puisque j’écris moins souvent, j’écris aussi moins clairement et c’est finalement moins joli (beaucoup de moins ici…). il n’y a que moi pour me comprendre ou pratiquement. j’essaie parfois de prendre mon temps. je tiens un journal épisodique de ce qui se passe dans ma tête et je prends en note mes idées, mais il est vrai que l’écriture à la main disparait et c’est pratiquement devenu un nouveau métier quand on veut ce genre d’écriture, de la calligraphie «style libre» de plus en plus recherchée.

allez, écrivez un peu aujourd’hui, voir quelques exemples sur le billet sur le sujet sur moleskine et soumettez la vôtre!

il y a des choses qui attirent mon attention parfois sans réel lien sinon la volonté de faire une démarche de recherche qui devient quelque chose de très créatif.

voici une démarche assez particulière. l’artiste américaine Jennifer Dewalt voulait apprendre à coder pour le web. après maintes recherches pour en faire l’apprentissage, elle s’est donné le défi suivant: produire un site par jour pendant 180 jours. vous avez bien lu. j’applaudis la démarche parce que le code, ce n’est pas évident. je le sais pour en avoir appris les base par moi-même et avec l’aide d’un confrère de travail maniaque de code et généreux de ses connaissances. c’est un apprentissage qui peut s’avérer très frustrant. mais elle a réussi et à chaque petit site elle a testé des fonctions supplémentaires. un défi de taille qu’elle a créativement réussi.
tous ses sites ici.

aussi, comment transformer des esquisses en chaises réelles? voici démarche du coréen Jinil Park. une sorte d’impression 3D en fait. les lignes noires conservent leurs variations d’épaisseur, comme ça arrive quand on sketch quelque chose. j’avoue que c’est à la dernière photo du reportage que j’ai vraiment saisi comment ça pouvait exister. à savoir si un sketch est confortable maintenant…

j’ai trouvé en décembre dernier, un article qui parlait des bienfaits de l’«art journaling» (ou «visual journaling»). en français, ça serait sans doute quelque chose comme un journal créatif. cet outil de créativité existe depuis toujours. mais depuis quelques années le processus est documenté par des livres, des sites, etc. on retrouve facilement sur le web des gens, des groupes qui partagent les pages de leur journal avec nous. on y exprime librement notre bonheur, nos frustrations, batailles, bons coups, etc.

de là le lien vers la psychologie et l’art thérapie, puisque ce type de journal est un outil très libérateur. on suggère sa pratique à des gens passant des moments difficiles de tous genres. il permet aussi de sortir de soi des émotions ou sentiments qu’il faut extérioriser afin de faire baisser son niveau de stress. Cathy Malchiodi, du magazine psychology today, en a fait 4 chroniques à lire si le sujet vous intéresse. elle partage même dans l’une d’entre elles son propre processus lorsqu’elle a eu des problèmes de santé.

je crois que ce genre d’exercice est toujours une bonne idée. c’est bon (et rassurant) d’avoir un cahier pas trop loin, de le remplir de manière régulière pour donner de la perspective à ce que l’on vit. c’est toujours éclairant de revenir sur une portion de son année et de voir le chemin parcouru.

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