Milton Glaser est, pour moi, une figure importante du design graphique. Il connaît profondément notre métier et en a une réelle compréhension. J’ai eu la chance de participer à un de ses «workshops» il y a plusieurs années à NY.
après 5 jours d’exercices de toutes sortes, je savais si je voulais être graphiste dans la vie.

il vient d’organiser une exposition sur le graphisme et la propagande. vous pouvez en voir des extraits en cliquant la petite case à droite de la fenêtre suivante.

il a été interviewé sur cette exposition et sur la place de la dissidence en ce moment aux États-Unis.
vraiment éclairant.
pour lire l’interview

en voici quelques extraits :
«There are many actually, because there are kinds of a range of talents and abilities as there are in any exhibition. There was un about the division of Bosnia that I love which shows a bow and a bridge of a violin and then the body of a violin taken apart. In opposition to dividing Bosnia and basically suggesting that unless you put all the pieces together, you can’t make music. I love that, because of its I guess intellectual demand and its grace.
On the other hand, there’s a very powerful image of our President with oil around his mouth which is a parody of the « Got Milk » commercial. It says « Got Oil » on it… »

«So, there’s been a kind of shift, it seems to me in America, from an idea that truth is valuable to an idea that entertainment is more valuable. And as a result of that, it — lying in public no longer has any consequences, because you get crazy in thinking about all these public lies.»

fouillez, il y a des liens intéressants un peu partout.
bonne lecture !

j’ai reçu hier un magnifique livre, unfold/enfold de Kvéta Pacovska. j’ai lu plusieurs excellents commentaires dans le ICI de montréal et dans le Print, numéro spécial sur le design européen (mai-juin 2005) et ça commençait à m’intriguer de voir la «chose».

selon une description tiré d’un site français : «Un livre-accordéon qui, déplié, atteint douze mètres de long, et même vingt-quatre sachant qu’il peut être lu dans les deux sens. Bref : plus qu’un livre d’art, un objet d’art qui émerveillera petits et grands. Collages, reliefs et coloriages… Ouvrez grand les portes de votre imaginaire !»

aussi bio : «Kveta Pacovska commence à publier des livres pour enfants en 1949. Son monde de couleurs et de formes a souvent une allure de naïveté qui révèle un univers artistique, un parti pris pour la jubilation des yeux et des mains. Elle est l’auteur d’une quarantaine d’ouvrages pour la jeunesse, et lauréate de plusieurs récompenses, dont la médaille H.C. Andersen en 1992.»

encore une fois, inspirant, pour le contenu : collages, dessins ; mais pour le type de reliure, le travail d’impression, etc.
et quatre pages couvertures !

publié par seuil/chronicle book.
chez amazon.ca, où il est vraiment moins cher
(34 $cdn au lieu de 47 $cdn).

Je suis tombée par hasard sur ce magazine, Ode.
Il s’agit d’une publication néerlandaise, mais que nous avons en anglais ici.
Proche de Utne, mais moins américain.

Les sujets y sont très variés et intéressants, ouverts sur le monde présentant des angles différents, positifs. Paulo Coelho y est chroniqueur. Plusieurs articles sont disponibles sur leur site internet.

dans le numéro de juin : un article sur les grandes places publiques dans nos vies et l’impact de leur disparition dans nos villes. mais on y parle aussi de la texture du tofu (une page) et de « comment avoir du coeur et de s’en servir » (dossier du mois)…

ce mois-ci : l’inspiration !

à lire ! bien que peut être difficile à trouver…

5,50$

dans le cadre de mes ateliers « 4 et demi à 5 et quart », j’ai donné la semaine passée un atelier sur l’art postal.
mes petites recherches ont été très riches de surprises. je crois avoir compris que l’art postal sert à tester la fiabilité du système postal.
on prépare des envois peu ordinaires, on y appose un vrai ou un faux timbre et on poste le tout (à nos risques et périls).
ça passera ou pas. le défi est de recevoir la chose avec le sceau de la poste comme preuve.

une découverte très intéressante : le projet «postal séance» d’henrik drescher.
dans le but de prouver qu’il était possible de communiquer dans l’au-delà, il a envoyé un nombre impressionnant d’envois à des gens décédés (gandhi, john lennon, gutenberg, graham bell, etc) avec des adresses bidons. 87 % des enveloppes sont arrivées quelque part.
on peut voir tout le projet dans son livre, chez chronicle book.

mais l’art postal a aussi plusieurs formes : envoyer des petits livres et en recevoir en retour, répondre à des projets spéciaux annoncés sur le web, etc. ce site français vous expliquera tout et vous réfère sur une foule de liens.

il ne faut pas oublié le travail de nick bantock, fausse correspondance entre deux fausses personnes à travers de fausses destinations. graphiquement superbe et très riche en texture et symboles.

le magazine américain How publie une fois l’an un spécial créativité (juin 2005).
je suis à le lire, mais jusqu’à présent, j’ai trouvé très intéressant (et enfin) audacieux de donner 8 pages à laurie rosenwald (pages 86-93).
ça fait du bien de voir un si fort mélange de collage, d’infographie et de traitement gestuel dans une même mise en page. rafraîchissant, nouveau, différent et vraiment personnel.
prenez le qualificatif que vous désirez.

inspirant !
site rosenworld

cette graphiste a gagné plusieurs prix pour son guide touristique sur la ville de new york, pour la mise en page et son contenu.
dans une chronique du Communication Arts, elle raconte l’histoire de son livre, des quelques pages griffonnées au guide final publié, processus de quelques années…