voici le titre de mon dernier livre d’artiste. presque terminé. il ne manque que quelques détails techniques. ce livre pour lequel j’ai fait beaucoup de recherche de toutes sortes est maintenant complété et un peu difficile à photographier. qu’à cela ne tienne, voici tout de même quelques photos.

le livre accordéon fait environ 3.5 m complètement déplié. j’ai expérimenté toutes les variantes du vert (une règle à suivre pour ce livre) avec l’aquarelle, le collage et le pastel sec.le livre ne contient aucun texte. ce livre se regarde comme une longue marche en plein champ sous un ciel très nuageux, mais sans pluie et avec beaucoup de vent. on écoute le vent, on marche et on admire l’immensité du paysage. vers la fin du processus de recherche, j’ai ajouté de très petites silhouettes qui elles aussi marchent dans l’champ!

(cliquez sur celle-ci pour la voir plus grande.)

deux clins d’oeil. d’abord le «shelly fish» de airvana design. il s’agit d’une sorte de coquille d’oursin avec des pattes, ça donne quelque chose qui ressemble effectivement à un jelly fish hors de l’eau. un sourire.

il y a aussi la recherche photographique de fred, un photographe américain qui aime bien jouer avec ses photos. ses clichés de départ sont souvent saisissants incluant de belles compositions qu’il nomme lui même «horticultural art». je suis moins convaincue de ses recherches en couleur, mais la démarche est fort inspirante. à voir.

voici mon dernier né. «prière de communiquer avec moi» est maintenant disponible pour tous. je voulais diffuser plus largement le propos de mon livre d’artiste alors j’ai fait cet ensemble des dix cartes de prières pour les dépendants des écrans. j’ai réalisé cette petite édition (numérotée et signée) de mes cartes que j’ai coupée et percée manuellement. l’ensemble est relié par un anneau.

il s’agit des mêmes cartes que l’on retrouve dans le livre original en copie unique. sur le dessus vous trouverez la gravure que j’ai faite en impression manuelle (sur l’original) et au dos, la prière que j’ai rédigée sur les nouveaux comportements reliés à ce petit objet branché sur la planète. ces prières sont dans une silhouette de iphun avec quelques traces de doigt inspiré des mouvements que l’on fait sur l’écran d’un cellulaire. ‘avais parlé beaucoup de ce projet sur mon blog.

disponible sur ma boutique en ligne (22 $ livraison incluse).

j’adore ce genre de curiosités. si vous avez déjà utilisé une plume de calligraphie, vous savez qu’il faut tremper la pointe dans la petite bouteille d’encre et vous savez aussi qu’il faut faire quelques traits sur une feuille de test pour vérifier le débit de l’encre.
eh bien, il y a un chercheur, Erik Kwakkel, qui a trouvé qu’à l’époque des manuscrits médiévaux, les moines faisaient parfois le «test d’encre» à même le manuscrit. ce qui donne des «doodles» très intéressants à saveur humoristique. comme quoi l’humain reste un humain, peu importe les époques.

si la calligraphie vous intéresse particulièrement, allez jeter un oeil sur le dernier numéro (#23) de uppercase magazine ou ici, maintenant disponible plus largement à montréal.

c’est un magnifique tour d’horizon de cette discipline revenue au goût du jour pour notre plus grand plaisir et je l’espère, pour longtemps. un bijou de numéro, comme tous les autres d’ailleurs. Janine Vangool fait un travail formidable qu’il faut encourager de toutes nos forces.

faire un selfie au musée est une chose acceptée par la plupart des institutions qui voient là un peu de promotion. saviez-vous qu’il y a une journée dédié à cette activité?

j’avoue être un peu dépassée par le réflexe de se photographier à tout vent. à lire sur le sujet, l’intéressante chronique de Fabien Deglise dans le devoir il y a quelques jours.

«Sur son blogue il y a quelques jours, le Britannique Michael Savage, qui se présente comme “historien de l’art grincheux”, déplorait d’ailleurs les conséquences de ces changements de politique photographique à la National Gallery de Londres, où désormais les salles d’exposition sont envahies par des hordes de visiteurs visiblement plus intéressés par la prise de photos d’oeuvres, la mise en scène de leur visite, que par la contemplation des oeuvres exposées. “Il n’y a désormais plus d’espoir pour l’amateur d’art qui souhaite en profiter simplement”, écrit-il.

j’ai bien aimé les commentaires aussi. quand j’ai visité l’exposition Chihuli au MBA, j’ai réalisé à quel point les gens ne faisaient que prendre des photos, personne ne regardait les pièces de verres «en vrai» plus de 30 secondes. comment alors en admirer le jeu des couleurs et leur magnifique transparence. il est difficile de ne pas être dérangé par tous ces gens qui cherchent le bon angle. à londres, j’ai observé une jeune femme qui a photographié systématiquement toutes les pages d’un carnet de Léonard de Vinci tout en discutant avec son amie de chose qui n’avait rien à voir avec le sujet des photos.

je suis une grincheuse moi aussi, à n’en pas douter.

Ines Seidel (allemande) est une artiste accomplie. sur son site, vous trouverez une magnifique sélection d’oeuvres dont les formes sont très variées. prenez votre temps, pour chaque projet, elle propose plusieurs photos, il y a donc beaucoup à voir. elle travaille le papier de diverses façons, coupé, collé, collé genre papier mâché, avec calligraphie, avec du végétal. c’est un peu du livre d’artiste, des installations et beaucoup beaucoup de recherche. un coup de coeur garanti.

allez voir aussi sa section blogue et sa page flickr, qui présente des créations plus récentes et combien inspirantes!!!!