• graphisme/typographie

    le design de l’argent

    l’argent papier. qui fait la conception graphique des devises? pour le canada, dans le dépliant qui explique de long en large la nouvelle version de quelques années, le designer graphique n’est nommé nulle part. encore une fois.

    de l’avis général des graphistes, l’argent le plus beau au monde est l’ancienne monnaie hollandaise, le guilder ou florin, qui n’existe plus à cause de l’euro. de la belle argent !

    à lire et à voir, une entrevue avec Ootje Oxenaar, le designer qui a conçu cette monnaie. un contrat qui s’est étiré sur plusieurs années puisqu’il y avait une demande régulière à développer différentes coupures. malgré les nombreuses contraintes, l’ouverture avec laquelle la banque de hollande a accepté ces concepts est une chose à souligner.

    «… CR: Can you describe how you went about designing the notes?
    OO: The creative processs was very simple: paper and pencil. I was just sketching. When I presented my sketches, they were actual size and I used a bit of watercolour, pencil and coloured pencils… good quality uns. There were issues of security of course – the way I was making the sketches was simple, but before I could make a design, I received a book about the size of a telephun directory containing all the notes on safety issues; the paper, the watermark, everything. When you read all that information you think you can’t do it. Later on, I checked through it properly, and three years later came the first banknote.»

    il vous est possible de voir les différents billets sur le site de CR blog, recto et verso avec quelques détails.
    intéressant, allez faire un tour ne serait-ce que pour voir la grande qualité graphique de cette devise.

  • graphisme/typographie

    abécédaire de catherine saks

    à lire, cette entrevue avec catherine zask, graphiste française, sur son métier, sa relation avec les clients, sa responsabilité sociale, etc.


    l’entrevue, présentée sous forme d’abécédaire, est accompagnée de plusieurs images de ses projets de recherche personnelle et de projets réels à saveur avant tout typographique. ce qui est plutôt rare.
    les explications sous chacune des images sont très éclairantes.

    j’ai déjà parlé brièvement de cette graphiste en juillet 2005.

    les aspects que j’ai bien aimés :

    «L’utilisation des restes est un aspect de mon travail qui deviendra récurrent.»

    «Derrière chaque bon projet, il y a un client avec qui le dialogue a été possible.»

    commentaireaires
    « En phase d’élaboration, je ne recherche pas les commentaires. Je montre rarement les projets en cours, et si je le fais, c’est plutôt à des amis, pas forcément graphistes. À ce stade, il faut être vigilant, faire le tri entre les commentaires qui sont une projection de celui qui s’exprime, et ceux qui sont constructifs : le dialogue devient alors un outil pour consolider des pistes, valider des intuitions. Lors de la présentation d’un projet au client, les commentaires reçus sont essentiels. C’est en s’exprimant sur le projet que les clients se l’approprient. En même temps, leurs commentaires me permettent de mieux connaître les besoins de l’institution qu’ils représentent, et donc éventuellement d’améliorer la réponse que je leur apporte, ou celle que je leur apporterai dans l’avenir de notre collaboration.

    Ordinateur
    «L’ordinateur m’a apporté du calme, de l’autonomie… et des courbatures. Pas d’idées, directement, mais l’accès direct à la structure des mots, ma matière première. Ce sont toujours les mots qui pour moi font image. C’est lire, dire, écrire, décortiquer, frotter les mots les uns aux autres, frictionner les lettres qui provoque la création visuelle. Qu’est-ce qui se passerait si ce A se jetait sur ce B ? »

    Responsabilité sociale
    «Un graphiste qui produit de l’illisible, du laid ou du vulgaire, c’est comme un conducteur qui vide son cendrier sur la chaussée. Polluant.»

  • graphisme/typographie

    tendance : les logos qui changent selon l’humeur

    le logo de google qui change pour souligner un évènement, vous trouvez ça comment ?
    il y a une équipe chez google qui travaille là-dessus à temps plein.

    jouer, transformer, prendre des libertés avec un logo semble une activité de plus en plus populaire.

    dans le cas de google, on voulait «avoir du fun».

    dans le cas du grand magasin Saks Fifth Avenue de new york, pentagram s’est permis de fractionner le logo en multiples parties pour créer une rythmique différente. intéressant.

    je viens de voir la dernière campagne de gap qui utilise, pour celle-ci, son logo dans un carré qu’aquarelle sépia.

    on est loin du cahier des normes de 60 pages produit par le concepteur du logo pour préciser quoi faire ou ne pas faire avec sa création.

    «… One reason is that « consistency » is less effective in today’s frenzied, attention-deficit-friendly society, where the average Western consumer is said to be exposed to more than 3,000 corporate symbols a day: that’s everything from a logo on a passing truck to branded labels in the fridge. « A stable image becomes invisible, » Mau said. « Unless an image is evolving and refreshing it becomes static, which is death to an image. »…»

    « »MTV has a dynamic identity because they are dynamic, and I want them to be, » Mau said. « But I don’t want my bank to be dynamic. I want them to be conservative and radically stable. »…»

    un très bon article sur le sujet dans le international herald tribune.

  • graphisme/typographie

    finalement, c’est le générique qu’on aime


    les génériques de début de film, vous aimez ça autant que moi ?

    quand c’est vraiment bien fait, ça devient quasiment une oeuvre en soi.
    bref, voici le site submarine channel; une équipe indépendante qui choisit ses génériques pour leur grande beauté, leur audace ou leur force de frappe.

    la collection n’est pas extrêmement large pour l’instant, mais ça promet.
    on peut s’abonner pour suivre les ajouts au projet.

  • graphisme/typographie

    les magazines qui osent la forme

    si le marché des magazines vous intéresse, je vous suggère la lecture de ces excellents articles sur le sujet, disponible en français. la compagnie de papier m-real, offre une publication à ses clients et les textes sont tirés de cette publication, numéro spécial sur le désire.


    bien qu’il ne m’a pas été possible d’obtenir la publication «version papier» après plusieurs demandes, j’ai tout de même téléchargé la version pdf offerte en français. celle-ci ne vous offre que les textes, sans image ou mise en page. dommage. par contre, la qualité des textes est la raison pour laquelle j’en parle ici.

    le premier article explique qu’un magazine peut aussi constituer un objet de désir. oui, je sais. j’en suis victime trop souvent. mes archives peuvent le prouver.

    on y parle de diverses publications dites expérimentales pour diverses raisons : McSweeney’s, nice, aspen, visionnaire, la mas bella, sexymachinery04, below the fold, etc.

    on y parle d’un magazine littéraire qui emprunte la grille du feuillet publicitaire de votre pharmacie préférée; un autre, arrive toujours emballé, ou une publication qui prend la forme d’étiquettes de vin. bref, on pousse le médium de plus en plus loin.

    un deuxième article traite de ce qui plaît aux lecteurs.
    pourquoi les magazines à potins plaisent-ils autant ? basés sur le visuel, on les compare à de la bande dessinée pour adulte. une façon de se changer les idées, de nous distraire de nos vies.
    on y explique aussi l’importance de la page couverture d’une publication et pourquoi on y passe autant de temps.

    les quelques autres articles sont tout aussi intéressants.

  • graphisme/typographie

    des lettres au plomb ou au laser ?

    tous les maniaques de typo vont sans doute envier les étudiants de cette école britannique. voici un joli petit film tourné au London College of Printing. ça dure 5 minutes et on aimerait ça y être, là là, demain au plus tard.

    on y enseigne la typo via l’ordi, bien sûr, comme partout, mais il est possible, pour les étudiants de se salir les mains en jouant avec l’alphabet. ils peuvent imprimer à l’aide de lettres de plomb ou de bois sur des presses traditionnelles. ça sent l’encre jusque chez vous.

    le tout commenté par un prof, david dabner, qui parle du métier de typographe.

    à retenir : « you (typographer) do become elitist because you care and nothing wrong with that»

    eh oui, c’est aussi simple que ça, «we care» !